Festival de cinéma et musique de film de la Baule : journal de bord

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Pour la première fois en 2019, nous avons participé au Festival de Cinéma et de Musique de La Baule, à l’occasion de sa 6e édition. Petit retour d’expérience entre salles et mer.

Vous le savez certainement si vous nous lisez régulièrement, chez Oblikon, nous aimons découvrir régulièrement de nouveaux festivals de Cinéma, en France et à l’étranger. A notre actif, il y a Cannes et Deauville bien sûr, mais aussi Gerardmer, le Festival des 3 continents de Nantes, l’Etrange Festival, Dinard ou encore Clermont Ferrand pour la France. A l’étranger, nous avons déjà découvert les salles du Festival du film d’Edinburgh, de Busan ou encore Venise, notre gros coup de coeur, autant pour sa programmation de qualité que pour le cadre et l’expérience, forcément plus agréable que la folie cannoise et longues heures d’attente pour voir un film.

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Disons le tout de suite, aujourd’hui, Le Festival de cinéma et musique de film de La Baule n’est pas dans la même catégorie que ces deux mastodontes. L’évènement n’en est qu’à sa 6e édition, dure seulement 5 jours et ne propose pas vraiment une programmation étoffée. Il n’empêche que nous avons été plutôt séduits par cette première expérience cinéphile sur les bords de l’Atlantique.

Peu de films, mais de la qualité

L’ensemble des film du festival sont diffusé dans le même cinéma, et même dans la même salle. Une seule salle de projection, cela limite forcément la programmation. La salle étant pleine quasiment à chaque film, on peut imaginer, pour les prochaines années, voir encore plus de salles dédiées au Festival.

Afin de diffuser un maximum de films durant le festival, il n’y a par exemple pas de deuxième séance. Chaque film dispose d’un créneau unique. Il ne faut donc pas le rater ! La programmation en elle-même est composée de grands classiques (Cette année, des films mettant à l’honneur le travail du compositeur Gabriel Yared et d’autres en hommage à l’acteur William Baldwin), et des films inédits en compétition. Parmi les films en compétition, on note quand même quelques films déjà sortis (dont le grand prix “Tu mérites un amour”) ou en salles depuis peu. Les autres sont des films prévus au cours des prochaines semaines.

Nos coups de coeur

J’ai perdu mon corps : Un film unique, qui réussit à faire rire, pleurer, frissonner, rêver, sans manquer de cohérence. L’un des plus beaux films de l’année, tout simplement, qui justifie pleinement ses prix à Cannes et à Annecy. Rendez-vous aux Oscars ?

La belle époque : Une comédie réjouissante, romantique mais trop trop, cynique mais pas trop. Nicolas Bedos maitrise parfaitement le rythme de son film, avec quasiment aucun temps mort, et seule la romance entre les personnages de Guillaume Canet et Doria Thillier manque de consistance.

daniel auteuil jeune

Lola vers la mer : Un sujet encore peu vu au cinéma, porté par un duo qui livre de sacrées performances, tout en subtilité. Le film est plutôt réussi, même si on a parfois du mal à croire au personnage de Benoit Magimel, qui semble “évoluer” trop facilement ver le chemin que souhaite lui faire prendre le réalisateur.

Les éblouis : Un sujet difficile, abordé avec beaucoup de délicatesse et de retenue. L’actrice principale est une révélation dans ce film qui réussit à être bouleversant sans jamais en faire trop, presque sans mise en scène, et ça, c’est un parti pris fort et réussi.

les eblouis histoire vraie

Des concerts et compositeurs

La particularité du festival est d’associer cinéma et musique. Et autant le dire tout de suite, ce n’est pas seulement une accroche pour se démarquer mais une vraie volonté de proposer une expérience différente. Plusieurs projections bénéficient notamment de l’intervention des compositeurs des films, qui nous partagent leur ressenti sur leur collaboration avec la réalisateur. J’ai trouvé très intéressant le fait d’avoir le point de vue, le regard, d’un artiste essentiel au résultat final d’un film, mais quasi systématiquement mis en retrait de la promotion d’un film.

pierre-richard-labaule

Outre ces présences durant les projections, le festival a également organisé deux soirées musicales : Un hommage en musique à l’acteur Pierre Richard, en sa présence, et un concert évènement du compositeur Gabriel Yared. Son nom ne vous dit rien ? C’est pourtant à lui que l’on doit les très beaux morceaux des films 37°2 le matin, Le patient anglais ou encore L’amant.

Le lendemain, les festivaliers pouvaient également le rencontrer dans le cadre d’une masterclass ouverte au public.

compositeur gabriel yared

Le palmarès du Festival de La Baule

Le jury du Festival, présidé par le réalisateur André Téchiné et composé de Nadia Farès, Astrid Bergès-Frisbey, Patrick Poivre d’Arvor, Thomas Dutronc, Thierry Klifa, ou encore Eric Neveux, a décerné les prix suivants :

Ibis d’Or du Meilleur Film : « Tu mérites un amour » de Hafsia Herzi
• Ibis d’Or de la Meilleure Musique de Film : Rone pour « La Nuit venue » de Frédéric Farrucci
• Ibis d’Or du Meilleur Scénario : « Lola vers la mer » de Laurent Micheli
• Mention Spéciale : « J’ai perdu mon corps » de Jérémy Clapin
• Ibis d’Or du Meilleur Acteur : Benoit Magimel pour « Lola vers la mer » de Laurent Micheli
• Ibis d’Or de la Meilleure Actrice : Mya Bollaers pour « Lola vers la mer » de Laurent Micheli
• Ibis d’Or Prix du Public – Groupe Barrière : « La Belle époque » de Nicolas Bedos
• Ibis d’Or du Meilleur Court Métrage – AG2R LA MONDIALE : « À l’Aube » de Julien Trauman
• Ibis d’Or Prix Révélation Jeune Talent (récompensant un jeune compositeur de musique de film pour une création originale réalisée durant le Festival) : Louis Chenu

Autour du festival

L’un des avantages indéniable de Festival de Cinéma et Musique de La Baule est clairement sa localisation. Le bord de mer de La Baule n’est pas forcément des plus séduisants, mais on y trouve de belles terrasses et très bons restaurants. je vous recommande d’ailleurs tout particulièrement les canetons, dont la carte et les menus nous ont fait une belle expérience, avec en prime une vue plus qu’agréable.

Autour de La Baule, cela ne manque clairement pas de lieux charmants à découvrir : Les marais salants de Guérande, sa ville médiévale, La Turballe, Pen Bron… Et surtout, mon coup de coeur du weekend : Batz-sur-Mer, son chemin côtier et ses maisons de rêve face à la mer, qui invitent à l’écriture autant qu’à la contemplation.

batz-sur-mer

En conclusion, le Festival de Cinéma et de musique de La Baule est une belle surprise. Si ma priorité est de voir des films, ce n’est pas forcément l’évènement que je vais privilégier. En revanche, si j’ai envie d’une belle expérience, variée, durant quelques jours, qui me permet de voir des films et de faire plein d’autres choses à côté, alors, c’est un choix vraiment pertinent. Il y a en tout cas de belles chances de me revoir dans le coin l’année prochaine !

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