Les origines des personnalités
Car avant de parler de La Bête, il faut discuter de Kevin Wendell Crumb. Durant son enfance, Kevin est maltraité par sa mère. En plus d’une violence morale subie de plein fouet, il souffre d’une violence physique particulièrement intense. Les images du film sont peu nombreuses mais il est aisé de le deviner.
Cette souffrance a donné lieu au tout premier trouble de la personnalité, avec l’émergence de Dennis. Cette personnalité maniaque à outrance est née d’un besoin de remettre de l’ordre dans sa vie, de redonner un sens au monde violent qui entoure le jeune Kevin. Pour corriger le bazar créé par sa mère, et mieux accepter d’avoir à “nettoyer” les erreurs des autres, Dennis est donc apparu ! Cependant, il n’existe pas vraiment d’explications à la déviance sexuelle du personnage…
Qu’est-ce que La Horde ?
Il est intéressant de noter que La Horde existe bien avant l’apparition de La Bête. Menés par Dennis et Patricia, et sous leur influence commune, les 21 autres personnalités ont toutes été convaincues de l’existence de La Horde. Cela dit, nombreuses sont celles qui en on peur ! Car lorsque les différentes personnalités de Kevin prennent le relais, elle envoient des emails alarmant à la psychologue Fletcher.
La Horde est donc, en substance, l’ensemble des personnalités de Kevin qui croient en l’existence de La Bête. A l’image d’une meute de loups, d’une horde de bêtes sauvages, les différentes facettes de Kevin vivent dans l’ombre, à l’affût de l’émergence d’un être suprême. La Horde n’est pas simplement que La Bête !
Comment émerge La Bête de SPLIT ?
L’arrivée de La Bête est un long processus relativement complexe car ancré profondément dans plusieurs phénomènes décrits, parfois rapidement, dans le film. Nous ne sommes pas un groupe de psychologues ou de docteurs d’autres spécialités, cette explication est donc notre compréhension des théories avancées dans le film. L’avis d’un expert serait une bonne idée, et nous serions prêts à le publier dans un article dédié !
Néanmoins, voici nos pistes d’explications et de théories sur l’arrivée de La Bête :
- Le trouble de la personnalité multiple, ou encore trouble dissociatif de l’identité est nécessaire à la création d’une entité suprême. Il faut en effet être apte – mentalement – à pouvoir créer de nouvelles entités dans son propre cerveau.
- Les théories du Docteur Fletcher sur la dissociation “physique” du corps, en accord avec les personnalités est un facteur d’émergence de La Bête. L’une des personnalités de Kevin est la seule à avoir besoin d’insuline, étant diabétique ! Son corps a donc des besoins différents, des attributs particuliers, selon qui “détient la Lumière”.
- La prise de conscience par Dennis et Patricia des capacités du cerveau à “créer” de nouvelles caractéristiques physiques est un élément crucial. Sans cette connaissance des travaux de la Docteur Fletcher, ces personnalités malsaines n’auraient probablement jamais eu idée de créer une Bête…
- La proximité des animaux du zoo, repaire infini pour l’imagination débordante de 23 personnalités atypiques ! Le règne animal est le domaine de tous les fantasmes de liberté, de pouvoir, de capacités hors normes !
- L’autodétermination de la vingtaine de personnalités à créer une entité Suprême est un prérequis pour l’arrivée de La Bête.
En quelque sorte, La Bête est une création indirecte du Docteur Fletcher ! Sans ses théories avancées sur le fait que le cerveau serait capable de dissocier totalement et physiquement différentes personnalités dans un même corps, la 24ème personnalité n’aurait sans doute jamais émergée. Plus troublant encore, La Horde avait en quelque sorte déjà prévu les attributs physiques de La Bête ! Dennis et Patricia, en premiers, avaient envisagés que La Bête était carnivore. Le kidnapping des trois jeunes femmes était calculé pour être des offrandes au monstre en création.
Avaient-ils été jusqu’à anticiper l’intégralité des pouvoirs de cette abomination ?
La Bête et ses pouvoirs
Car cette créature étrange est une sorte de combo, de synthèse de plusieurs animaux. La 24ème personnalité est dotée de pouvoirs surhumains, à défaut d’être surnaturels. Le cerveau de Kevin a dépassé le cadre des connaissances actuelles de la science. Il repousse les limites de la compréhension actuelle des capacités humaines. En créant La Bête, Kevin rejoint le monde des super-humains, que d’autres franchises nomment Inhumains, Mutants, ou encore Super-Humains.
Voici les capacités hors normes de La Bête, que nous avons pu relever :
- Force décuplée : tel un gorille, La Bête est dotée d’une gigantesque force, qui semble bien supérieure à celle d’un Homme du gabarit de Kevin, lui donnant la capacité de tordre l’acier.
