Poupée russe : explications de la série Netflix et de la fin

Explications des boucles

Dans cette page, je vais revenir sur la coiffure de Natasha Lyonne et ses incroyables boucles… Comment ça vous voulez en savoir plus sur les boucles temporelles ? N’êtes-vous pas fascinés par cette chevelure incandescente ? Bon, tant pis… Concentrons-nous donc sur l’intrigue et les boucles temporelles !

Les plus jeunes d’entre-vous n’ont peut-être pas vus le film Un jour sans fin avec le génial Bill Murray. C’est pourtant un vrai film culte, qui a inspiré de nombreuses autres oeuvres reprenant le concept. Le tour de force de Poupée russe, c’est de ne pas trop calquer sa structure sur son modèle mais de savoir s’en affranchir. Le twist à la fin du troisième épisode, qui nous fait découvrir Alan, qui meurt lui aussi chaque jour, est une petite trouvaille vraiment ingénieuse. Elle relance complètement une intrigue qui était déjà fort sympathique en apportant des enjeux nouveaux et des problématiques inédites.

Comme pour le jour de la marmotte dans un jour sans fin, une explication formelle de la boucle temporelle, logique ou surnaturelle, n’est jamais donnée, même si plusieurs hypothèses sont proposées. La série préfère mettre l’accent sur les personnages, leurs relations et leur évolution.

L’histoire souligne vraiment l’importance de la camaraderie, l’épisode final suggère d’ailleurs que les cycles d’autodestruction ne peuvent être brisés qu’avec l’aide d’un compagnon. Nadia et Alan portent tous deux un bagage psychologique lourd, et des traumas, un peu comme dans The Haunting of Hill House, qui bloque leur développement émotionnel – ils sont pris au piège, au sens propre et au sens figuré, par le poids de leur culpabilité mais finissent par échapper à leur purgatoire partagé en s’entraidant.

Mais pourquoi ont-ils été piégés dans le purgatoire en premier lieu ? 

La première réaction de Nadia est d’aller trouver les réponses dans la fabrication de la drogue. Mais très vite, elle oriente ses recherches sur les boucles sous un angle religieux, en cherchant des réponses auprès d’un rabbin. Alan, de son côté, a un sentiment assez similaire, même s’il est plus passif. Il est convaincu qu’ils sont punis pour leurs péchés.

Une preuve de cette théorie repose sur le mystérieux Horse, le sans-abri avec lequel Nadia pense avoir un lien. Techniquement, le personnage ne joue pas un grand rôle dans l’histoire, mais apparaît fréquemment et apparaît dans la scène finale, portant un masque de cerf, pour une raison quelconque. Nadia croit même le connaître dès le premier épisode, avant sa première mort. Comme si une répétition avait déjà eu lieu…

Une autre explication suggérée par Nadia est la fameuse quatrième dimension : Le temps n’est pas une ligne droite, mais un état relatif, constant, superposable.

Le fait que Nadia soit hantée par une version d’elle enfant indique forcément quelques chose : peut-être que ces boucles qui ont abouti à sa mort se sont effectivement poursuivies sans elle, de multiples chronologies / timelines se sont créés dans différentes dimensions, et celles-ci s’entrecroisent. Ceci est d’ailleurs suggéré par la scène finale du défilé, durant laquelle deux timelines se confondent.

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