Ghostland : explications du film et de la fin

Explications de la fin

A la fin du film, Beth et sa soeur Vera ont enfin réussi à échapper à leurs deux tortionnaires, tués par un policier. Lorsqu’elle est placée dans l’ambulance, Beth voit sa mère à la fenêtre. Elle lui dit “au revoir”. Elle s’est émancipée du contrôle de sa mère. Ce n’est plus une petite fille (Pascal Laugier nous l’a d’ailleurs indiqué dès le début du film avec l’apparition de ses premières règles). Elle s’émancipe d’une autre sorte de tortionnaire, certainement bienveillante, mais pas innocente dans la construction des fragilités et souffrances de ses filles (repensez à la crise de larmes de sa soeur Vera, jalouse, au début du film).

Des monstres imaginaires ?

Au premier abord, on peut se dire que la séquence des règles de Beth est inutile, gratuite. Ce serait mal connaître Pascal Laugier, le réalisateur du film, qui ne fait rien pas hasard. C’est juste après cette perde de sang que les jeunes filles et leur mère vont se faire attaquer.  Est-ce que tout est aussi simple et explicite que ce que l’on peut penser au premier abord à la fin de la séance ? Pas forcément, car jusqu’au bout, Pascal Laugier sème le doute. Les derniers mots de la jeune fille sont “J’adore raconter des histoires”. Des mots qui invitent forcément à se poser des questions. Et si ce que l’on venait de voir, et pas seulement les “Flashforward” dans le futur, mais aussi l’attaque des monstres, n’était que le fruit de la jeune fille, pour traverser cette période délicate ?

Ne l’oublions pas, dès le début, sa soeur ne croît pas à cette histoire de massacres que Beth lit dans le journal, et discute avec sa mère du monde imaginaire de Beth. Et si, à la manière d’Inception de Christopher Nolan, il y avait plusieurs niveaux de rêve ? Peut être que l’intervention du policier à la tout fin du film est un nouvel échappatoire de la jeune fille, la création d’un nouveau monde imaginaire. Peut être que la brute et la sorcière ne sont que des personnages issus de son imagination, fortement influencée par les écrits de Lovecraft et les faits divers sordides des Etats-Unis. Et si, tout le film, n’était pas qu’une création de son imaginaire, qui vit très mal les changements dans sa vie (adolescence, séparation des parents).

Comme il est assez facile de voir en Beth un personnage créateur dans lequel se projette le réalisateur Pascal Laugier, on peut aussi affirmer qu’il s’agit effectivement d’imaginaire, d’une histoire racontée, celle d’un auteur. Tout le film n’est qu’invention. Et en même temps, tout se base sur du réel, du ressenti, des souffrances et des pulsions qui sont bien réelles, mais ne sont assouvies que dans un monde imaginaire dans lequel il est possible sans trop de peine de torturer des jolies femmes.

Et vous, qu’avez-vous pensé du film et de ses rebondissements ? et de la fin ? Donnez-nous votre point de vue !

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3 commentaires
  1. Bonjour, Pourriez vous peut être me confirmer cela, une amie qui a vu ce film au festival de Gérardmer me dit que la fin du film n’est pas la même que celle de celui sorti au cinéma. Est ce vrai et dans ce cas pourquoi censurez la fin de ce film?

  2. Bonjour
    Un film trop pesant sans subtilité avec des personnages trop stéréotypes l ogre et la sorcière comme dans le final du film Martyrs ou la femme qui se suicide est caricaturale
    Dommage

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