Studio Ghibli : les meilleurs films d'animation japonais sur Netflix

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Les films des années 2010

La décennie 2010 vient de se finir, et en attendant les oeuvres des prochaines années, on peut faire un bilan de ce nouvel acte encore une fois fournisseur de pépites déjà cultes.

Arrietty, le petit monde des chapardeurs

En quelques mots : Dans la banlieue de Tokyo, sous le plancher d’une vieille maison perdue au cœur d’un immense jardin, la minuscule Arrietty vit en secret avec sa famille. Ce sont des Chapardeurs.

Arrietty connaît les règles : on n’emprunte que ce dont on a besoin, en tellement petite quantité que les habitants de la maison ne s’en aperçoivent pas. Plus important encore, on se méfie du chat, des rats, et interdiction absolue d’être vus par les humains ! Lorsqu’un jeune garçon, Sho, arrive à la maison pour se reposer avant une grave opération, Arrietty sent que tout sera différent. Entre la jeune fille et celui qu’elle voit comme un géant, commence une aventure et une amitié que personne ne pourra oublier…

Le film est magnifiquement dessiné, partage un propos encore une fois humaniste et universel tout en bénéficiant d’un récit fluide et divertissant. Au cœur du film, l’amitié tendre et confiante entre Sho et Arrietty. Leur relation est parfaite, mais impossible comme tant de rencontres de mythes et contes de fées. Ce film émouvant et amusant touche aussi aux préoccupations environnementales et écologiques, à la xénophobie et à la peur de l’autre. Une oeuvre parfaite pour aborder ces problématiques en douceur avec ses enfants.

Le Conte de la princesse Kaguya

En quelques mots : Attention chef d’oeuvre absolu, probablement le meilleur film du studio depuis Chihiro ! Adapté d’un conte populaire japonais “Le couper de bambou”, un des textes fondateurs de la littérature japonaise, Kaguya, “la princesse lumineuse”, est découverte dans la tige d’un bambou par des paysans. Elle devient très vite une magnifique jeune femme que les plus grands princes convoitent : ceux-ci vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main.

Signé Isao Takahata (le cofondateur du studio, à qui ont doit déjà le culte et bouleversant Tombeau des lucioles), ce film d’animation tire d’abord son épingle du jeu par son esthétique flamboyante et unique, inspiré des teintes et aquarelles traditionnelles japonaises. C’est un monde de lignes au fusain et de coups de pinceau sur papier qui semblent vivants, en mouvement constant et au servie d’une action nerveuse et passionnante. Avec son rythme langoureux et sa longue durée, il sera peut être difficile d’accès pour certains enfants. Reste un joyau poignant, très différent des œuvres les plus célèbres du réalisateur, mais non moins digne d’éloges et d’admiration.

La Colline aux coquelicots

En quelques mots : Umi est une jeune lycéenne qui vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama. Chaque matin, depuis que son père a disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l’horizon. Au lycée, quelqu’un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus. C’est peut-être l’intrépide Shun, le séduisant jeune homme qu’Umi n’a pas manqué de remarquer…

Cette histoire est portée par des rebondissements, un suspense et des développements finalement assez convenus. Ce qui manque le plus, finalement, ce sont les personnages complexes souvent créés par Miyazaki. Les deux personnages principaux sont des archétypes très convenus, qui semblent conçus pour permettre l’identification du plus grand nombre. C’est régulièrement le cas chez le studio, mais la folie et richesse des personnages secondaires compense souvent ce parti pris. Ce n’est pas le cas ici.

Le dessin est agréable sans pour autant être marquant. Compte tenu des exploits graphiques accomplis par le Studio Ghibli est allé dans le passé, on est en droit d’être déçus…

Le vent se lève

En quelques mots : Jiro rêve de voler. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote d’avion, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde.

Le Vent se lève dépeint plusieurs événements historiques comme le séisme de Kanto en 1923, la Grande Dépression, l’épidémie de tuberculose et l’entrée en guerre du Japon.

Vous pouvez lire notre critique complète du film.

Souvenirs de Marnie

En quelques mots : Une jeune fille s’installe à la campagne et rencontre une autre jeune fille appelée Marnie, avec qui elle partage un lien secret.

Comme d’autres films de Ghibli comme Le château ambulant et Arrietty, le film est tiré d’un livre pour enfants d’origine anglaise : l’aventure fantastique de Joan Robinson à Norfolk de 1967. Le souhait du studio suit un certain type d’écriture authentique et dénouée d’ironie pour les enfants. Le charme doux et non forcé de l’animation donne l’impression que le meilleur de l’illustration contribue à l’atmosphère mystérieuse de l’oeuvre, tout en créant un style unique pour le studio, mêlant tension et suspense.

Voilà, pour le moment, la filmographie des Studios Ghibli s’arrête là mais d’autres projets sont en cours de développement, et ils seront très certainement diffusés en France à leur sortie. Et si jamais vous prévoyez un voyage au Japon, on ne peut que vous recommander une visite du Musée Ghibli à Tokyo. Notre ami du Blog Gaijin Japan vous indique comment obtenir un billet pour le musée avant votre voyage au Japon.

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6 commentaires
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