Critique de The Amazing Spider-Man : Le destin d’un Héros

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Deux ans après le reboot réussi (du moins c’est mon avis) de la saga Spider-Man, Marc Webb remet le couvert avec la suite de The Amazing Spider-Man. Le fan qui sommeille en moi était satisfait de ce reboot, en sera-t’il autant de la suite avec plus de méchants à l’affiche et quelques stars  ?

Synopsis

Ce n’est un secret pour personne que le combat le plus rude de Spider-Man est celui qu’il mène contre lui-même en tentant de concilier la vie quotidienne de Peter Parker et les lourdes responsabilités de Spider-Man. Mais Peter Parker va se rendre compte qu’il fait face à un conflit de bien plus grande ampleur. Être Spider-Man, quoi de plus grisant ? Peter Parker trouve son bonheur entre sa vie de héros, bondissant d’un gratte-ciel à l’autre, et les doux moments passés aux côté de Gwen. Mais être Spider-Man a un prix : il est le seul à pouvoir protéger ses concitoyens new-yorkais des abominables méchants qui menacent la ville. Face à Electro, Peter devra affronter un ennemi nettement plus puissant que lui. Au retour de son vieil ami Harry Osborn, il se rend compte que tous ses ennemis ont un point commun : OsCorp.

Critique

CRITIQUE GARANTIE (DIFFICILEMENT) SANS SPOILERS

the_amazing_spider_man_2_spider-man_electroBien que succès au box-office en ayant ramené 750 millions de dollars de par le monde, The Amazing Spider-Man reste le moins rentable des films de l’Araignée, les adaptations de Raimi en ayant rapportées en moyenne 800. La question de continuer ou non sur la même lancée (d’autant plus que les critiques furent nombreuses sur ce reboot) se posait donc. Cependant, le succès des arcs « complexes » de comics au cinéma (on pense à The Avengers, mais aussi aux X-Men et à la future Justice League) et surtout la peur de Sony de perdre la licence Spider-Man a fait continuer les aventures de notre Peter Parker.

Alors que le 1er Amazing Spider-Man ne mettait en scène qu’un vilain en la personne du Lézard/Dr Curt Connors), le second affiche son lot de méchants : Le Rhino, Electro et le Bouffon Vert. Par le passé, la multiplication de méchants a souvent été synonyme d’échec (on se souvient des Batman de Schumacher, mais aussi de Spider-Man 3 de Raimi), donc il est justifié de craindre pour ce nouvel opus.

Sauf que visiblement, les scénaristes apprennent des erreurs des précédents, et finalement, certains vilains ne seront qu’anecdotiques, ou posés dans l’optique d’une éventuelle suite tournant autour des Sinister Six. Donc finalement, ces méchants sont plutôt bien amenés, offrant leurs lots de passage importants, toujours bien intégrés, malgré des effets spéciaux rappelant (trop) souvent une pub Sony ou l’écran de démarrage de votre téléphone mobile Xperia.
the_amazing_spider_man_2_sinister_sixMais les méchants ne sont pas le cœur de ce Spider-Man. Non, comme pour The Amazing Spider-Man, le plus important, c’est Peter Parker. Et d’autant plus le Peter Parker de la BD, celui qu’on aime, qui commence à s’affirmer en tant qu’adolescent, mais aussi en tant qu’héros. Peter Parker/Spider-Man est donc au cœur de ce film, et même la présence des vilains n’a aucun autre but que de valoriser le héros, et recentrer l’histoire autour de lui. Il n’est pas question ici d’un vilain comme le Joker du Dark Knight qui « bouffe » l’écran et ne laisse à Batman que des miettes. Non, ici, c’est tout le contraire… exactement comme dans les BD répondront les fans du comics. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Andrew Garfield assume réellement bien ce rôle.

En parlant de Peter Parker, pouvons-nous ne pas mentionner Gwen Stacy ? Dans un style radicalement différent de celle de la bande-dessinée, elle garde un charme certain (merci Emma Stone), et sa relation avec Peter est particulièrement réussie. N’oublions pas que Marc Webb est le réalisateur de la réussie comédie romantique 500 jours ensemble. Il sait donc y faire pour raconter des histoires d’amour qui vont et viennent. Et cette facette du film est vraiment réussie, offrant une profondeur au film bienvenu que le 1er n’avait pas

the_amazing_spider_man_2_peter_parker_gwen_stacyEn conclusion donc, The Amazing Spider-Man : le destin d’un Héros est, comme le précédent film de l’Araignée, une adaptation réussie du comic book. L’ambiance de l’Araignée est là, la relecture des évènements et des personnages très bien gérée. D’ailleurs, à ce titre, on voit presque plus souvent Spider-Man avec que sans son masque, ce qui est une innovation majeure quand on se souvient du Spider-Man de Raimi qu’on ne voyait quasiment que tout le temps démasqué !

Alors oui, certaines scènes seront pour des puristes du cinéma gnan-gnan ou tirées par les cheveux. Sauf que ces scènes sont faites pour les fans du comic book, et qu’à ce titre, elles sont particulièrement jouissives pour eux (et j’en sais quelque chose). Une très bonne adaptation encore de Spider-Man et de son univers pour Marc Webb, même si l’ambition cinématographique est moindre que chez Raimi.

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