Après nous avoir laissé sur des petits bijoux d’émotions comme Ratatouille, Wall-E ou encore Là-Haut, on peut dire que l’on en attendait beaucoup de Pixar. D’autant plus après un Toy Story 3 qui avait la puissance de bouleverser même le plus cruel des ogres, on se dit que si Pixar estime que la licence Cars mérite une suite, alors cette dernière devrait être monstrueuse.
C’est donc plein d’attentes que l’on entre dans la salle où Cars 2 sera projeté. Que donnera ce nouveau film de John Lasseter (Toy Story 3, Là-Haut…), et Brad Lewis (Ratatouille) ?
Et bien le moins que l’on puisse dire, c’est que techniquement, Cars 2 ne fait pas du tout tâche dans l’univers Pixar, loin de là. Toujours impeccable dans ses graphismes, Cars 2 impressionne par la qualité de sa 3D (si si, elle est vraiment bien), ses personnages tous aussi attachants (mention spéciale aux bateaux, trains et avions, tous super choupis avec leurs grands yeux) et des décors à couper le souffle. Sachant que nos héros vont faire un « petit » tour du monde (le Japon, Paris, Londres…), chaque ville est bien réalisée, touchante, avec les petits détails rigolos qui vont bien (on pense à la Rolls Royce / Reine d’Angleterre protégée par de superbes bodyguards Range Rover).
Le potentiel « mignon » des personnages étant là, on s’attend donc à la puissance émotionnelle d’un grand Pixar… et là…on est un peu déçu. Effectivement, mené tambours battants, l’action ne connait pas de temps mort et on ne s’ennuie pas devant Cars 2. On ne s’ennuie pas, on rit, on bouge avec Flash McQueen et Martin la Dépanneuse, cependant…jamais on est vraiment ému avec les personnages. La flamme d’une intro de Là-Haut ou de la conclusion d’un Toy Story 3 n’est pas là… Et le message humaniste et écologiste est là, mais moins frappant que sur Wall-E.
En bref, Cars 2 est un bon Pixar, un excellent divertissement, mais on en attendait mieux des équipes de John Lasseter qui d’habitude, au-delà de nous faire passer un bon moment, savent nous poser de bonnes questions et nous faire vibrer. Ici, tout n’est que pur divertissement, et là où c’est ce que l’on demande d’un Dreamworks (au hasard), nous, on en demande bien plus à un Pixar.