Le Grand Bleu en ciné-concert : un grand moment !

grand bleu

Un pari réussi

3 ans qu’Eric Serra a accepté la (pas si folle) idée de son producteur Gérard Droit de reproduire le carton mondial qu’est le Grand Bleu en ciné-concert.

Si le principe des ciné-concerts n’est pas neuf (on a vu récemment les premiers Harry Potter et bien sûr les films muets de Chaplin), Serra met un grand coup dans la fourmilière avec sa musique électronique mythique des années 90.

Merci le capitalisme 

La tournée, toujours complète, réussit un pari lucratif autant qu’artistique : l’exécution est un chef d’œuvre. Nous entrons directement dans l’atmosphère dès le générique d’ouverture qui nous emmène chalouper sur les côtes Siciliennes (port-gros, en réalité). 

La première partie du film, déjà culte par son Noir & Blanc, ses mélos et ses paysages écrasant de beauté, est sublimée par le concert au devant de la scène. 

Le grand bleu, un rêve éveillé

On a tous un, ou des, films cultes. Des films que l’on pourrait voir et revoir sans cesse, avec toujours la même intensité, le même plaisir à chaque fois. Comme si nous redécouvrions le film pour la première fois. Les années n’ont pas prise sur lui, un classique indémodable. 

On se laisse porter par cette atmosphère contemplative, on retient son souffle devant de magnifiques séquences de plongée où l’homme est seul au beau milieu du bleu infini, et des dauphins aussi. 

Menâmes et messieurs, la mer

Luc Besson a joué à Yves Klein et ses bleus écrasants. Il a peint, à travers la caméra, l’immensité bleutée de cette mer qui ne cesse d’attirer les personnages auprès d’elle. Muse, divinité, est aussi capricieuse qu’un dieu Grec. Inaccessible dans ses fonds, elle est une quête perpétuelle pour laquelle des hommes sont prêts à s’y jeter et à y perdre la vie.

Un Film de Besson, oui, un Film de Serra, assurément

La musique couvre parfois plus les dialogues que dans l’œuvre originale, lui donnant une place plus importante. Peut-être est-ce la place qui lui revient finalement, pour la bande originale de film française la plus vendue de tous les temps.

On a le sentiment d’assister à deux films en un : celui de la rencontre avec les dauphins en 1988, et celui de 2022, nourri aux stroboscopes dans une salle à l’acoustique dernier cri.

34 ans après, toujours vivant, toujours debout

Quelle brillante idée de remettre sur le devant de la scène un film qui a marqué des générations, et j’espère, d’autres encore. Après la fin mortifère mais tout à fait poétique du film, Eric Serra finit en présentant son équipe, hommage à ceux qui ont contribué toute leur vie aux plus grands chefs-d’œuvre de Luc Besson : Nikita, Le 5ème Élément, Léon, Jeanne D’arc, Subway…

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