Analyse du film
Dès le début du film, nous sommes introduits à un personnage perdu, solitaire, venant de se réveiller en plein milieu d’une route. Ainsi, nous percevons déjà que Donnie est quelqu’un d’inhabituel, d’insolite, et sujet à des crises de somnambulisme troublantes.
Donnie (Jake Gyllenhall) est le cadet d’une famille de trois enfants, avec ses deux sœurs Samantha et Elizabeth (cette dernière est incarnée par Maggie Gyllenhall, la véritable sœur de Jake Gyllenhall). Nous assistons au premier repas familial en ce début de film, qui nous révèle une famille fragile, sarcastique, mais aussi cultivée, ouverte et aimante. Bien que Donnie soit le « différent » de la famille, aucun des membres de celle-ci ne lui fait ressentir, prenant tous part, au contraire, aux vannes sarcastiques de Donnie.
Entre une mère (Mary McDonnell) pleine de chaleur et rempli d’amour et un père (Holmes Osbourne) qui n’incarne absolument pas la figure du monstre coincé de cette période hollywoodienne des années 80, Donnie grandit au cœur d’une famille moderne et assez ouverte pour faire face à l’étroitesse d’esprit de certains individus qui entourent le quotidien des enfants (Référence à Beth Grant notamment qui est une professeure de l’école religieusement active et un vieux jeu).
La différence est une force dans le film
Le thème de la famille dans le film est primordial et est également mis au cœur de conflits intérieurs chez Donnie qui sont le fruits de certaines de ses décisions majeures. L’amour passionnel que sa mère lui porte, les conseils de vie mêlant humour et coolitude de son père, le soutien de sa sœur Elizabeth ; tous ces éléments façonnent et même amplifient les prises de décision de Donnie dans le film (notamment sa décision finale). Ce sont les membres de la famille de Donnie qui lui expriment que sa différence est aussi la clé de leur amour pour lui, et ainsi la clé de son caractère exceptionnel.
Là où nous voyons que Donnie est différent passe aussi par son environnement scolaire. Donnie a sa bande d’amis avec laquelle il traîne régulièrement. Gary et Stuart sont les deux amis les plus proches de Donnie, et sont d’une bêtise affligeante. Ils sont tout sauf ouverts, intelligents et intéressants. Ils s’amusent à tyranniser la petite obèse de l’école, Cherita (secrètement amoureuse de Donnie, soi dit en passant) et ne pense qu’à fumer et à boire des coups. Aussi, l’appartenance de Donnie , qui est un enfant surdoué, humain et ouvert d’esprit, au sein de ce groupe, n’a pas de sens, ni de légitimité propre. C’est de cette manière que nous constatons que Donnie ne peut que s’entourer d’individus tels que ceux là pour combler sa différence.
Il fait ensuite la connaissance de Gretchen (Jena Malone) pour qui l’attirance se fait immédiatement et simplement. Karen Pomeroy (Drew Barrymore ) la prof de littérature « ultra »cool dans le film est la personne grâce à qui l’attirance entre Donnie et Gretchen fut mutuelle.
Grâce à son fameux tact et son honnêteté sans faille (la première chose qu’elle dit à Gretchen lorsqu’elle arrive toute perdue dans la classe c’est « Assieds-toi à côté du garçon que tu trouves le plus mignon » -ce qu’elle fait, à côté de Donnie).
Gretchen aussi a un passé douteux et sombre, et c’est peut être ce qui réunit les deux adolescents. Elle confie à Donnie que son beau-père est recherché par la police pour avoir poignardé sa mère à plusieurs reprises, et de ce fait, elles ont dû changer de nom. Gretchen n’est donc pas son véritable prénom lorsqu’elle rencontre Donnie. Quelque chose de mélancolique se dégage de ce personnage et c’est peut être ce qui attire l’œil de Donnie. Elle est, elle aussi, atypique, mais de manière moins évidente.
Et c’est, de par ces différences, que l’on comprend que Richard Kelly n’a peint aucun personnage de manière « normale ». Cherita, l’obèse mal dans sa peau ; Gary et Stuart les « bullies » complètement débiles, Gretchen, la fille mystérieuse qui essaie d’échapper à un passé glauque, Jim Cunningham, le coach de vie pervers et pédophile à souhait, Roberta Sparrow, vieille parano dont les actions n’ont de sens que pour elle, … Bref, la liste de personnages bizarres et farfelus dans le film pourrait ne pas en finir et c’est en cela que Donnie n’est pas si décalé que cela finalement.
L’anormalité de Donnie, nous explique-t-il, n’est pas la plus contrariante. Presque toutes les personnes de ce film sont étranges, ou portent un secret qui les rend différents. Donc, finalement, Donnie, dont la plus grande peur dans la vie, c’est d’être seul, ne l’est pas. Il est entouré de personnes aussi complexes et perdues que lui. La seule différence, c’est que son complexe à lui est assumé et mis en valeur car psychologiquement, il est « malade ».
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Vos explications sont admirables. Merci de démêlé un minimum ce bourbier si complexe… Je compte le revoir une bonne 10ene de fois avant de mie faire une réel avis
Donald ca fait penser à Donald Trump, mais au final c’est pareil ca fait aussi penser à de la naiveté enfantine du coup haha
Merci pour vos commentaires @Ironigo et @Henry !
A savoir que la scène du dessin animé visionné en classe n’existe que dans la version Director’s cut !!!
J’ai revisionné mon DVD hier soir et elle n’était pas inclue 🙂
Le “dessin animé” visionné en classe n’est autre que l’adaptation animer du livre Watership Down, livre lui- meme etudié dans cette classe dans le courant du film! (Très bon livre au passage, mais gros pavé!)
un film esthetisant, de maniere decalée, le suicide a travers un regard adolescent darko sur le monde et sur soi. le reste est metaphores et projections. tres beau film a montrer aux ados et jeunes adultes pour nourrir l esprit critique sur son choix
Bonjour,
Ton explication est assez incomplète.
La version director’s cut apporte énormément d’éléments qui sont absents de cette explication.
Nulle mention des “manipulated de”C’est en sortant du film « the Evil dead”, “manipulated living”, “univers primaire”, “univers tangent”, de l’artefact et surtout du “living receiver” et de ses pouvoirs, l’insurance trap et tant d’autres choses que l’on voit dans le livre “La philosophie du voyage dans le temps” écrit par “grand mère la mort” (et dans la version director’s cut)
De plus a un moment tu dit :
ad : the last temptation of christ » que Donnie va brûler la maison de Cunningham ”
Ils vont voir 2 films, le premier c’est “the evil dead” (realisé par Sam Raimi et 1er d’une trilogie) et le 2eme film c’est “the last temptation of christ” de Martin Scorcese.
Les 2 films n’ont rien à voir !!
Bon après ton explication permettra de mieux comprendre le film, mais personnellement je trouve celle la bien meilleure et sans erreur.
https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1091017-la-soluce-donnie-darko-explications-et-analyse-de-la-fin-du-film-culte-de-richard-kelly
J’ai effacé par erreur mon texte.
A un moment tu dit qu’il vont voir le film “the evil dead : the last temptation of christ”
C’était ça que je voulais écrire.
Et comme je l’ai dit ils vont voir 2 film : the evil dead et la dernière temptation du christ.
Your point of view caught my eye and was very interesting. Thanks. I have a question for you. https://accounts.binance.com/sk/register?ref=OMM3XK51