Critique de Dream House

Lors d’un après-midi pluvieux, mes pas me mènent au cinéma sans que ma tête n’ait encore choisi ce que mes yeux allaient voir. Comme vous le comprenez, mon cerveau était ailleurs quand je décidais d’aller voir Daniel Graig dans Dreamhouse. C’est certainement de cette manière que quelques personnes se retrouvent chaque jour au cinéma pour voir ce navet… Je vous préviens cette critique contient des spoilers. Mais rien de bien grave, d’une part la bande annonce dévoile toute l’histoire et d’autre part le film est tellement mauvais que ce serait une performance extraordinaire de réussir à le gâcher en le critiquant…

Synopsis : Will Atenton vient de démissionner de son travail pour pouvoir s’occuper de sa famille et aménager leur nouvelle maison. Ils apprennent qu’un meurtre a été commis dans la maison. Et que le mari, supposé assassin, a été récemment libéré de l’hôpital psychiatrique…Pris de panique Will Atenton essaie de retrouver sa piste pour protéger sa famille. Jusqu’à qu’on lui apprenne que c’est lui le mari…

Vous l’aurez compris, Dream House surfe sur le succès de Shutter Island. On aurait pu apprécier une vulgaire copie, mais Jim Sheridan s’esquinte à détruire tout ce qu’il y avait de bon dans le film de Scorsese…On a même le sentiment d’être pris pour des imbéciles et que la vraie accroche du film était : “Pour tous ceux qui n’ont pas compris Shutter Island”

La première heure fait presque illusion. On a au début du film l’agréable impression que le réalisateur cherche à poser une ambiance pesante sur cette famille heureuse. Mais il s’agit simplement d’endormir le spectateur pour pouvoir le surprendre toutes les dix minutes avec un volet qui claque, un verre qui tombe ou tout objet capable de faire suffisamment de bruit pour réveiller le spectateur.

Après donc une bonne heure de film, Will Atenton arrive dans l’hôpital et le docteur lui apprend qu’il est en fait le mari qui a survécu au massacre, qu’il est fortement suspecté sans pour autant qu’il y ait une seule preuve contre lui. Sa femme lui ayant tiré dans la tête avant de mourir, il a perdu la mémoire, il est devenu fou et imagine vivre avec sa femme et ses enfants… Après presque deux minutes de déni dans lequel Daniel Graig excelle, Will Atenton accepte cette version des faits avec regret, mais sans trop sourciller…

Généralement quand on fait une révélation si importante à la moitié du film, c’est que l’on garde quelque chose d’énorme pour la fin. En l’occurence l’identité de l’assassin. Je ne vous dirai pas que le spectateur attentif (celui qui est réveillé dans les 20 premières minutes du film) sait rapidement qui est la méchant. Par contre, la manière dont Will Atenton le découvre est juste magnifique. Après avoir parlé avec son psychiatre, il décide de pousser sa femme imaginaire à lui raconter toute l’histoire. Dans un flash-back émouvant Will revit la scène, apprend qu’il n’est pas le tueur et découvre pourquoi sa femme lui a tiré dessus. Mais comme personne n’aurait cru son histoire (bah oui il est fou quand même), l’assassin et son complice décident de débarquer juste à ce moment-là…Certes, j’aurais modérément apprécié de passer 30 minutes de plus à attendre que l’assassin se pointe, et finalement ce sens de la ponctualité est presque louable.

Daniel Craig et Rachel Weisz ne sont pas mauvais et la réalisation en elle-même est agréable. Mais avec un scénario sans intérêt, de longs moments d’ennuis, un suspense inexistant, le film n’a pas grand chose pour lui. Rien de suffisant donc pour rendre le film digne d’intérêt…

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