Le virtuel au cinéma

Les années 2000 : le virtuel à toutes les sauces
1999 ayant définitivement imposé le virtuel comme un vrai sujet de cinéma, le sujet sera abordé à toutes les sauces dans les années 2000, du film d’action au film pour enfants, en passant par la comédie dramatique.
Dès 2001, le sujet sera abordé dans deux nouveaux films. Tout d’abord, Andrew Niccol, le scénariste, déjà, de Truman Show et du magnifique film de science fiction Bienvenue à Gattaca, aborde le sujet dans SimOne. Le réalisateur Viktor Taransky utilise une actrice virtuelle au réalisme confondant, S1m0ne, dans ses nouveaux films. L’actrice devient tout de suite une star planétaire, que tout le monde pense réelle. Cette création, qui permet au personnage de renouer avec le souci dans un premier temps, finira par lui causer plus d’ennuis qu’autre chose. Le film est une comédie très sympathique, mais on attendait tellement mieux d’Andrew Niccol qu’on est au final légèrement déçus.
L’autre film de 2001 consacré au virtuel marque le retour de Mamoru Oshii, réalisateur de Ghost in the shell, sur le sujet. Mais cette fois-ci, il s’agit d’un film live. Dans une ville fictive d’Europe centrale, Ash est une accro de jeux vidéo et de réalité virtuelle. Solitaire, le seul compagnon qu’on lui connaisse est son chien. Elle était membre du groupe Wizard, constitué de véritables aficionados d’un jeu de guerre illégal nommé “Avalon”, en référence à l’île légendaire où reposent les âmes des héros. Plutôt que jouer de nouveau sur les nuances entre réalité et virtuel et de soulever des questions philosophiques sur l’être, Mamoru Oshii va cette fois-ci se concentrer sur le thème du virtuel. C’est la première fois qu’un film donne l’impression d’être dans un jeu vidéo. La plastique est éblouissante, les scènes d’action impressionnantes et le personnage principal très attachant et émouvant. Encore une fois, Mamoru Oshii prouve qu’il est le maitre du sujet et que personne mieux que lui ne sait traiter du virtuel.



Les frères Wachowski le prouveront en 2002 avec les deux suites de Matrix, Reloaded et Revolutions. Dans le premier volet, ils repompaient sans vergogne l’œuvre de Mamoru Oshii, en réduisant déjà au minimum les questions philosophiques. Maintenant qu’ils ont une liberté totale, ils rentrent dans un trip geeko-religieux incompréhensible pour le commun des mortels, lourdingue, et profondément sans intérêt. Seules les scènes d’actions dantesques du troisième volet sauveront le tout.

Les années suivantes, le virtuel sera relancé dans un autre film hollywoodien, Mission 3D Spy Kids 3. Ici, le virtuel ne sera qu’un prétexte à un film d’aventure pour enfants assez indigeste et ridicule. Dans le même temps Mamoru Oshii donnera une suite à Ghost in the shell intitulé Innocence et livrera un nouveau chef d’œuvre, beaucoup plus complexe mais aussi plus onirique et visuellement impressionnant que ses prédécesseurs.
Il faudra ensuite quelques année pour revoir le virtuel de nouveau abordé dans plusieurs films. En 2009 Hollywood relance le sujet dans Ultimate Game, un actioner explosif. Le milliardaire Ken Castle a créé le divertissement ultime : “Slayers”, un jeu vidéo dans lequel des condamnés à mort, guidés à distance par des joueurs en ligne, s’entretuent lors de combats diffusés sur les écrans du monde entier. Le film vaut surtout pour ses scènes d’action bourrés à l’adrénaline.

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7 commentaires
  1. Si je peux me permettre tu oublies l’excellent Dark City sorti en 1998 avec la belle Jennifer Connelly. Le thème est proche de Matrix, car les hommes sont asservis et plongés dans une ville imaginaire par des êtres étranges.

  2. Mmm, il y a des journalistes qui se relisent, avant de sortir des ineptie improbables comme je viens de lire ?

    Johnny Mnemonic est tiré d’une oeuvre de William Gibson, le papa, comme dit au début, du très grand Neromancien.
    Ce n’est en aucun cas attribuable à Philippe K. Dick, bien que ce dernier est un fantastique auteur de SF, et à inspiré trois grand films : Blade Runner… Total Recall et Minority Report.

  3. (désolé pour le double post)

    Il est, par ailleurs, étonnant que Total Recall ne soit pas cité dans l’article, pourtant riche d’information. On comprend la confusion par rapport a Philippe K. Dick car c’est un auteur qui joue beaucoup avec le virtuel, comme on peut le lire dans “Ubik”. Et Total Recall nous plonge pratiquement tout le film dans un univers virtuel… ou pas 😉

  4. Dark City a été effectivement oublié… Et je rajouterais également WarGames (1983) ainsi que Total Recall (1990).
    Pour Le cobaye je trouve ça un peu réducteur de le reléguer au rang de nanar. C’est pas le meilleur film du genre mais il fonctionnait plutôt bien à son époque, même s’il a très mal vieilli. Sa suite est en revanche une bouse innommable et mérite quant à elle l’appellation de (mauvais) nanar.

  5. Merci pour les retouche 🙂 ça fait plaisir de voir une tel réactivité, et la possibilité d’intervenir, sur un article aussi bien développé soit-t’il à la base.

    Bien à vous.

  6. Merci pour la correction à propos de Mnemonic. J’avais découvert il y a quelques mois, avec surprise que ce mauvais film était inspiré de l’oeuvre d’un grand auteur de SF. Je m’étais mis en tête que c’était dick, j’aurais du vérifier.

    Pour total reccal et inception, je les ai écarté car il s’agit plus de rêves et manipulation de l’esprit que de virtuel.

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