Synopsis
Revenons à la critique.
Il faut partir du principe que, oui, dans ce futur proche, l’humanité est devenue complètement stupide, que chacun peut être catégorisé de part son caractère hyper marqué. Il faut accepter que le libre arbitre a disparu chez 90% de la population de manière naturelle (sauf pour les Divergents et quelques chefs ayant un ego surdimensionné).
A l’instar de La Stratégie Ender qui se veut plus masculin, Divergente est clairement un teen movie dédié aux adolescentes. L’héroïne entre dans la vie, doit faire ses choix, s’émancipe, trouve l’amour et découvre le désir… Bref, basique.
Si l’on se tourne vers les jeunes acteurs, le jeu est globalement honnête, James Theo confirme son futur de beau gosse tandis que Miles Teller et Shailene Woodley s’imposent (ils étaient les héros de The Spectacular Now, sauvant déjà un film de part leurs prestations respectives). Ces deux acteurs en vedette montrent qu’il est possible de décrocher une belle place au cinéma sans entrer dans les canons de beauté, que la performance peut passer au devant d’une paire de seins ou d’une gueule d’ange.
Et quel scénario ! Globalement, c’est déplorable, bourré de facilités et sans aucune surprises, même les retournements de situations sont annoncés et appuyés dès le départ. Franchement scénaristiquement ennuyeux et inintéressant.
Le film est clairement découpé en deux parties : le choix de la faction et l’entrainement associé entre adolescents n’est pas inintéressant mais reste très classique : “olala je suis trop faible pour cette faction olala je risque ma vie” le tout avec mise en compétition des ados sur fond de tableau de score, d’humiliation et d’éliminations.
Un mot rapide sur la musique omniprésente qui peu se révéler être excellente quelques minutes pour retomber dans une lourdeur fâcheuse qui accompagne très mal les phases d’actions. A noter quelques musiques mélancoliques sur les phases amoureuses… L’Amour, parlons en !
La liaison amoureuse –parce qu’il en fallait forcément une– est traitée avec une extrême maladresse enchaînant les clichés pour ne pas apporter grand chose à l’histoire. Je retiendrais des dialogues qui ne nécessitent même pas de lecture au second degré tellement ils sont pathétiquement drôles ! Des barres de rire au cinéma ! A croire que le réalisateur a volontairement construit ces dialogues à double sens…
Un film qui comblera surement les adolescentes à la recherche d’une identification dans cette période pourrie de la vie. Les autres, évitez de vous déplacer pour ça !