Codes et Symboles parcourent la mécanique narrative du film
La critique sociale est donc clairement un des motos du film, mais le réalisateur n’en oublie pas pour autant sa portée narrative et joue, comme il l’aime faire, avec l’ironie de ses personnages. Pour cela, il fait appel à différents codes et symboles qu’il insère subrepticement dans le film. Quels sont ces codes ? Commençons par le début:
– Les chaussettes suspendues: Le premier et le dernier plan du film sont les mêmes; plusieurs paires de chaussettes sont suspendues devant une fenêtre clôturée, en sous sol. La caméra descend progressivement dans les deux plans pour nous montrer le fils Kim, Ki-woo, qui, d’une part regarde son portable pour essayer d’y détecter la Wi-Fi, et d’autre part, lit une lettre de son père, qu’il a réussi à décrypter en apprenant le morse.
Signification potentielle: Bong Joon Ho se sert de ce plan pour expliquer l’évolution de la famille Kim, à travers le fils Ki-woo, c’est à dire, un retour à la case départ, une forme de non évolution. Ki-woo est au même endroit et n’a pas réussi à gravir les échelons sociaux.
Leur souhait de vouloir s’étendre socialement est montré par un premier plan chaleureux, tandis que leur échec face à ce désir est représenté par un dernier plan plus froid, enneigé, sombre.
– La pierre offerte à Ki-woo: cette pierre est une métaphore de la richesse et suit Ki-woo dans son évolution au long du film. Elle lui est offerte par son ami qui souhaite qu’il le remplace pendant que ce dernier part en voyage. C’est à Ki-woo de s’en occuper dorénavant.
Signification potentielle: Elle le suit dans son évolution sociale jusqu’à ce qu’elle finisse par lui être fracassée sur la tête, métaphore encore une fois signifiant que Ki-woo s’est fait écrasé par la richesse qu’il voulait tant acquérir.
– Le Morse: est évoqué au moment où l’on apprend que fils Park sait l’utiliser grâce à son temps passé chez les scout. Le morse, dans le film c’est plusieurs choses, c’est un moyen de communication entre le fils et l’intru qui se trouve dans la cave des Park, époux de la gouvernante, qui descend régulièrement lui donner à manger. C’est donc aussi une preuve de la santé mentale du fils Park et du fils Kim. Rappelez-vous, Madame Park embauche Ki-jung en tant que “Art Therapist” pour l’aider à se reconstruire suite à un trauma que son fils a vécu un an plus tôt. Il aurait, par ailleurs, aperçu un fantôme dans la cave. Mais, il n’est pas fou. Il y a bel et bien un inconnu qui vit dans leur cave et ceci est prouvé par l’arrivée de la gouvernante peu après qu’elle se soit faite congédiée. Enfin, après s’être fait fracasser le crâne avec la fameuse pierre de richesse, Ki-woo aussi l’utiliser comme preuve de sanité lorsqu’il doit converser avec son père.
Alors que l’on pense que toute la famille est sur le point de s’éteindre…
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Cette histoire d’odeur a donné la scène la plus invraisemblable de l’histoire du cinéma.
SPOIL : en pleine tuerie, alors que sa famille est en danger, que son fils est inconscient dans ses bras, que tout le monde hurle et court pour sa survie, Monsieur le riche n’a rien d’autre à faire que de se pincer le nez car il est indisposé par les mauvaises odeurs des pauvres. Et Monsieur le pauvre, qui pourrait s’inquiéter pour sa fille en train de se vider de son sang, préfère venger cet affront.
Ce commentaire de “jimbo” était assez bien jusqu’à ce qu’il renvoi dos à dos, Riches & pauvres. Là il est devenu immonde et insupportable. Comme si nous, pauvres, étions des messieurs. Comme si nous en avions les moyens.
Nous sommes au mieux des déchets, au pire, des sortes de wanna be ermites… Et sois dit en passant, vos odeurs, à vous, les Importants et autres bozo se rêvant en Pauvres, et bien vos odeurs, décidément, ne sont pas très agréables non plus. On dirait que vous essayez de masquer ce que vous êtes via quelques artifices… Sans compter les justifications de type “mais, moi aussi…” ; “je suis…” ; “j’ai été” ; “je connais” ; “je”… “je je je je”…
Chhhhhhhhhhhhhhhhhhuuuuuuuuut !
Le silence est mieux. Faites nous, à nous autres les déchets, cette fleur ô importants membres productifs de la société juste, fraternelle, et hihi, égalitaire !
Chhhhhhhhhhhhhhhhhhuuuuuuuuut !