#Gérardmer2017 : The Girl With All the Gifts, Critique et Interview

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Film présentant une apocalypse zombie dûe à un champignon qui a ravagé l’humanité, The Girl With all the Gifts de Colm McCarthy était présenté cette année au festival Gérardmer et est reparti avec le prix du public. Si le film part sur des pistes intéressantes au début, il finit par être assez classique par la suite, et n’est pas sans rappeler un certain jeu vidéo.

Synopsis

Un petit groupe d’enfants, immunisés contre un terrible virus qui risque de décimer l’humanité, est détenu dans un camp militaire. Bien qu’ils se nourrissent eux aussi de viande humaine, les enfants sont encore capables d’éprouver des sentiments. Ils sont donc essentiels à la recherche menée par docteur Caldwell, biologiste, pour trouver un vaccin capable de sauver l’espèce humaine. Parmi les enfants, une petite fille, Mélanie, sort du lot : dotée d’un esprit brillant, elle est très liée à la maîtresse, Miss Justineau. Quand le camp est attaqué par les zombies, le petit groupe entame une terrible odyssée dans une Grande-Bretagne en ruine. Mélanie, l’ancienne prisonnière, devient un précieux guide…

Critique

L’utilisation des zombies a depuis son origine pour but de faire passer des messages. Dans le cinéma de genre, le maitre en la matière Georges Romero les utilisait pour critiquer la société capitalistique. Aujourd’hui, hormis quand il s’agit d’une comédie décomplexée comme Bienvenue à Zombieland, les films de zombies qui n’utilisent les zombies que pour le plaisir et sans rien derrière sont au mieux moyen, au pire mauvais. Ici, Colm McCarthy les utilise comme moyen pour faire passer un message écologique, qui est loin d’être moralisateur et lourd, et rend donc les film plutôt intéressant, bien que les deux soit un peu faciles.

Nous ne sommes pas tout de suite plongés dans un univers apocalyptique. Le film commence avec une premier partie intéressante dans une installation sous-terraine où vingt enfants qui nous paraissent tout à fait normaux sont étrangement enfermés et traités avec la plus grande sécurité. La seule personne qui leur montre de la sympathie est leur professeur, Miss Justineau joué par Gemma Aterton, quand les autres ont soit une grande peur face à eux soit veulent les utiliser et les tuer comme le docteur Caldwell (Glenn Close). Nous comprenons par la suite que nous sommes dans un camp militaire et que ces enfants sont des hybrides entre humains et zombies, et représentent le seul avenir de l’humanité.

Traité avec intelligence, cette partie nous fait réfléchir sur ce que c’est que d’être humain ainsi que sur la partie émotive de celui-ci. En plus de ceci, elle nous pose des questions sur la responsabilité de l’individu face au sort du monde, de l’humanité et de la planète qui l’abrite, sujet que le film va étirer jusqu’au bout en se concentrant sur Mélanie, la seule enfant à s’être sortie vivante de l’attaque du camp militaire par les zombies. La jeune actrice qui l’incarne est plutôt douée, il n’y a cependant pas besoin d’un grand répertoire de jeu vu le personnage, qui par sa volonté de toujours être parfaite n’arrive qu’à nous exaspérer.

La deuxième partie du film est beaucoup plus banale et sans grande originalité avec la traversée du monde dévasté par un petit groupe qui tente de survivre. Efficace, le film est doté d’une bande son (récompensée par le jury) et d’une réalisation qui nous entraine dans le périple des personnages. Il alterne malgré tout bonnes scènes et moment ridicule – la séquence de « défi » de Mélanie nous a fait beaucoup rire malgré une idée juste. Si le film peut nous faire penser à 28 Jours Plus Tard de Danny Boyle, il nous fait surtout penser au jeu vidéo The Last of Us, où une jeune fille infectée mais pas transformée se fait escorter par un homme à travers un monde abandonné par la civilisation après qu’un champignon ait transformé les gens en zombies. La ressemblance est flagrante, et d’autres éléments viennent la renforcer. Apparemment, ni plagiat ni inspiration selon le réalisateur.

The Girl With all the Gifts est un film sympa, qui alterne bon et moins bon, tout en en restant dans la moyenne haute. Porteur d’un message écologique fort, il nous frappe avec une fin pleine de sens et de force mais égale au reste du film.

Lire l’interview de Colm McCarthy sur devenir-realisateur.com !

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