- Vitesse animale : à l’image d’un loup ou d’une panthère, La Bête se déplace à une vitesse supérieure à la moyenne ! Parfois même allant jusque se mettre à quatre pattes…*
- Peau solide : à l’épreuve du couteau du Docteur Fletcher qui casse au contact de sa peau, La Bête montre une sacré résistance qui le rend, a priori, invincible aux attaques de petit calibres… comme ce que l’on pourrait attendre de la peau d’un crocodile.
- Indolore ou insensible : même après trois tirs de fusil à bout portant, La Bête ne s’effondre pas. Pire encore : elle continue d’avancer sans montrer de signes de douleur. Pour le coup, il s’agit bien d’un cas qui échappe à une référence naturelle… (peut-être à part le rat-taupe qui n’est pas une référence hyper sexy…).
- Carnivore-Cannibal : loin d’être un pouvoir, cet attribut de La Bête est suffisamment perturbant pour être signalé…
- Vision perçante et nocturne : tel à un chat ou une chouette, La Bête semble avoir une excellente vision nocturne. Dans les sous-terrains du Zoo, elle n’hésite pas à supprimer la lumière artificielle pour mieux se cacher !
- Monter sur les murs (?) : pour finir, à l’image d’un lézard ou d’une araignée, La Bête peut grimper aux murs, défiant à la fois la gravité et la logique… Car rien n’indique l’arrivée soudaine de potentiels poils-crochets sur ses membres.
Et vous ? Quels autres pouvoirs avez-vous repéré chez La Bête ?
Ce qu’il faut retenir de toutes ces bizarreries, est que SPLIT est comme Incassable : un film de super-héros qui cache bien son jeu !
SPLIT : un film de super-héros / super-vilain
Le terme de super-héros est peut-être exagéré, car La Bête est loin d’être un être vertueux qui défend la femme et l’orphelin ! Alors que le film Incassable était bien la révélation d’un Super-Héros en la personne de David Dunn, la 24ème personnalité de Kevin Wendell Crumb est malfaisante ! Nous sommes devant un début de futur Super-Vilain. Ses motivations sont pour le moment assez peu claires… Car les Super-Vilains ont ce trait commun de vouloir tantôt détruire le monde, tantôt régner sur la galaxie, ou encore asservir les non-mutants. Bref, comme pour Incassable, le film s’arrête là ou tout commence.
D’ailleurs, les liens avec Incassables sont nombreux ! Découvrez nos théories, et de l’aveux même de M. Night Shyamalan, les liens réels entre les deux films.
N’hésitez pas à réagir en commentaires pour alimenter le débat de vos idées !
“M. Night Shyalaman prépare-t-il Incassable 2 ?”
Et écrire son nom comme il faut ??? Shyamalan pas Shyalaman…. En plus vous avez mis les affiche avec le nom et paf en cours de route plus capable d’écrire le nom du réalisateur ! Pas sérieux 😀
Faut dire que le type fait chier quand même avec son nom… Déjà c’est pas régulier comme construction – il pouvait pas faire comme tout le monde prénom-nom -, mais en plus, il a un nom relou à écrire !
Mon clavier a commencer à fourcher à la page 3… et j’ai gardé le Shyalaman jusqu’au bout !!! J’étais bon pourtant avant xD
Merci de l’avoir détecté 😛
“Comment l’avaient-il appelé déjà ?”. Et David Dunn (Bruce Willis) de répondre “Mr Glass”. Honnêtement, nous ne voyons pas trop le rapport entre un cannibal qui se prend pour un loup et qui a tué trois personnes, et un weirdo en chaise roulante collectionneur de comics… M. Night Shyamalan devait être fatigué !
Vous deviez être fatigué aussi quand vous avez ecrit cela. Certe il fait un lien plutôt rapide avec Incassable mais on arrive a la fin du film…limite post générique (on va pas non plus vous faire un dessin explicatif et argumenté)
Le rapport avec la choucroute disiez-vous? Et bien si vous aviez pris la phrase en entier vous en auriez compris.
Je n’ai pas la phrase exact mais je vous laisse le soin de verifier.
Suite au info qui passe a la télé parlant de se criminel atteint mentalement qui se fait appeler “la horde”, le jeune femme dit que cela lui rappelle ce gars qu’on avait internet y a 15 ans et qui avait aussi un nom bizarre.
Le rapport me semble évident et pas jeter comme ça par facilité scénaristique.
SAns aller dans l’argumentaire détaillé et le dessin explicatif, cela tombe quand même comme un cheveux sur la soupe !!! Limite fan-service inutile. C’est comme l’affiche avec les 24 personnalités, cela ne semble fait que pour générer du buzz maladroit.
Les scènes où les filles tentent de s’échapper sont aussi risibles que dans un « Scream » ou un « Souviens-toi de l’été dernier ». Que l’intrigue progresse au rythme des apparitions du Dr. Fletcher et de ses analyses est vraiment intéressant. En revanche, une seule prisonnière confrontée à 2 ou 3 personnalités de Kevin auraient suffi et donné plus de densité à l’ensemble du film.
