Critique de L’interview qui tue (The Interview) avec Kim Jong-un et James Franco

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Énorme buzz de la fin d’année 2014, The Interview ou L’interview qui tue (en français) aura fait couler beaucoup d’encre chez les journalistes, fatigué les doigts des hackeurs, fait peur à Sony… et a presque failli mettre un sacré coup à la liberté d’expression !

Synopsis

Dave Skylark (James Franco), anime le talk-show “Skylark Tonight”, au cours duquel il interviewe des célébrités sur des sujets intimes. Alors que Dave et son équipe fêtent leur 1000e épisode, ils découvrent que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un (Randall Park) est un fan de leur émission, ce qui incite le producteur du spectacle Aaron Rapoport (Seth Rogen) à lui proposer une interview. Cependant l’agent de la CIA Lacey (Lizzy Caplan) propose à Dave et Aaron d’assassiner Kim pour faciliter un coup d’État. Ces derniers acceptent à contrecœur. Arrivés en Corée du Nord, ils s’apercevront que tout ne se passera pas aussi bien que prévu.

Critique

Seth Rogen et James Franco ne sont pas réputés pour la profondeur de leurs scénarios ni la sagesse de leurs dialogues. Les comparses spécialistes de la comédie potache étasunienne s’attaque cette fois-ci à la dictature nord-coréenne de Kim Jung-un. Mais très clairement c’est un double-discours cinglant que nous proposent le duo ce clown modernes.

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En effet, bien loin de nécessiter une analyse détaillée et complète du film et des différents niveaux de discours, The Interview est visiblement autant une critique ouverte de la dictature de Kim Jung-un qu’une critique acide du monde des médias occidentaux et de l’entertainment. Pour preuve les quinze premières minutes du film qui sont assez incroyables dans l’exacerbation des clichés de chacun des pays visés par le film. Les talk-shows et l’info-people des Etats-Unis sont mis à mal au travers d’une interview assez exceptionnelle d’Eminem avouant son homosexualité. Eminem gay, c’est un sacré vrai-faux-coming-out ! De l’autre côté de la barrière, c’est par une scène surréaliste d’une jeune fille qui chante une chanson de propagande nord-coréenne que Kim-Jung-un en prend pour son grade.

Tous les éléments étaient donc réunis pour, un jour ou l’autre, générer un maximum de buzz autour du film L’interview qui tue. Et finalement, est-ce un bon film ?

Non, The Interview n’est pas un bon film, ce n’est même pas une bonne comédie ! Rien de nouveau, toujours autant de gags au dessous de la ceinture (pipi, caca, sexe, bite, et j’en passe)… Si vous avez vu This is the End, Nos pires voisins, vous allez anticiper 90% des gags. D’ailleurs, au cas où vous n’auriez pas compris une blague, elle est répétée plusieurs fois et même expliquée et/ou mimée, lors de longues séquences… Un chouilla lourd donc car le film dure tout de même 1h50 !

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Heureusement que le film est ponctué de scènes d’actions bien sauvages et de références aux sagas Le Seigneur des Anneaux / Le Hobbit de Peter Jackson afin de générer un peu de fraîcheur et décrocher quelques sourires.

Bilan : L’interview qui tue est loin d’être le film de l’année mais est incontestablement le plus important buzz ciné de l’histoire. Entre cyber-guerre à coups de hackers et propagande, la sortie de The Interview aura eu le “mérite” de révéler au grand jour un bon nombre de pratiques dans les “deux camps”…

Bande annonce de L’interview qui tue (The Interview)

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