Quelle saga « ado » allons nous avoir après la fin d’Harry Potter et la fin proche de Twilight ? Après de nombreux essais plus ou moins réussis avec La Boussole d’Or ou encore les Narnia, ce sont aujourd’hui les Hunger Games qui s’y collent.
Adaptés d’une saga littéraire à succès, Hunger Games à fait la tentative des jeunes acteurs pas encore connus (si l’on excepte Josh Hutcherson à l’époque pressenti pour incarner Peter Parker dans The Amazing Spider-Man), accompagnés de quelques visages connus (Stanley Tucci, Donald Sutherland, Woody Harelson) et d’une star du rock tentant de se reconvertir (Lenny Kravitz). S’ils sont tous plus ou moins crédibles, aucun ne sort non plus du lot. A l’exception peut-être de Josh Hutcherson, négativement car pas crédible pour deux sous, et éventuellement Jennifer Lawrence, adoptant la technique Kristen Stewart du « poker face » (j’ai pour mission de présenter le moins d’émotions faciales possibles en 2h20), ce qui la rend finalement presque crédible (bien qu’insensible…).
La sensibilité, parlons-en. C’est clairement le défaut de ce film… Avec les scènes d’action. Quand on sait que le pitch tourne autour de 24 adolescents (donc bouleversés par leurs hormones) qui doivent s’entretuer, rater l’émotion et l’action, c’est ballot.
D’autant plus que la 1ère heure et le dernier quart d’heure sont plutôt bien faits. Le réalisateur prend le temps de bien présenter l’univers dystopique et les personnages, à grand renfort de plans serrés, plutôt bons même si on aurait aimé un stabilisateur de temps en temps : la caméra pas stabilisée, c’est marrant 5 minutes, après ça donne envie de vomir. Donc sur 2h20, on a une bonne heure 1/4, un bel univers et des personnages bien posés. On passera sur les effets spéciaux dignes de Battlestar Galactica, donc clairement en-dessous de la moyenne pour un blockbuster.
Et l’heure centrale alors ? L’heure des éponymes Hunger Games ? Et bien n’ayons pas peur des mots, c’est nul. Au-delà du repiquage du brillant Battle Royale, on n’y croit pas une seconde. Déjà, comme nous l’avons dit, les scènes d’actions sont d’un brouillon pas possible, incompréhensibles, on en vient à prier pour que cela se termine. Et quand il doit y avoir un soupçon d’émotion (une mort triste, de l’amuuuur), les scènes sont juste risibles. Risibles par la médiocrité des acteurs et des choix de montage. Mention spéciale au gros plan sur le sosie de Jacob de Twilight (Liam Hemsworth) qui est le « boyfriend » de l’héroïne au pays pendant qu’elle vit quelque chose d’intense durant les jeux. Depuis Intouchables, je n’avais pas eu de si belle crise de rire au cinéma.
Sur la dénonciation de la célébrité, de la TV réalité à outrance, le film de tient. On comprend que ce n’est pas bien, on a une parodie de « la voix » de Secret Story et un message pas si éloigné d’un Truman Show (sans lui arriver à la cheville quand même). Mais bon, comme l’univers dystopique, cela se tiens pour un blockbuster ado, ça fait le job.
En conclusion, 1h et quart de bon film, 1h risible, un bon score pour un film pour ado. On est pas au niveau d’Harry Potter, mais largement au-dessus de Twilight… Et c’est déjà un mieux pour le cinéma !
Pour en savoir plus sur la saga Hunger Games, n’hésitez pas à consulter notre dossier dédié au phénomène Hunger Games.
Bonne critique je suis assez d’accord .
Je suis moi même rédactrice pour un site ( http://www.justfocus.fr ) et j’ai fait une critique de « Hunger Games » de manière romancé, c’est donc assez original. Je vous invite à la lire > http://www.justfocus.fr/cinema/une-critique-romancee-du-film-hunger-games.html