Critique Detachment de Tony Kaye

En 1999, nous découvrions American History X. Une claque pour beaucoup de spectateurs. Son réalisateur, Tony Kaye, n’avait rien rien réalisé depuis. Le voilà de retour avec Detachment, un film très différent.

Synopsis

Henry Barthes est un professeur remplaçant. Il est assigné pendant trois semaines dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s’efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement…

Critique de Detachment

Certains films peuvent s’avérer plus difficiles à critiquer que les autres. C’est le cas de Detachment. Durant tout le film, j’ai été ébloui par la performance d’Adrien Brody, qu’on avait pas vu aussi bon pendant des années. J’ai appréciés certains plans, certaines séquences, pour leur audace visuelle. Enfin, j’ai été captivé par l’histoire de ce prof, cet homme, qui n ‘arrive jamais à trouver l’équilibre. Soit il en fait trop, soit pas assez. Et c’est un peu le même problème qui gangrène le film de Tony Kaye.

detachment adrien brody

A vouloir raconter, montrer trop de choses (Detachment devait être un film choral), le réalisateur enchaine les propos dont la morale nous est imposée à défaut de nous être montrée, expliquée ou exprimée. Pour quelqu’un qui veut réhabiliter le professeur, jamais fautif selon lui, Tony Kaye est est un peu trop démago. Il essaie d’appuyer là ou ça fait mal. Quelques fois, c’est efficace, mais bien souvent, il tire de grosses ficelles, insiste sur des évidences… et finit par ennuyer. Son absence de subtilité donne naissance à des scènes trop caricaturales pour plaire, malgré un discours qui aurait pu convaincre. Et la dernière partie du film, le dénouement des intrigues qui se sont ouvertes tout au long du film, est beaucoup trop classique, prévisible, pour un film qui se veut original.

L’autre problème majeur du film, c’est “son” univers visuel. Comme évoqué plus haut, certaines images sont magnifiques. Cependant, la réalisateur semble changer de style toutes les deux minutes, ce qui nuit terriblement à la cohérence de l’ensemble. Malgré ces défauts évidents, j’ai passé un assez bon moment lors de cette séance, avant d’en sortir et de ne parler que de ses défauts… Et finalement, quelques jours après, j’y repensais encore. Malgré des lacunes évidentes, le film m’a marqué. Et lorsqu’on me demandait si je conseillais ce film, tout en énumérent les défauts de celui-ci, j’ai encouragé les gens à aller le voir…

Au final, donc, Detachment est un film atypique. Bien qu’imparfait, il marque le spectateur et, surtout, ne laisse pas indifférent. TOny Kaye est peut être passé pas très loin du grand film… Peut être…

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2 commentaires
  1. C’est normal que je ne puisse pas voir le début de la critique? Elle ne commence qu’à  “années. J’ai appréciés certains plans, certaines séquences, pour leur audace visuelle. Enfin, j’ai été captivé par l’histoire de ce prof” le reste est coupé…

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