Divergente, Twilight ou encore La Stratégie Ender résonnent dans nos souvenirs de cinéphiles comme des demi-échecs d’adaptations sur grand écran de romans pour adolescents. A l’exception peut-être de The Hunger Games, les blockbusters dont la cible sont les plus jeunes d’entre nous peinent à convaincre.
Le Labyrinthe (The Maze Runner) est-il une énième tentative du genre ou arrive-t-il à se démarquer ? Vous pouvez également lire notre analyse du film par ici.
Synopsis
Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piège avec un groupe d’autres garçons dans un labyrinthe géant dont le plan est modifié chaque nuit. Il n’a plus aucun souvenir du monde extérieur, à part d’étranges rêves à propos d’une mystérieuse organisation appelée W.C.K.D. En reliant certains fragments de son passé, avec des indices qu’il découvre au sein du labyrinthe, Thomas espère trouver un moyen de s’en échapper…
Critique
Premier volet d’une trilogie de romans pour adolescents (dont le réel sujet est bien caché jusque la fin du film), Le Labyrinthe prend le temps de poser un décor surprenant, laisse le spectateur s’intégrer à l’ambiance particulière et reste crédible sur toute la première partie du film.
Clairement inspiré de Lost en termes de décors et dans son aspect anxiogène, Le Labyrinthe arrive pourtant à se démarquer en utilisant avec intelligence un suspense bien dosé. Les informations sur l’intrigue arrivent doucement sans nous submerger laissant de la place aux personnages pour s’exprimer. Au sein de ce village étrange et piégé au cœur d’un labyrinthe gigantesque, une trentaine de jeunes garçons s’organisent pour survivre. On retrouve une semi-organisation sans réel leader mais les huit principaux personnages sont à la fois intéressants et les acteurs crédibles. Le travail sur le casting est très bon, ces jeunes sont convaincants. Thomas Brodie-Sangster (Jojen Reed de Game Of Thrones) est particulièrement bon et à vraiment une “gueule” de cinéma. Will Poulter (vu dans Les Miller, une famille en herbe) n’est pas en reste en sale gosse têtu.
Cette équipe fait donc face au Labyrinthe, étrange et énigmatique construction moderne qui sait aussi être meurtrière. Le rapprochement avec la saga Cube est évident ! Afin d’éviter tout spoiler, nous n’entrerons pas dans les détails mais vous comprendrez rapidement. L’objectif est clair : trouver la sortie d’un dédale en courant face aux dangers. Il n’y a pas tant d’énigmes à résoudre comme dans Cube mais certains principes sont les mêmes. Seulement, l’arrivée de Thomas précipite quelque peu les événements à la manière d’un élu de Matrix (oui, encore une référence flagrante, et je passe le fait que Alby soit dans un rôle similaire à Morpheus avec Thomas…).
Même si ce film fait souvent appel à notre mémoire cinéma, il n’en reste pas moins bien fait avec un univers cohérent qui créé un bon mix de Lost, Cube et Matrix. Reste tout de même quelques scènes sur la seconde partie qui sont à la limite du tolérable pour nos cerveaux d’adultes : un ado de 20 ans qui fait un discours de stratège, deux ou trois pleurnicheries. Le plus gênant est la musique classique contemporaine omniprésente dont le film aurait largement pu se passer lors de certaines séquences.
S’agissant d’une trilogie, la fin du film Le Labyrinthe prépare très clairement à la suite : The Scorch Trials dont le livre se nomme La Terre Brûlée.
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