#Deauville2016 : Born to be Blue de Robert Budreau

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Le festival de Deauville est bien musical cette année avec Sing Street et deux biopic sur deux des plus grands jazzmen, Miles Ahead et Chet Baker. Pour les fans de Miles, ça se passe ici. Pour Chet, voici notre avis sur le film Born to Be Blue.

Synopsis

L’histoire vraie, et tragique, du trompettiste de jazz Chet Baker, depuis son comeback dans les années 70 jusqu’à sa disparition brutale.

Critique

born_to_be_blue_chetTout comme le Miles Ahead de Don Cheadle, Born to Be Blue est aussi un premier film du réalisateur Robert Budreau dont on sait très peu de choses. On retrouve toutefois une tête connu au casting avec Ethan Hawke qui incarne à merveille le grand Chet.

La construction de Born to Be diffère des biopic classiques. Ici, pas de construction linéaire comme dans Ray ou Walk The Line qui racontait l’histoire des artistes de leur enfance à la fin de leur vie. Le réalisateur/ scénariste prend le parti de raconter l’artiste depuis un moment de sa vie : celui de sa traversée du désert en 196 jusqu’à son retour sur le devant de la scène quelques années plus tard.

Pour se pencher sur ses précédentes années, le réalisateur a eu l’idée originale de faire un film dans le film, s’inspirant du projet du producteur Dino de Laurentiis de 1966. Ainsi, au début du film, Chet est approché par un réalisateur afin qu’il joue son propre rôle dans un film sur lui. Film qui n’a jamais été achevé, toutefois, cette mise en abîme est utilisée afin de montrer ce qu’aurait pu être ce film. La construction narrative est donc originale et surtout bien maîtrisée. L’utilisation du noir et blanc pour ce film dans le film est une très bonne idée et nous plonge dans une ambiance dont on est presque déçu de ressortir. On aurait eu très envie de voir ce film en entier.

born_to_be_blue_ethan_hawkComme dans la plupart des biopic, on part d’événements réels mais on s’en éloigne pour les besoins de l’histoire. Ainsi, pas la peine de chercher une Jane dans la vie de Chet Baker. Le personnage de Carmen Ejogo a été créé afin de représenter plusieurs femmes de la vie de Chet, tout comme le personnage de Dick son producteur et manager.. Comme s’accorde à le dire l’équipe du film, il ne s’agit pas de raconter la vie de l’artiste mais de capturer l’esprit et l’art. Tous les artistes sont torturés et Chet Baker ne fait pas exception avec se addictions et ses problèmes d’argent.

Côté acteurs, Ethan Hawke est un Chet très convaincant. Pour la petite histoire, il avait déjà le projet d’incarner le musicien avec son réalisateur fétiche, Richard Linklater (avec qui il a participé aux projets des Before). Carmen Ejogo est également très juste, en femme amoureuse d’un junkie mais pas complètement groupie.

La musique est bien sûr omniprésente avec les compositions du jazzman et on se laisse complètement emporter durant 1h30 de musique et d’histoire. Un film à voir donc pour découvrir, ou redécouvrir, l’histoire de ce musicien aussi tourmenté que mythique.

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