Le virtuel au cinéma

1999 : Le virtuel envahit le cinéma
1999 est donc une année clé pour le virtuel au cinéma, avec pas moins de trois films sur le sujet sortis en quelques mois. Commençons par celui qui vient à l’esprit de tous, Matrix. Si le film repompe sans vergogne sur le Neuromancien de Gibson et surtout Ghost in the shell, sorti quatre ans plus tôt, sans oublier la saga Terminator. Programmeur anonyme dans un service administratif le jour, Thomas Anderson devient Neo la nuit venue. Sous ce pseudonyme, il est l’un des pirates les plus recherchés du cyber-espace. Les frères Wachowski ont le mérite d’avoir inclus de la philosophie dans un blockbuster hollywoodien. Même si le résultat est plutôt simple et bien moins profond que les thèmes abordés dans Ghost in the shell, le film s’avère être un divertissement de grande qualité, surtout marquant pour ces scènes d’action exceptionnelles, et pour l’utilisation du bullet-time, effet spécial permettant des ralentis du plus bel effet lors des scènes d’action.


Doté d’une intrigue curieusement assez similaire, mais dépourvu de scènes d’action, Passé virtuel, sorti quelques mois après, est un bon petit film de science-fiction, pas particulièrement ambitieux mais qui se regarde avec beaucoup de plaisir. Enfin, le dernier film abordant le virtuel sorti en 1999 n’est autre qu’Existenz, réalisé par David Cronenberg. Dans un avenir proche, une créatrice de génie, Allegra Geller, a inventé une nouvelle génération de jeu qui se connecte directement au système nerveux : eXistenZ. Lors de la séance de présentation du jeu, un fanatique cherche à la tuer. Un jeune stagiaire en marketing, Ted Pikul, sauve la vie d’Allegra. Une poursuite effrénée s’engage autant dans la réalité que dans l’univers trouble et mystérieux du jeu. Dans ce film à l’univers très particulier, le réalisateur s’amuse surtout à perdre le spectateur entre réalité et virtuel.


Avec ces trois films sortis en quelques mois, le virtuel est devenu un véritable sujet tendance à Hollywood, et sera abordé à de nombreuses reprises au cours des années 2000.

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7 commentaires
  1. Si je peux me permettre tu oublies l’excellent Dark City sorti en 1998 avec la belle Jennifer Connelly. Le thème est proche de Matrix, car les hommes sont asservis et plongés dans une ville imaginaire par des êtres étranges.

  2. Mmm, il y a des journalistes qui se relisent, avant de sortir des ineptie improbables comme je viens de lire ?

    Johnny Mnemonic est tiré d’une oeuvre de William Gibson, le papa, comme dit au début, du très grand Neromancien.
    Ce n’est en aucun cas attribuable à Philippe K. Dick, bien que ce dernier est un fantastique auteur de SF, et à inspiré trois grand films : Blade Runner… Total Recall et Minority Report.

  3. (désolé pour le double post)

    Il est, par ailleurs, étonnant que Total Recall ne soit pas cité dans l’article, pourtant riche d’information. On comprend la confusion par rapport a Philippe K. Dick car c’est un auteur qui joue beaucoup avec le virtuel, comme on peut le lire dans “Ubik”. Et Total Recall nous plonge pratiquement tout le film dans un univers virtuel… ou pas 😉

  4. Dark City a été effectivement oublié… Et je rajouterais également WarGames (1983) ainsi que Total Recall (1990).
    Pour Le cobaye je trouve ça un peu réducteur de le reléguer au rang de nanar. C’est pas le meilleur film du genre mais il fonctionnait plutôt bien à son époque, même s’il a très mal vieilli. Sa suite est en revanche une bouse innommable et mérite quant à elle l’appellation de (mauvais) nanar.

  5. Merci pour les retouche 🙂 ça fait plaisir de voir une tel réactivité, et la possibilité d’intervenir, sur un article aussi bien développé soit-t’il à la base.

    Bien à vous.

  6. Merci pour la correction à propos de Mnemonic. J’avais découvert il y a quelques mois, avec surprise que ce mauvais film était inspiré de l’oeuvre d’un grand auteur de SF. Je m’étais mis en tête que c’était dick, j’aurais du vérifier.

    Pour total reccal et inception, je les ai écarté car il s’agit plus de rêves et manipulation de l’esprit que de virtuel.

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