#Venise2017 Journal de bord Jours 7 et 8 et Palmarès

sweet_country

Le temps passe incroyablement vite et la Mostra de Venise 2017 est déjà terminée. Vous avez peut être déjà vu le palmarès par ailleurs, mais je ne vous ai pas livré mon ressenti sur les derniers films vus les septième et huitième jours, et notamment l’un des plus attendus de la compétition, Mother! de Darren Aronofsky.

J’ai vu tous les précédents films du cinéaste, et je suis plutôt fan. Requiem For a Dream est clairement l’une des plus grosses claques que je me sois pris, un film qui m’a retourné la tête pendant plusieurs heures après l’avoir vu. J’ai également beaucoup aimé The Fountain, film incompris qui a divisé la critique. Enfin, j’ai adoré Black Swan et ses multiples niveaux de lecture.

jennifer lawrence

Pour la premières fois, j’ai vraiment été déçu par une film du réalisateur. Sur la forme, pas de souci, le résultat est toujours impressionnant. C’est beau, bien réalisé et bien monté. On est assez vite mal à l’aise face aux évènements et cela devient de pire en pire. Les trente dernières minutes du film sont un vrai cauchemar, un tourbillon qui retourne autant les intestins que le cerveau. Sur le fond, par contre, Darren fait un peu n’importe quoi. Il multiplie les thématiques (religion, création, vie…) et les métaphores, secoue le tout, les lie de façon plus ou moins (surtout moins) cohérente et nous sert le tout sur un plateau, en nous invitant cordialement à nous démerder. Pas de réponse claire à la fin, pas d’infos supplémentaires en conférence de merde. Débrouillez-vous avec ce gros foutoir… Mouais, je ne suis pas convaincu.

film australien

Pour mon dernier jour au festival, j’ai été voir deux films supplémentaires. L’excellent Sweet Country de Warwick Thornton. Inspiré par des faits réels, le film est un western assez classique, se déroulant en 1929 dans les territoires du nord de l’Australie. Un aborigène tue un homme blanc pour se défendre et protéger sa femme. Il se retrouve traqué par un homme bien décidé à le tuer. Le film dénonce l’injustice et le racisme de manière très efficace. Surtout, plusieurs plans du film sont vraiment magnifiques, et servent toujours le propos, comme le plan d’ouverture sur une texture noire en train de bouillir, avec en bruit de fond une bagarre en deux hommes ou encore cette mise en abîme incroyable lorsque les villageois regardent un western dans la rue.

Enfin, j’ai vu Angels wear White, film chinois de la réalisatrice Vivian Qu. Il s’agit d’un film dramatique, que l’on peut qualifier de féministe, dans lequel on suit deux adolescentes victimes des hommes et de la société, laissées à l’écart. Le résultat est assez bon, mais ce n’est pas vraiment un film inoubliable ou marquant.

film chinois

Mon aventure au Festival de Venise s’est arrêtée le 06 septembre, je n’ai donc pas pu voir les films en compétition présentés lors deux deux derniers jours de festival.

Après 8 jours de festival, je peux dire que mes coups de coeur sont Three billboards outside Ebbing Missouri, et The Shape Of Water. Deux films que l’on retrouve au Palmarès de cette 74e édition.

Three billboards… remporte le prix du meilleur script. Ce n’est pas volé tant les répliques sont drôles et le ton très juste et fin, sur un sujet pas forcément facile à appréhender (n’est-ce pas monsieur George Clooney ?).

Enfin, The Shape Of Water récupère le Lion d’Or du meilleur film. Le film avait vraiment plu lors de la projection, donc ce n’est pas vraiment une surprise, et la prise de risque, la poésie de Guillermo Del Toro ont donc été récompensées par le jury.

Le Palmarès complet de la 74e Mostra de Venise

Lion d’or
The Shape of Water, Guillermo Del Toro

Grand Prix
Foxtrot, Samuel Maoz

Prix de la mise en scène
Xavier Legrand pour Jusqu’à la garde

Prix d’interprétation féminine
Charlotte Rampling pour Hannah

Prix d’interprétation masculine
Kamel El Basha pour L’Insulte

Prix du scénario
Martin McDonagh pour Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

Prix du jury
Sweet Country, Warwick Thornton

Prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir
Charlie Plummer pour Lean on Pete

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