L’évolution des personnages et l’évolution avec les personnages
L’évolution des héros d’Harry Potter peut être suivie sur deux axes distincts : leur évolution intrinsèque mais aussi leur évolution par rapport aux spectateurs.
Parlons tout d’abord de l’évolution des personnages. Ces derniers grandissent durant l’ensemble de la saga Harry Potter qui s’étale sur 7 années durant lesquelles les personnages sont forcés d’évoluer (cela se déroule durant leurs années d’études, de 11 à 18ans). On voit donc grandir Harry Potter, Hermione, Ron et leurs camarades, mûrir, subir les affres de l’adolescence avec son lot de questionnements sur la vie, l’amour, la solitude… Mais ils ne sont pas les seuls personnages a évoluer, on le constate aussi des personnages secondaires comme les professeurs. Les relations entre les personnages s’affirment, que ce soit la proximité Harry Potter / Albus Dumbledore, la méfiance vis-à-vis de Severus Rogue etc… Et l’ajout des personnages de route tels que Sirus Black ou encore Bellatrix Lestrange (sans oublier l’inévitable Lord Voldemort) ne fait qu’accentuer cette impression.
Mais en plus de voir les personnages évoluer durant l’adolescence, deux effets sont produits. Le premier est que le public adulte se rappelle sa jeunesse et sa propre adolescence à travers les relations au sein de Poudlard. Qui n’a pas connu ces moments où les garçons refusent de danser, où l’on s’informe par l’intermédiaire d’une tierce personne quand on est en froid avec son ami (Harry Potter et la Coupe de feu) ? Et quel parent n’a pas caché les dangers du monde pour ne pas inquiéter les enfants de la même façon que le fait l’équipe professorale de Poudlard dans Harry Potter à l’école des sorciers ou encore Harry Potter et la Chambre des secrets ? Les souvenirs reviennent aux spectateurs adultes, mais un second effet est produit par l’évolution des personnages d’Harry Potter : les enfants grandissent avec eux.
N’oublions pas que J.K.Rowling a écrit Harry Potter avant tout pour ses enfants, et a donc adapté sa construction et l’évolution des personnages à ses propres enfants, ce qui a crée au niveau des livres comme au niveau des films ce que l’on pourrait appeler le syndrome nouvelle trilogie Star Wars. Pourquoi parler de Star Wars ici ? Tout simplement car le génie de Georges Lucas dans l’élaboration de la seconde trilogie a été de glaner de nouveaux fans en grandissant avec eux. Nous allons donc mettre en exergue cette nouvelle trilogie avec l’évolution des Harry Potter et la croissance de la nouvelle génération de fans :
Harry Potter à l’école des sorciers / Harry Potter et la Chambre des secrets / Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban / Star Wars Episode I : La Menace Fantôme
Ces quatre films sont des films légers, plutôt enfantins (comme nous l’avons vu dans les critiques plus haut). Ils sont en effet faits pour un public plutôt jeune (10-12 ans). L’histoire est simplement rôdée, peu de peur et de mal (même si il y en a plus dans Star Wars que dans les Harry Potter) et quelques personnages sont là essentiellement pour faire rire (Jar-Jar Binks, Dobby dans Harry Potter et la Chambre des secrets, la tante Pétunia et l’oncle Vernon dans les deux premiers opus d’Harry Potter…).
Ce sont donc des films faits pour attirer une population très jeune, qui sera amenée à évoluer avec les personnages.
Harry Potter et la Coupe de feu / Harry Potter et l’Ordre du phénix / Star Wars Episode II : L’Attaque des clones
Entre deux et trois ans après la sortie du 1er film pour les enfants de 10-12ans, nous sommes ici sur des films plutôt adolescents (pour un public âgé de 13 à 15ans). On ne quitte pas complètement l’esprit « bon enfant », mais un côté sombre commence à apparaître, le danger commence à poindre, ainsi que les sentiments amoureux. Les amourettes naissent : Harry Potter et Cho Chang, Ron et Hermione (à un certain niveau), les relations avec les autres écoles dans Harry Potter et la Coupe de feu tout comme la relation Anakin Skywalker et la princesse Amidala. L’amour, la solitude que ressent Harry Potter comme Anakin Skywalker, le danger et la mort arrivent dans ces films sans non plus entrer réellement encore dans l’âge adulte, la noirceur.
Harry Potter et le Prince de sang-mêlé / Harry Potter et les Reliques de la Mort / Star Wars Episode III : La Revanche des Sith
On tombe maintenant dans des films beaucoup plus noirs, plus adultes, qui plairont donc à une population approchant la fin de l’adolescence (à partir de 16ans). La mort et le danger sont présents à chaque coin de rue, l’avenir se montre sombre et l’ambiguïté des personnages se fait ressentir. Des héros ou personnages importants meurent, les films prennent alors une toute autre teinte. Et ainsi, celui qui aura vu à l’âge de 10-12 ans les premiers épisodes de ces deux sagas, aura vu les seconds types aux alentours de 13-15 ans et les troisièmes à 16-18ans… Les films correspondront donc exactement avec son âge, il est la cible des films et grandit avec eux, ce qui créer un lien fort, et donc assure une certaine réussite.
Lire l’importance de l’histoire d’Harry Potter
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Article passionnant, travail de fond et analyse pertinente, bravo et merci
Analyse bien faite, mais attention, il ne faut pas confondre certaines choses. Par exemple, les horcruxes et les reliques de la mort sont deux choses complètement différentes! Il ne faut pas mélanger sa. De plus, si l’on a pas lu les livres, il est vrai qu’il est difficile de comprendre certaines choses. Cependant, avant de dire que quelque chose est mal expliqué d’un film à l’autre, il faut vérifier si elles le sont mieux dans le film. En effet, certains éléments restent vagues dans les livres, pour être expliqué plus tard, ou pour laisser libre cours à l’imagination du lecteur. Je suppose que se doit être de même dans les films. Je pense donc qu’il serait dommage de parler d’un film sans avoir étudier le support d’origine de ce film, ici, les livres d’Harry Potter.
J’avais oublié, ce qu’il faut comprendre aussi dans le 6e opus de Harry Potter, ce que cherche à savoir Dumbeldore n’est pas le mot horcruxe, mais de savoir combien cherchait à en créer Voldemort, pour savoir combien il faudrait en détruire pour l’éliminer. J’ai vu le film avant d’avoir lu le livre, et j’avais pourtant facilement compris cela. Cependant il est vrai que ce film nous laisse un peu sur notre faim, puisqu’il y a normalement un grand hommage à Dumbledore à la fin avec son enterrement, digne de ce nom, que l’on ne retrouve pas non plus au début du septième.
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