Flashforwards imaginaires
Lors de leur arrivée dans la maison, les deux jeunes filles et leur mère se font attaquer par les tueurs au camion. Le premier, une immense “brute” attardée et particulièrement obsédée par les jeunes femmes, leurs parties intimes et leurs odeurs. Le second, un homme très mince, habillé en femme, “la sorcière”. Durant cette attaque, Vera semble se faire violer par la brute même si nous n’en avons jamais la certitude. Beth reste cloitrée sur elle-même. Elle n’intervient pas pour aider sa soeur ou même sa mère lorsque celle-ci affronte la sorcière. Pauline est blessée mais elle arrive à vaincre son adversaire et s’attaque ensuite à la brute.
C’est la que Beth, devenue une adulte incroyablement belle, se réveille et sort de ce qui s’apparente à un cauchemar. On découvre qu’elle est mariée, a un fils, et donne des interviews sur ses livres à succès. Le dernier en date “Ghostland” raconte justement l’attaque qu’elle, sa soeur et sa mère ont subi quelques années plus tôt dans la fameuse maison où elles emménageaient.
Cette vie parfaite va être interrompue par un coup de fil. Sa soeur Vera, à-priori encore traumatisée par les évènements, lui demande de venir l’aider. Beth retourne donc dans la maison de “Ghostland”, où vivent toujours sa mère Pauline et sa soeur Beth. Dans ce “futur”, Beth est belle, forte et indépendante. Elle s’est détachée de ce lieu et surtout de sa mère, qu’elle peut même aider financièrement. En revanche, Vera est devenue folle. Elle passe son temps dans la cave où la brute l’a agressée et revit sans cesse les évènements.
A un moment donné, Beth voit sa soeur Vera se frapper elle-même, elle est persuadée que celle-ci est complètement folle… jusqu’à ce que Vera lui dise de se reprendre, d’arrêter de s’échapper de la réalité : Leur mère Pauline n’a pas réussi à vaincre la sorcière. Elle est morte durant le combat, et les deux jeunes filles sont toujours prisonnières, dans le sous-sol. Beth n’est jamais devenue un auteur à succès. De nombreux objets dans la cave lui ont fait créer cet univers : le portrait d’un homme qu’elle a transformé en son mari, un loup, un enfant…
Vera semble avoir subi de nombreux coups. La sorcière déguise et maquille Beth comme une poupée et la dépose dans la chambre de la brute. S’en suivent plusieurs péripéties qui permettent aux deux jeunes femmes de s’enfuir, avant d’être trouvés par deux policiers, vite tués par la sorcière. Dans le camion, Beth, trop effrayé par ce qui leur arrive, commence à se renfermer. Elle retourne dans son monde.
La Beth de ce faux futur, de ce monde imaginaire, est à une soirée qui semble organisée en son honneur. Elle y rencontre notamment l’auteur Lovecraft pourtant mort en 1937. C’est bien la preuve, indiscutable, que ce monde n’est pas réel. Sur ce point, il n’y a pas du tout place à la discussion et à l’ambiguïté. Dans ce monde imaginaire, Lovecraft la félicite pour son livre, qu’il qualifie de parfait. Sa mère, Pauline est également là, dans les bras d’un bel homme. Tout semble parfait. Mais Beth, cette fois, va prendre conscience par elle-même que ce monde, aussi beau soit-il, n’est pas réel.
Elle doit retourner à la réalité et aider sa soeur. C’est ce qu’elle fait. De retour au monde réel. Elle va défendre soeur, et alors que la brute semble prendre le dessus, elle va finalement être sauvé par un officier de police, qui va tuer tour à tour la brute et la sorcière. Les deux filles sont saines et sauves. Le cauchemar est terminé.
Mais quelles sont réellement les intentions du réalisateur dans cet enchainement de violence et de rebondissements ? Nous allons voir plus loin que rien n’est gratuit. Tout est pensé pour servir un propos.
Page suivante : Les messages et intentions
Bravo pour ton analyse !
Bonjour, Pourriez vous peut être me confirmer cela, une amie qui a vu ce film au festival de Gérardmer me dit que la fin du film n’est pas la même que celle de celui sorti au cinéma. Est ce vrai et dans ce cas pourquoi censurez la fin de ce film?
Bonjour
Un film trop pesant sans subtilité avec des personnages trop stéréotypes l ogre et la sorcière comme dans le final du film Martyrs ou la femme qui se suicide est caricaturale
Dommage
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