Rapaces, de Jean Dufaux et Enrico Marini

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Rapaces est une bande dessinée de Jean Dufaux et Enrico Marini, éditée par Dargaud et publiée en quatre tomes entre 1998 et 2003.

Synopsis : Aux temps ancestraux de L’Inquisition, un peuple d’immortels malfaisants décide de modifier le cours de son destin. De prédateurs assoiffés de sang, ils deviennent tyrans avides de pouvoir. Ils troquent du même coup l’ombre pour la lumière et viennent exercer leur puissance maléfique sur les simples mortels jusqu’au jour où le premier signe de dégénérescence apparaît. C’est le moment choisi par les Rapaces, couple de fauves sanguinaires, pour sortir de l’ombre…

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Vous l’aurez compris, Rapaces est une œuvre traitant de vampires, de conspiration, de pouvoir et de guerres. Comme à l’habitude de Marini, les dessins sont superbes. On retrouve clairement son style (Le héros Drago ressemble au Scorpion) avec des dessins précis, des couleurs réalistes mais parfaitement choisies et des personnages aux traits particulièrement fins. La prédominance des couleurs sombres entrent clairement en résonnance avec l’univers des vampires vivant la nuit, et les touches de couleurs vives (notamment le rouge des Rapaces) attirent l’œil et nous présentent bien qui sont les pierres angulaires de cet ouvrage.

Le scénario de Jean Dufaux est pour sa part assez simple, construit autour d’une société secrète tenant le monde d’une main de fer depuis toujours opposés à deux adversaires imprévisibles et dangereux (les Rapaces), appartenant à leur espèce, en l’occurrence les vampires. Cependant, Dufaux a su jouer de cette base « classique » tout en l’enrichissant d’enquêtes menant à des quêtes initiatiques, de rebondissements et d’émotions. Le tout est construit intelligemment et l’on suit les héros qui ne sont pas tant les Rapaces que l’héroïne, Niky Lénore, découvrant ce monde vivant dans l’ombre mais tirant toutes les ficelles.
Et ce scénario fin et intelligent donne finalement beaucoup de plaisir. On hésite longtemps avant de savoir réellement ce qui se trame, qui sont les bons et les mauvais, avant de comprendre que finalement tout le monde n’est peut-être pas tout blanc ou tout noir. On se laisse guider par Jean Dufaux dans les Rapaces par-delà les pages facilement et entre facilement dans l’histoire.

Un point d’honneur est à mettre à l’image du vampire dans cet ouvrage. Dans un monde où on ne sait plus trop ce que pourraient être les vampires à notre époque, Rapaces en donne une image terriblement plaisante. D’un côté, certains vampires qui veulent s’intégrer parmi les humains pour mieux les diriger et qui en perdent leur essence vampirique. De l’autre, de vrais vampires vivant dans l’ombre, s

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