Je pense que vous êtes passés complètement à côté de l’histoire principale, qui apporte une densité très intéressante au scénario de SPLIT. Je m’explique (SPOILER ALERT) :
Les flashbacks récurrents sur l’enfance et les maltraitances subies par Casey, tendent à démontrer qu’elle est en réalité le personnage central du film, lorsque la plupart des spectateurs focalisent leur attention sur Kevin et ses personnalités multiples.
Si on observe attentivement le comportement de Casey, toujours en décalage par rapport aux deux autres jeunes filles, on se rend compte qu’elle sait toujours ce qui va se produire, presque de manière prémonitoire.
On sait que M. Shyamalan affectionne particulièrement, comme l’un de ses maîtres, Kubrick pour ne pas le citer, tout ce qui a trait au surnaturel et aux dons de medium de certains de ses personnages principaux. Ceci ne devrait donc pas être un hasard et conforte la possibilité que l’histoire soit centrée sur Casey plutôt que sur Kevin.
Le surnaturel, comme dans de nombreux autres films de Shyamalan, laisse place au rationnel. On apprend en effet assez tôt que la jeune fille a été violée par son oncle lorsqu’elle était enfant et s’est donc retrouvée, à la mort de son père, face à un vrai monstre. Cela ne vous met pas sur la voie ? La « Bête », dont il est question pendant une bonne partie du film, pourrait représenter le tuteur de Casey et plus largement, les violeurs qui sévissent aux quatre coins du monde. La remise en question de l’existence de cette bête, fait appel à la croyance que peut avoir l’entourage des enfants abusés sexuellement dans le récit des viols qu’ils ont pu faire. La part d’incrédulité et de non-dit se retrouve dans les différents dialogues qu’a Kevin avec sa psychanalyste.
Je pense donc que le personnage de Kevin, que l’enlèvement et la séquestration même, ne sont que les représentations mentales que Casey projette sur ses traumatismes. Le scénario peut paraitre un peu confus par moment, mais c’est la meilleure explication et la grille de lecture la plus satisfaisante que j’ai trouvé pour décrypter cet oeuvre qui, vue au premier degré peur sembler un peu plate.
Je n’ai vu le film qu’une fois, mais je vais retourner le voir pour vérifier si toutes ces hypothèses sont plausibles : la cave isolée symbolise l’enfermement mental dans lequel s’est plongée Casey pour échapper aux sévices de son oncle. Les multiples personnalités de Kevin sont des personnages qu’elle imagine, pour échapper à cette réalité sordide. Le docteur Fletcher est soit réel, ou bien peut symboliser une forme de guérison progressive pour la jeune fille. Le zoo rappelle les moments passés avec son père et son oncle à la chasse et est également une métaphore de la bestialité de son oncle.
Le fait qu’elle arrive enfin à appuyer sur la détente du fusil à la fin, démontre qu’elle a vaincu la tyrannie de son tuteur et est prête à faire tomber les murs de la cage dans laquelle elle était enfermée.
L’allusion, enfin au nom complet de Kevin, qui doit être prononcé pour affaiblir le monstre qu’elle a face à elle, revient à nommer les maux dont elle a été la victime, pour mieux les combattre.
Le clin d’oeil final avec le caméo de Bruce Willis n’apporte pas grand chose, selon moi. Il a plus pour but de nous renvoyer à l’univers de Shyamalan en nous rappelant que rien n’est vraiment gratuit dans ses scénarios et qu’une deuxième lecture est toujours possible.
J’espère que cette tentative d’explication vous donnera l’occasion de porter un autre regard sur ce film qui, s’il n’est pas un chef d’oeuvre dans sa réalisation, comporte sans doute un message plus profond qu’une énième et banale histoire d’enlèvement.
Je tiens à saluer la prestation des deux comédiens principaux, James McAvoy pour sa folie et sa crédibilité dans chacune des personnalités qu’il interprète et Anya Taylor-Joy, dont on entendra surement parler à nouveau prochainement, pour sa sobriété et sa présence magnétique.
J’attends vos commentaires et suggestions avec impatience !!
LB
Le 3e volet sera t-il la rencontre entre La Bête et le super héros incarné par Bruce Willis? En tout cas quand je vois la couverture du tout premier Comic offert par la mère d’Elijah a son fils… Je me dis que ca illustre parfaitement la situation. On y voit un super héros combattre une bête qui, je trouve, ressemble à la description faite par l’une des personnalité dans Split… Affaire à suivre donc…
Je pense que Denis en devenant la bête. La 24 personnalité, il a pu se transformer physiquement
En Bruce Willis. Je pense donc je suis. Il est donc devenu invisible. L’esprit peux modifier le reel. Vous êtes ce que vous pensez.
Il est devenu invincible. C’est la fille qui a permis ça transformation comme l’homme de verre (vilain) qui a fait prendre conscience à Bruce Willis qu’il était invincibles. Le mal peux engendrer le bien