Critique de Baron noir avec Kad Merad et Nils Arestrup

La France a enfin sa série politique ! Enfin, j’ai envie de dire mais la comparaison n’en est que plus dure avec les séries américaines telles que House of Cards ou la cultissime The West Wing. Baron noir est la nouvelle création de Canal Plus. Alors, est-ce qu’on regarde ?

Synopsis

L’épopée politique et judiciaire de Philippe Rickwaert, député-maire du Nord, porté par une irrépressible soif de revanche sociale. Lors de l’entre-deux tours des élections présidentielles, il voit son avenir politique s’effondrer lorsque son mentor, le candidat de gauche, le sacrifie pour sauver son élection. Déterminé à se réinventer une carrière, Philippe va utiliser élections et temps forts politiques pour s’imposer pas à pas, contre celui qui l’a trahi, mais fort d’une alliance nouvelle avec la plus proche conseillère de son ennemi.

Indispensable mais incontrôlable, aussi menteur que sincère, cultivant des amitiés dans toutes les strates de la société, y compris au sein de la police et du grand banditisme,sa vie est un fascinant chaos organisé, un combat de chaque instant contre ses ennemis – et ses propres démons.

Critique

baron noir 1Commençons par parler des acteurs. Je dois avouer que j’ai un peu tiqué en voyant Kad Merad à l’affiche. On sait qu’il peut jouer des rôles dramatiques comme l’a montré Je vais bien, ne t’en fais pas. Cependant, on l’assimile tellement aux rôles de comiques et pas forcément dans des films que j’ai envie de voir, que oui, j’avais de  gros apriori sur sa présence.

Finalement, il s’en sort plutôt bien dans ce premier épisode. A la fois, sympa mais un peu connard aussi, l’ambivalence du personnage lui va bien. A confirmer pour la suite. Évidemment, Nils Arestrup est toujours égal à lui-même: génial ! Le charisme de cet acteur lui permet de tout jouer mais encore plus un homme politique complexe et ambitieux.

baron noir 2Côté scénario, on peut faire confiance aux créateurs de la série dont l’un d’eux a quelque peu vadrouillé dans les coulisses du pouvoir. Pour le réalisme, rassurez-vous : on donc considérer que le job est rempli !

Et contrairement à ce que l’on pourrait penser : House of Cards est loin d’être une des inspirations de la série. Tout d’abord, car les créateurs ont commencé à travailler sur la série quand celle-ci n’était pas encore sortie et aussi car finalement House of Cards n’est pas très réaliste et trop cynique (dixit le scénariste Eric Benzekri). Ici, pour l’inspiration, on se tourne plutôt du côté de The West Wing ou Borgen, ou même Les Soprano. On retrouve les personnages à la fois dans leur vie politique mais aussi dans la vraie vie. On y retrouve aussi les thèmes de fidélité et de trahison mais je n’en dirai pas plus. Sachez seulement qu’un joli cliffhanger vous attend à la fin du premier épisode.

Et pour conclure sur la version des scénaristes : avec Baron noir, c’est les Soprano à la Maison-Blanche ! Ça donne envie, non ?

Total
0
Partages
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Article précédent

Paris, 1969 – Un court-métrage de fiction de Alexander Graeff

Article suivant

Critique Alaska de Claudio Cupellini

Articles sur le même sujet