Comédie romantique se voulant tendre et humaine, la famille au centre des débats, on doute franchement du succès de cette coproduction franco-belge.
Explications…
Synopsis
Paul-André, la quarantaine, est un homme timide et plutôt introverti. Riche mais seul, il s’ennuie profondément et finit par conclure que ce dont il a besoin, c’est d’une famille ! Violette, quadragénaire pleine de peps, est menacée d’expulsion et a peur de perdre la garde de ses deux enfants. Paul-André propose alors un contrat en tout bien tout honneur pour louer sa famille contre le rachat de ses dettes. Pour le meilleur et pour le pire…
Critique du film Une famille à louer
Autant le dire tout de brut, Une famille à louer est un film plat et sans saveurs. Malgré une idée originale qui est propice au registre de la comédie, le résultat est désolant et loin d’être drôle. Excepté une ou deux scènes relevant plutôt du comique de situation, Jean-Pierre Améris décroche difficilement un sourire en retour de blagues lourdes et mal écrites.
Revenons sur les personnages de l’histoire : Paul-André et Violette. Le premier est presque crédible, campé par un Benoît Poelvoorde bancal et à deux doigt de surjouer. La seconde, Violette, est un énorme plagiat de la Joy Turner de la série My Name Is Earl. Oui ! Souvenez-vous de cette blonde un peu cruche, vivant dans une caravane, avec deux enfants de pères différents dont un noir. Grande gueule aussi, elle a une relation très particulière avec Earl (pardon… Paul-André !). Mais Joy est aussi une femme libérée qui sort et reste aventureuse malgré son statut de mère célibataire.
Violette, Joy, même combat, même situation familiale et mêmes problèmes… On aurait pu penser à une création originale des deux scénaristes / dialoguistes, mais c’est tout simplement très copié inspiré d’une série nord-américaine diffusée de 2005 à 2009… Coïncidence ?
Au delà de ce “détail” que peu remarquerons, surtout dans le cadre d’un cinéma francophone, n’oublions pas que cette “comédie” scénarisée et écrite par Jean-Pierre Améris et Murielle Magellan (oui, deux personnes…) traîne franchement en longueur pour servir des dialogues médiocres. Alors que quelques scènes auraient pu être drôles, le manque de rythme dans les échanges et la piètre qualité des dialogues rendent l’ensemble pesant et ennuyant. Certaines séquences sont interminables et tirent beaucoup trop la ficelle de gags pourtant faciles. On pourra aussi citer l’exemple de la running joke de la porte du réfrigérateur qui ne comporte même pas de chute…
Plus problématique, on ne croit pas une seule seconde à la romance entre Paul-André et Violette. Leurs aller-retours de sentiments sont insupportables. Je te déteste, tu es idiot, je t’adore, je te quitte, je reviens et je t’aime… On a l’impression de faire trois fois le tour des situations… De plus, le film passe complètement à côté de la thématique principale qu’est la famille VS le célibat.
Heureusement que le film ne tombe jamais dans le registre misérabiliste de la situation de la famille de Violette car cela en aurait été d’autant plus insupportable.
On hésite franchement à classer ce film dans le genre dramatique, au premier sens du terme, tellement l’on est à des kilomètres de la comédie.
Sans vouloir être réducteur ou méchant ce sont des acteurs has been… Je n’avais pas prévu d’aller voir le film et cette critique me conforte dans mon sentiment.