Après l’avoir présenté dans plusieurs villes de France alors qu’il en finalisait le montage, Albert Dupontel présente la version définitive de son nouveau film, 9 mois ferme, dans le cadre de la 19e édition de l’Etrange Festival.
Synopsis
Ariane Felder est enceinte ! C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l’attend.
Critique
Acteur reconnu et aux multiples facettes, Albert Dupontel est aussi un réalisateur qui bénéficie d’une très grosse base de fans et commence à se faire un beau petit CV. Quatre ans après Le vilain, il est de retour avec 9 mois ferme, une comédie loufoque et cartoonesque comme il a l’habitude de nous en offrir. Disons le tout de suite : 9 mois ferme est une très belle réussite. Le film est à mourir de rire. Toute la population du milieu judiciaire en prend pour son grade. Sandrine Kiberlain est fabuleuse en juge psychorigide, Albert Dupontel cabotine avec réussite en braqueur à coté de la plaque et Nicolas Marié incarne un avocat inoubliable dans un second rôle qui vole la vedette à tout le monde à chacune de ses apparitions… et TOC !!
Le film enchaine les grands moments de comédies mais ne s’enferme jamais dans un humour unique, il y en pour tout le monde : des clichés, de la bouffonnerie, de cartoonesque, des jeux visuels… et même un peu de gore et de sexe ! On prend également plaisir à reconnaitre de nombreux guests, amis et/ou collégues du cinéaste que l’on ne citera pas pour préserver la surprise.
Mais la ou Albert Dupontel frappe fort, c’est qu’en plus de signer une comédie rondement bien menée, il arrive à plusieurs occasions à apporter une vraie touche d’émotion. Sandrine Kiberlain nous offre quelques très belles scènes lorsqu’elle se retrouve « seule » avec son ventre de femme enceinte.
Enfin, ce ne serait pas un film d’Albert Dupontel sans une mise en scène ambitieuse, tout en mouvement et angles originaux. Si certains aspects du montage et de la narration, notamment au début du film, font très « Jeunet », on retrouve aussi des éléments « empruntés » aux autres réalisateurs français un peu à la marge du système comme Gaspar Noé et Jan Kounen.
En conclusion, 9 mois ferme est une comédie maitrisée de bout en bout qui devrait séduire un très grand nombre de spectateurs par son humour incroyable et une réalisation de qualité. Quelque chose de bien différent des nombreuses comédies « formatées TF1 » auxquelles nous avons le droit chaque mois !