Analyse de Virgin Suicides et Explication de la fin du film

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Explication de la fin du film Virgin Suicides

Virgin Suicides est vu à travers le prisme d’une bande de garçons fascinés par les sœurs Lisbon. Pendant une heure et demie, nous sommes comme eux, spectateurs conscients de la tragédie imminente, qui a déjà eu lieu puisqu’elle est racontée en voix off par un narrateur anonyme, qu’on devine néanmoins être l’un des garçons. Tout au long du film, notre rapport aux sœurs Lisbon est particulier puisque c’est un rapport de fascination voulu par Sofia Coppola. Comme écrit plus tôt dans l’analyse, Virgin Suicides n’est pas un thriller, il raconte simplement l’histoire de ces  jeunes filles. Nous ne saurons jamais vraiment pourquoi elles ont choisi le suicide, mais nous pouvons néanmoins vous donner quelques clés.

Une vie trop stricte : Même avant la disparition de Cecilia, les Lisbon menaient une vie bien trop stricte et c’est sans doute ce qui a valu la mort de la plus jeune des sœurs. Elles n’ont pas le droit de sortir après les cours, d’organiser de fêtes, de fréquenter des garçons lorsqu’elles sont seules ou de montrer leur décolleté. Bref, elles étouffent.

La disparition de Cecilia, la benjamine : La mort de Cécilia est le premier coup dur des sœurs Lisbon. Pendant un certain temps, elles ne vont plus au lycée et lorsqu’elles y retournent, elles restent entre elles, éloignées des autres et de toute vie sociale. Elles ne vivent déjà plus en société et sont en quelque sorte devenues des fantômes, comme en témoigne la photo de classe prise cette année là.

L’enfermement : Suite à une négociation de Trip Fontaine, les sœurs Lisbon ont, exceptionnellement, le droit de se rendre au bal de fin d’année. Malheureusement, Lux passe la nuit avec Trip et ne rentre qu’à l’aube chez ses parents. Résultat des courses, les sœurs sont retirées de l’école et enfermées entre quatre murs, comme dans un couvent. Elles passent leurs journées dans leur chambre, l’une contre l’autre, à se réconforter comme elles peuvent mais surtout elles désespèrent : bientôt elles disent même à leur père, en passant : “We’re suffocating here” , “I can’t breathe”. Traduction : “Nous suffoquons ici” , “J’arrive plus à respirer”, signal qu’elles se préparent au grand plongeon et à imiter le destin funeste de leur petite sœur.

L’arbre : comme souvent chez la cinéaste, la nature est un symbole : symbole de partage, de poésie et d’affection. L’arbre condamné du jardin des Lisbon est un souvenir important pour les sœurs, puisque Cécilia avait moulé sa main dessus. Plus tard, l’orme se fait abattre par les autorités sanitaires, la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien rempli.

Quand décident-elles de passer à l’acte ? Cela reste un mystère. Elles envoient des messages à la bande de garçons du quartier, quant à la suite, tout le monde la connait. Mais pourquoi tiennent-elles à ce que les garçons assistent à leur suicide ? C’est vrai, pourquoi ? Est-ce si important ? Est-ce par masochisme, simplement pour leur faire du mal ? En fait, non. C’est parce que Lux, Mary, Therese et Bonnie veulent faire des garçons des témoins. Des témoins de leur mort et de ce qu’elles ont vécu. Elles connaissent tout d’eux, mais eux ne savent rien d’elles, si ce n’est qu’elles sont enfermées contre leur gré. Elles envoient leurs “lumières” (“attendez nos lumières”, disent-elles aux garçons avant de faire apparaître à leur fenêtre des faisceaux lumineux) aux garçons comme dernier témoignage de la vie qu’elles ont menés.

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