Critique de Hugo Cabret de Martin Scorsese

Hugo-Cabret
Après Baz Luhrmann et Woody Allen respectivement dans Moulin Rouge puis Midnight in Paris, c’est au tour de Martin Scorsese de fantasmer un Paris de l’entre-deux guerres. Effectivement, c’est dans une gare parisienne (Orsay si l’on s’en fie aux indices qui nous sont donnés dans le film) durant les années folles que Scorsese nous emmène rêver son nouveau film : Hugo Cabret.
Histoire d’un orphelin vivant dans les murs de ladite gare, Hugo a pour métier et passion de faire vivre et revivre les mécanismes, de la montre aux grandes horloges de gare. Mais son plus beau projet est de faire réparer un automate qui saura écrire, automate qu’il a commencé à réparer avec son père jusqu’à la mort tragique et accidentelle de ce dernier dans un incendie.
hugo-cabret-automate
Bien que le personnage et l’aventure d’Hugo est le fil rouge du film, c’est surtout l’ode à l’amour du cinéma que l’on retiendra de ce film. Car Hugo va chercher à aider un homme, le Papa Georges, parrain de son amie et vendeur de jouet dans la gare. Cet homme, mystérieux et forcément fascinant des yeux d’un enfant (il est vendeur de jouet), est brisé, tel l’automate qu’Hugo souhaite réparer. Et comme pour l’automate, c’est avec une grande ténacité qu’il cherchera à ranimer la flamme dans les yeux de ce vieil homme.
hugo_cabret_et_papa_georges
Et cette flamme n’est autre que le cinéma. Cinéma encore balbutiant à l’epoque, mais déjà machine à rêver, à raconter ses rêves. Moyen d’expression unique, c’est une nouvelle manière de raconter des histoires. Et cette flamme qui doit habiter le Papa Georges n’est autre que la flamme qui vit en Scorsese, et en tout amateur de cinéma. D’un simple conte de Noël, Scorsese nous fait prendre le train de son rêve, de manière majestueuse et, il est assez rare pour le faire remarquer, le tout aidé par une 3D intelligente, rendant le rêve encore plus vrai. Il faut le dire, cette 3D est parfaitement pensée dans Hugo Cabret, apportant un vrai plus aux cadres et à l’ambiance du film. On est très proche d’une 3D digne d’Avatar avec un film utilisant intelligemment cette technologie (qui nous permet d’entrer dans le rêve… Le but avoué de Scorsese).
En somme, Scorsese, bien loin de son style classique dans un conte de Noël, trouve le moyen de sublimer ce dernier, le rendre non seulement magique, mais d’en faire aussi une ode à l’amour de sa vie : le cinéma. Et il nous propose de rêver avec lui, ce que l’on fait avec grand plaisir.
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