Ce qu’on a aimé dans le final d’How I Met Your Mother : Last Forever
La première chose marquante dans ce final, c’est la capacité de nous faire passer du rire aux larmes en quelques secondes. Ascenseur émotionnel classique mais bien réussi, c’est aussi une marque de fabrique de la série. Du nouveau Playbook à la mort de Tracy, la charge émotionnelle de ce double épisode est forte, et on se plaît à le voir, et à le ressentir. Alors oui, ces 10 années auraient pu être splittées en 12 épisodes, mais on y aurait perdu. Finalement, tout concentrer en 1h rend la chose plus dure à aborder, mais quand c’est bien fait (et ça l’est), cela vous touche vraiment.
Pour en revenir au couple Ted & Robin, il faut bien avouer que ce final respecte complètement ce qui a été fait durant 9 ans. Sur 9 saisons, on nous a présenté Robin comme la femme de la vie de Ted. Complices, parfois amants, leur couple a été fort, et beaucoup se sont interrogés en septembre de l’année dernière sur comment les scénaristes pourraient nous faire croire qu’une autre femme remplacerait Robin dans le cœur de Ted. Et bien ils ne l’ont pas fait. Si Tracy est la femme faite pour Ted, elle n’est qu’une des femmes de sa vie. Car celle qui était là avant, et qui sera là après, c’est Robin. Et nous l’attendions tous impatiemment.
Et ce couple Ted & Robin marque aussi une typicité forte de cette série : le réalisme. HIMYM ne nous a jamais vendu du rêve. Que ce soit la découverte de la stérilité de Robin qui nous a tous émus ou la mort de Tracy, on reste collé à la réalité ici. Même le couple Marshall & Lily a survécu après de nombreuses difficultés. Plusieurs séparations ont failli avoir lieu, et finalement, c’était le choix de chacun de continuer, car la vie à deux serait plus belle que de partir en solo. Il n’y a pas de « Happily ever after » dans ce couple : Juste un couple qui se bat, affronte les difficultés ensemble et souhaite continuer.
Le couple Robin et Ted est aussi un signe de ce réalisme : Objectivement, ils se tournent autour depuis toujours, et une autre fin aurait été très hollywoodienne, et finalement pas raccord avec le reste de la série.
Tout comme Barney : Etait-il crédible 2 minutes qu’il arrive à se ranger quand on connait ses états de fait depuis 9 saisons ? Oui, on aurait aimé que oui, dans l’esprit d’une bonne comédie romantique. Sauf que HIMYM a su sortir de ce carcan, et nous propose quelque chose de plus réaliste : Non, le couple Robin & Barney ne pouvait pas tenir, et finalement, on le savait.
Tout comme le couple Ted & Robin ne tiendra pas forcément, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande. Ils ont tous les deux changés, ont essuyés les affres de la vie (stérilité, divorce, deuil), mais sont restés finalement le même couple que dans la saison 1 : Elle vadrouilleuse, free-lance et carriériste, lui romantique et rêveur. Sauf que Ted ne recherche plus la femme de sa vie, il sait qu’il n’y en a pas qu’une, et qu’il les a trouvées. La partition est différente, et chacun est plus mûr maintenant.
Tout comme Barney qui maintenant est père. C’est une nouvelle histoire qui commence pour notre célibataire endurci, et même si il a changé, on ne doute pas un seul instant qu’il utilisera son bébé pour une ou deux histoires du Playbook…non ?
En conclusion, HIMYM est une série qui n’a pas toujours été parfaite, qui a connu ses gros moments de vide, mais aussi de vrais moments de grâce. Les scénaristes ont su nous transporter du rire au larme sur ces 9 saisons, et nous ont tous un peu invités à la table de nos héros au MacLaren’s. Et même si ce fut parfois dur, ce serait mentir que de dire qu’ils ne nous manqueront pas. Comme pour Friends il y a quelques années, on a un peu l’impression de dire au revoir à de bons amis, des gens que l’on aimait voir toutes les semaines. Mais finalement, ils seront tous un peu toujours là, comme un E.T. goodbye.
SPOIL AUSSI :
On note aussi l’épanadiplose du cor de chasse bleu de l’épisode pilote : la boucle est bouclée. Là où je pense différemment : Ted a trouvé et vécu avec la femme de sa vie, et il peut maintenant passer à autre chose, d’où une fin ouverte sur Robin. 🙂