Explication Deadly Illusions (Netflix)

Après la sortie de son dernier best-seller, une romancière fait face au “syndrome de la page blanche” suite à la commande de son prochain livre. Elle engage alors une nounou pour l’aider à s’occuper des ses enfants. Seulement, la frontière entre illusions et réalité brouille peu à peu le travail et la vie de l’écrivaine…

Deadly Illusions (ou Grace pour le titre en anglais) est un thriller psychologique réalisé par Anna Elizabeth James dont le personnage central, Mary Morrison est une écrivaine en mal d’inspiration pour l’écriture de son nouveau livre. Préconisant un manque de disponibilité et un besoin de tranquillité, elle engage une nounou pour l’aider à s’occuper de ses deux enfants, lorsque cette dernière sera plongée dans son travail. 

Une vision très classique de la famille américaine à succès

Le film commence par la représentation de la famille américaine ‘upper middle class’  classique et bien rangée, voire presque ennuyeuse. Une magnifique maison ‘design’ dans laquelle vivent une femme, Mary, son mari, Tom avec leurs deux enfants. Un couple prônant la réussite propre à l’idéologie américaine. Tom est trader et Mary, grande romancière de renom, sur le point d’écrire son troisième livre. Les deux enfants sont sages et parfaits. Jusque là, une introduction assez classique. 

Mary, qui reçoit la visite de son éditeur, doit prendre une décision; à la fois pour subvenir aux besoins de sa boîte d’édition, en déclin, et pour elle et sa famille. Un contrat de deux millions de dollars est posé sur la table si cette dernière accepte d’écrire un prochain romain, sous les conditions de son choix. Très dubitative, elle refuse.

Aussi, commence ici la mise en place de certains questionnements: pourquoi ce refus ? Ce contrat semble être tombé du ciel.

 

Ce n’est qu’après quelques (brèves) concertations avec son mari et sa meilleure amie qu’elle accepte enfin. L’écriture de ce nouveau roman suppose plusieurs éléments qui vont déclencher le film: l’embauche d’une nounou pour qu’elle puisse se focaliser sur son travail. Et un autre rapidement mentionné mais qui tient son importance: c’est la perte de certaines notions du réel suite à des troubles psychologiques induits par une frénésie littéraire qui la submerge parfois lorsqu’elle se met à écrire. 

Consciente de cet élément anxiogène, elle accepte le contrat et se met à la recherche d’une nounou.

Le scénario facile nous dévoile une recherche non dénuée de difficulté. Un assemblage de jeunes filles se présente chez Mary pour postuler au poste de “nanny“. Aucune ne semble faire son effet. Jusqu’à l’apparition de la gracieuse Grace, jeune fille prude qui, pendant l’entretien, sort timidement un livre pour s’occuper. Quoi de plus juste que de sortir un livre sous le toit d’une écrivaine, et prétendre ne pas connaître le renom de cette dernière !

Après une parfaite interaction avec les enfants lorsqu’ils reviennent de l’école, Grace est finalement invitée à revenir.

Ce début de film nous dévoile deux personnalités féminines assez contradictoires, et pourtant homogènes. 

Une page blanche… pas si blanche que ça

Au cours de ses interactions avec la famille Morrison, nous assistons, non sans questionnements et doutes, à l’attitude exemplaire d’une Grace, surélevée par la famille. Parfaite, s’en est presque inquiétant. Entre jeux avec les enfants qui l’adorent et services rendus à la mère, qui commence petit à petit à voir en cette jeune fille un fantasme de jeunesse et de pudeur, Grace prend sa place dans la famille sans gêne.

Malgré une incapacité à écrire sur le moment tant elle se trouve sur un terrain paisible, Mary est aux anges et ses rêves érotiques sur Grace sont de plus en plus vivides. Ils sont tels que nous ne savons pas toujours s’ils sont vrais.  

Le film prend une tournure assez lente du fait de l’introduction à ces rêves étranges mais séduisants, et la mise en place narrative d’une succession de moments tous les plus intenses et niais les uns que les autres entre les deux jeunes femmes.

 

Cette séduction naissante rappelle d’ailleurs beaucoup le film Chloe de Atom Egoyan dont le pitch est presque similaire et où une élégante Julianne Moore n’est pas non plus à l’abri des charmes d’une sulfureuse Amanda Seyfried.  

 Au fur et à mesure de l’avancée du film, les choses se corsent, cependant.

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