L’Etrange Festival est le lieu de tous les genres : vampires, monstres, gore et horreur, mais pas seulement ! Dans la sélection et en compétition, on trouve de la fantasy poétique ou des films de Science Fiction. C’est le cas avec A DAY, film coréen dramatique à petite dose de science fiction.
Synopsis
De retour d’un séminaire, Jun-young assiste à un accident de voiture. parmi les victimes se trouvent sa fille Eun-jung ainsi qu’une autre jeune femme, conjointe d’un ambulancier prénommé Min-chul. Jun-young et Min-chul vont être pris dans une boucle temporelle.
Un scénario béton
S’il n’y a rien de très original dans le scénar’, au moins, le scénariste a pris le temps de sortir un script cohérent, intéressant et surprenant. Les boucles temporelles est un créneau inépuisable et bien usé au cinéma ces deniers temps. Quelques blockbuster et autres films de genre en ont fait beaucoup profité avec plus ou moins de panache : Edge of Tomorrow, Looper, ARQ… etc.
Alors quand un film moins américain se profile à l’horizon et en plus de Corée, ça donne envie d’en savoir plus ! Le réalisateur Cho Sun-ho a donc co-écrit le film avec Lee Sang-hak. Au menu : le sauvetage de la famille. D’un côté c’est le jeune ambulancier qui cherche à sauver sa femme, de l’autre un chirurgien de renommée mondiale qui tente tout pour sa fille… mais ce n’est pas tout bien évidemment ! Et c’est là que le film devient bon : savoir distiller au bon moment de nouvelles informations et personnages sans pour autant tuer l’intérêt au film.
Car cette boucle temporelle touche plusieurs personnes en même temps, autour bien sûr d’un événement commun : l’accident de voiture impliquant le docteur et sa fille, le chauffeur de taxi, l’ambulancier et sa femme. L’intrigue évolue savamment sans tomber dans les pièges de la répétition à outrance d’une boucle temporelle.
Si le scénario est bien, il faut bien trouver un truc ou deux qui sont moins justes. C’est le cas de l’aspect super dramatique du film. La dose est parfois un peu forte sur le côté larmoyant de la chose. Enfin bon, ce n’est que mon goût, sachant que cela reste une marque de fabrique coréenne. Les réactions très exacerbées des deux protagonistes sont aussi parfois capilotractées. J’imagine que cela est au service de la dramaturgie.
Étonnamment, l’émotion provoquée est la plus intense et aussi la plus juste à la fin du film. Sortez les petits mouchoirs ! J’ai été pris au piège sans pour autant pleurer, faut pas déconner. Un joli final donc, qui explique certainement le succès public qu’à rencontré le film en Corée.
Au regard de la sélection en compétition de l’Etrange Festival 2017, A DAY a de belles chances pour me prix du public car il est très accessible. Même si la violence est présente et qu’il y a un peut de sang, c’est un film tout public (sauf pour les jeunes enfants, cela va de soi). Mais est-il suffisamment “étrange” pour ce festival ? En tout cas, c’est un film qui mérite une distribution en France et en Europe.
Mais au fait, pourquoi ces boucles temporelles ?