La première question est d’importance : doit-on parler d’adaptation ou bien plutôt d’animation des comics ?
En effet, les différentes histoires qui ponctuent Sin City sont portées à l’écran de manière extrêmement fidèle par rapport aux comics de Frank Miller. La réalisation tient compte de la vision graphique de l’auteur/dessinateur, pas tant pour l’aspect noir et blanc du film mais plutôt pour la mise en scène qui est respectée quasiment plan pour plan.
Nous pouvons prendre deux exemples (parmi tant d’autres) sur 220 minutes de film pour illustrer le propos : la scène de la piscine avec Ava Lord (Eva Green) dans A Dame To Kill For ainsi que la scène de Dwight McCarthy discutant avec un Benicio Del Toro décédé dans une voiture (Sin City de 2005). Illustrations d’animations parfois arrangées mais qui restent dans le respect des choix de plans de Frank Miller.
Robert Rodriguez s’est imposé un exercice de style très difficile et franchement réussi sur le plan esthétique. Son respect de l’oeuvre va jusque la narration à la virgule près avec quelques adaptations le cas échéant pour tenir le format cinéma. Une des grandes différences, entre le comics et les films, est la présence de couleur. Elle est beaucoup moins marquée dans les romans graphiques de Frank Miller. Mais pour le cinéma, un effort de colorisation a été mené, beaucoup plus abouti dans A Dame To Kill For.
Bilan: Robert Rodriguez lui-même parle d’animation du comics plutôt que d’adaptation car il a essayé de conserver la vision globale de l’auteur d’origine.
Néanmoins, les réalisateurs ont parfois un peu triché ! Explications
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