Studio Ghibli : les meilleurs films d'animation japonais sur Netflix

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Les films des années 90

Si le grand public a surtout découvert les oeuvres de Miyazaki et du studio Ghibli dans les années 2000, les amateurs de cinéma d’animation japonais l’ont pour la plupart remarqué dès les années 90, avec quelques oeuvres devenues cultes.

Souvenirs goutte à goutte

En quelques mots : Taeko, femme de carrière, réfléchit à son enfance et se demande si elle a fait les bons choix dans sa vie d’adulte. Ce film d’Isao Takahata est très peu connu en France et n’a d’ailleurs pas bénéficié d’une sortie en salles. Comme les autres films de l’auteur, Souvenirs goutte à goutte a une touche très personnelle, légère et spirituelle qui manque souvent aux films d’animation occidentaux. Adaptation d’un manga d’Hotaru Okamoto et Yuuku Tone, Souvenirs goutte à goutte offre un portrait de femme charmant et engagé bien avant qu’Hollywood ne commence à s’approprier le sujet.

Porco Rosso

En quelques mots : C’est la plus importante critique de la guerre par les studios Ghibli et avec Miyazaki en réalisateur. C’est aussi le premier film le plus ancré dans un contexte historique réel : l’Italie fasciste d’entre-deux guerres. Même le nom n’est pas un hasard, Porco Rosso ou littéralement “porc rouge” en français désignait les opposants au régime de Mussolini en visant particulièrement les communistes. Le contexte est donc très clair. Mais pourquoi donc trouve-t-on un cochon dans le monde des humains ? C’est encore là que frappe un grand coup le génie du studio Ghibli : il va falloir se laisser porter par l’histoire et y réfléchir à deux fois pour trouver une explications. Sachant qu’il pourrait y en avoir plusieurs. Perte en la foi humaine par un ancien combattant qui a vu la mort de trop près et bien trop souvent autour de lui. Ou encore désillusion d’un jeune homme qui souhaitait changer le monde mais qui se retrouve à s’en accommoder malgré l’existence d’un état autoritaire.

Porco Rosso est dans le même temps un hommage au monde de l’aviation dont Miyazaki est un grand fan.

Je peux entendre l’océan

En quelques mots : Deux étudiants trouvent leur amitié mise à l’épreuve par l’arrivée d’une belle fille qui les force à faire face à la nature changeante de leur relation.

Le premier film de Ghibli qui n’a pas été réalisé par Hayao Miyazaki ou Isao Takahata, n’a ni la fantaisie du premier ni la tendresse du second. On retrouve une certain mélancolie dans cette oeuvre, qui reste tout de même nettement plus terre à terre. Au final, c’est un peu l’OVNI de la filmographie du studio, alors que c’est peut être son oeuvre la plus classique.

Pompoko

En quelques mots : Un groupe de Tanuki, des petits rongeurs japonais, doivent utiliser toute leur énergie pour protéger leur habitat forestier du développement expansionniste et non soucieux de l’environnement des humains. Des créatures colorées et fantastiques défilent à travers les scènes, et les rongeurs combattent leurs ennemis humains avec des farces malicieuses. Les créatures sont responsables de plusieurs morts humaines et sont eux-mêmes tués en grand nombre, ce qui pourrait choquer les plus jeunes, mais le film offre aux enfants plus âgés et aux adolescents une expérience unique qui est drôle, touchante, informative et même inspirante.

Si tu tends l’oreille

En quelques mots : Un lecteur passionné remarque que tous les livres de la bibliothèque ont déjà été empruntés par un mystérieux garçon. Il va chercher à découvrir de qui il s’agit.

De nombreux films d’animation destinés aux enfants présentent une morale, un point de vue, comme une “grande vérité” et peuvent ainsi paraître condescendants avec leurs spectateurs. Il n’y a rien de ce genre ici. Le film exploite la nostalgie et nos souvenirs avec une telle précision que nous pouvons nous retrouver à revivre des parties de notre propre enfance en regardant l’histoire se dérouler. Cela provoque de belles sensations. La découverte de l’amour, les premiers échecs ou encore la recherche de ses passions sont abordés de manière sérieuse et ludique.

On sent également l’influence de Miyazaki, même s’il n’est pas réalisateur, à travers les séquences fantastiques qui illustrent l’écriture du roman.

Princesse Mononoké

En quelques mots : Enorme film cultissime qu’est Princesse Mononoké. Au-delà de la violence qui ponctue le film, c’est principalement la complexité des personnages qui est à retenir. Chaque camp est bien plus qu’un simple positionnement dans le camp des gentils ou des méchants. La survie de chacun repose sur la recherche d’une harmonie impossible à trouver sans détruire la nature. Car nous y revenons – plusieurs années après Nausicaä de la vallée du vent – c’est une héros féminine qui défend toutes griffes dehors les habitants de la forêt. Princesse Mononoké est aussi un film d’animation qui tranche avec les productions précédentes : c’est beaucoup moins aérien, moins technologique et de fait, plus terre-à-terre.

Mes voisins les Yamada

En quelques mots : Bénéficiant d’un style graphique atypique, vraiment unique, ce dessin animé assez merveilleux d’Isao Takahata, relate avec beaucoup d’humour et tendresse le quotidien décalé, les hauts et les bas de la famille Yamada.

Mes voisins les Yamada n’est peut-être pas le meilleur film du cinéaste, qui a signé de vrais chefs d’oeuvres avec Le tombeau des lucioles et La princesse Kaguya (voir plus loin) mais c’est sans conteste son plus drôle. Le film est d’autant plus intéressant qu’il nous permet, à nous, occidentaux, d découvrir un peu plus le quotidien et les modes de vie propres à la culture japonaise, dans sa plus belle banalité.

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