Critique du film Sur la piste du Marsupilami d’Alain Chabat

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Autant l’annoncer de but en blanc, je suis un fan inconsidéré de Franquin, donc de Spirou, et donc du Marsupilami. Ajoutez à cela que je suis un fan absolu d’Alain Chabat, et vous faites un film potentiellement très casse gueule pour le fan que je suis.

On retrouve donc Alain Chabat sur une adaptation de bande-dessinée, chose sur laquelle il avait excellé en 2002 avec Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre, avec déjà un Jamel Debbouze déchaîné. L’ex-Nul saura-t-il transcender le classique de la BD Belge aussi bien qu’il l’a fait avec la BD Française ?

Alors autant l’annoncer tout de suite, non. Non, le Marsupilami n’est pas du niveau d’Astérix. Je n’ai pas non plus dit que c’était mauvais, très loin de là. Non, Sur la piste du Marsupilami est un film familial, touchant et sans prétention qui saura plaire à tous, de 7 à 77 ans. Alternant des gags enfantins (comme le mastodonte avec une voix de fausset), des clins d’œil à de nombreux films (un classique chez Chabat) et des situations plus… osées (on pense à un chihuahua satisfaisant ses pulsions hormonales dans l’oreille d’un Jamel impuissant), Sur la piste du Marsupilami plaira a tous, comme la BD qui a cette capacité propre à la BD Belge de pouvoir plaire à tout type de lectorat, parents comme enfants.

marsupilami
L’enfant qui sommeille en moi et qui câlinais ses peluches du Marsu en lisant Le Nid des Marsupilamis de Franquin a été émerveillé d’enfin voir « en vrai » le nid de ces animaux, ainsi que la naissance des bébés Marsu, exactement tels que je les voyais en BD. Ajoutez à cela des références bien senties (un des personnages né à Bretzelburg, le logo du général Palombien qui est celui de Zantafio/Zorglub…). Donc sur ce côté-là, aucun souci, le fan de Franquin a été comblé, bien que le Marsupilami ne soit pas aussi mignon que je l’aurai imaginé.

bretzelburg
L’amateur de Chabat a aussi retrouvé tout ce qu’il aime chez ce réalisateur. Des situations cocasses et totalement absurdes, avec toujours des clins d’œil à quelques classiques du cinéma (Le Silence des Agneaux, James Bond, les films d’arts martiaux d’Hong Kong et même Avatar) et des personnages cultivant un absurde finalement très orienté BD (on pense au général Pochero et a son amour immodéré pour Céline Dion). Cependant, quelques astuces très drôles dans Astérix (car vues pour la 1ere fois) sont aussi répétées dans le film… et donc tombent un peu à l’eau (Jamel Debbouze sur une monture qui porte un nom de drogue douce…ça vous dit quelque chose ?).

nid-des-marsupilami
On retrouve donc parfaitement la patte Chabat, très bien associée à celle de la BD et de ses différents niveaux de lecture. On s’amuse, on s’émeut devant le personnage… bref, la mayonnaise prend bien. Mais moins cependant qu’un Astérix qui enchaînait les vannes et les situations. Mais l’honneur de Franquin est sauf, et nul doute qu’il aurait adoubé le film de Chabat. Sans être euphorique, on sort du film avec un grand sourire sur le visage, celui d’avoir vu le nid des Marsu, et un film terriblement frais et mignon. Et c’est déjà très bien.

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  1. Je connais un moyen d’économiser quelques euros: prenez une vieille BD du Marsupilami, allez la lire au calme, et passez au large des cinés jouant  une débilité pareille!

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