Analyse : Les Aventures de Tintin, Le Secret de Licorne

De la bande dessinée à la Performance Capture Tintin a déjà subi de nombreuses adaptations au cinéma, aux petits écrans et dans les jeux vidéos. Certaines plus marquantes que d’autres. On se rappellera la difficulté de Tintin au Tibet sur SuperNES et bien sûr le thème du dessin animé dont on regrette presque l’absence. Les longs métrages ne laissent quant à eux pas de souvenirs indélébiles. L’une des raisons est certainement que Tintin est un personnage de bande dessinée qui s’incarne difficilement sur les traits d’un acteur. Steven Spielberg doit relever le défi de concilier l’aspect BD et le jeu d’acteur.

Comparaison de l'original et de deux films
A gauche : le Tintin original, au milieu : Tintin et les oranges bleus, à droite : le Tintin de Spielberg

Cette idée de donner un aspect comics au film n’est pas nouvelle : A Scanner Darkly avait proposé la Rotoscopie qui consistait à retoucher le film en dessinant par dessus et le Cell-Shading avait prouvé son intérêt cartoonesque dans de nombreux jeux-vidéos (Ico entre autres). Mais Steven Spielberg privilégie une autre approche : la Performance Capture. Derrière ce terme, on retrouve la Motion Capture, bien connue, mais perfectionnée pour prendre en compte le mouvement des doigts et les expressions faciales. Peter Jackson et James Cameron sont devenus en quelques années les experts de cette technologie. James Cameron avec Avatar a prouvé que l’on pouvait faire un film entièrement sur cette technologie : la Performance Capture ” permet de se concentrer sur le jeu d’acteurs, sans se soucier du décor, de la lumière, etc., ces derniers éléments étant ajoutés après le tournage. Peter Jackson l’a quant à lui utilisé pour son personnage de Gollum dans Le Seigneur des Anneaux. Ce n’est sûrement pas un hasard que Andy Serkis, l’acteur de Gollum et César de la Planète des Singes, ait été choisi pour incarner le capitaine Haddok.

Steven Spielberg confie donc à la Weta Digital l’animation du film. Celle-ci est devenue experte dans le domaine grâce à sa partition dans Avatar, King-Kong, Le Seigneur des Anneaux ou encore X-men : First Class. Le résultat est alors tout bonnement époustouflant. L’équilibre entre le réalisme des décors et l’aspect bande dessinée des personnages est trouvé. On se retrouve dans une nouvelle dimension explorée dans Avatar : entre le film et le dessin animé. Qui plus est, l’avantage de la technologie ne s’arrête pas à la qualité du rendu, elle permet en outre d’imaginer ce que l’on veut sans limite. Le plan séquence de la poursuite en moto en est la preuve. Néanmoins on peut émettre au moins un reproche au résultat : alors que les expressions faciales de Gollum étaient très marquées, celles du Capitaine Haddok et de Tintin sont plutôt timides et ne laissent pas transparaître autant d’émotions qu’un véritable visage.

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