Westworld : explications et théories de la saison 1

Explications et théories au sujet de Westworld

Les timelines

Il aura fallu attendre les épisodes 9 et 10 pouvoir placer les événements dans le bon ordre avec certitude, mais voilà grosso modo dans quel ordre se sont déroulé les événements :

35 à 40 ans avant le “présent” de la saison 1 : Dolores et Arnold

Ford et Arnold créent les premiers androïdes dans le parc, encore fermé au public. Arnold, suite à diverses entretiens avec Dolores (ceux que l’ont voit en début de saison) pense que ceux-ci ont une conscience et que le parc ne doit pas être ouvert. Ford n’étant pas d’accord, Arnold exporte les données de Wyatt, un personnage meurtrier, en Dolores pour la pousser à tuer tous les autres hôtes et à le tuer lui-même. Arnold pense ainsi faire fermer le parc, mais il n’y parvient pas !

30 ans avant le “présent” : Dolores et William

Ford a quand même réussi à ouvrir le parc mais a besoin d’investisseurs pour continuer. Parmi ceux-ci, William et Logan représentent Delos et explorent le parc. William rencontre Dolores, tombe amoureux d’elle et sombre dans la violence. Arnold ne maîtrisait pas un facteur d’importance : William est tombé amoureux du parc et fera tout pour devenir actionnaire majoritaire et relancer le budget.

Le présent : Dolores et l’homme en noir

L’homme en noir mène sa quête vers la labyrinthe. Dolores, une fois de plus, fuit sa ferme et se dirige vers la village où elle a commis le massacre et découvrir le centre du labyrinthe. Maeve prend conscience de ce qu’est vraiment le monde de Westworld et tente de fuir. Ford a créé un androïde à l’effigie d’Arnold qu’il a nommé Bernard et qui est chef de la programmation du parc. Delos tente de pousser Ford vers la sortie. Ford prépare un nouveau scénario, qui est en fait le début de la révolte des androïdes, qui prend forme lors d’une soirée avec de nombreux invités humains.

Cette infographie illustre bien quel personnage intervient à quel moment dans les trois “timeline” de la saison 1.

personnages-timeline-westworld

Par ailleurs, un easter-egg dans l’épisode final révèle quand la série (la timeline “présent”) se déroule. Sur l’un des écrans de surveillance, on voit en effet apparaître l’année 2052. Ne reste plus qu’à savoir où se déroulent ces événements !

westworld-2052

Les robots ne peuvent pas faire de mal aux être vivants

Une règle qui rappelle l’une des lois de la robotique de l’oeuvre d’Isaac Asimov. Le premier “twist” de la série nous permet d’ailleurs de voir comment cela fonctionne. Alors que nous pensions que l’homme en noir (Ed Harris) était un robot et que Teddy (James Marsden) était un humain, c’est en fait l’inverse. Les balles que tire Teddy ne font rien à son adversaire, à qui un tir suffit à tuer le cowboy venu secourir Dolores. Si on ne sait pas encore comment les balles sont rendues inoffensives, cette séquence illustre parfaitement cette règle.

westworld-teaser-2

Cela va même plus loin puisque tout au long de l’épisode 1, les robots n’attaquent jamais les mouches qui leur tournent autour. Ce sont donc tous les être vivants qui sont censés être protégés des robots… jusqu’à la fin de l’épisode où l’on voit Dolores frapper la mouche qui lui tourne autour. Une action violente qui devrait certainement laisser la place à d’autres.

Dans l’épisode 7, Bernard tue Theresa sur ordre de Ford. Dans l’épisode 10, Hector et Armistice massacrent une bonne partie des équipes de sécurité, et il en est probablement de même pour “l’armée” se dirigeant vers les invités de la soirée de gala et tirant sur William. Ce sont donc plusieurs androïdes qui sont capables de tuer les humains.

Ed-Harris-in-Westworld

L’homme en noir = William

Cela fait 35 ans que William explore le parc. Il a progressivement sombré dans la violence. Il ne trouve aucun sens au monde réel et s’épanouit dans Westworld, en massacrant les hôtes, à la recherche d’expériences toujours plus violentes et fortes. Il est également l’actionnaire majoritaire, via Delos.

La quête du Labyrinthe et la bicaméralité

L’Homme en noir cherche le centre du labyrinthe mais il n’a pas compris que le labyrinthe était métaphorique et uniquement destiné aux hôtes. Il s’inspire notamment d’idées de Leonard De Vinci et surtout de Julian Jaynes.

vinci-westworld

Dans ce tableau de Michel-Ange intitulé “La création d’Adam”, l’homme “communique” avec dieu. Toutefois, ce “dieu” a la forme d’un cerveau. Cela suggère notamment que dieu n’existe que dans notre tête, que les voix que nous entendons sont les nôtres et que nous avons un libre arbitre, dont nous devons prendre conscience. C’est ce que l’homme (enfin de nombreux hommes) ont fait, et c’est ce que certains androïdes commencent à faire dans Westowrld, notamment Dolores, Bernard et Maeve.

Le dernier épisode de la saison 1, comme évoqué plus haut, se nomme “The bicameral mind”. Cela fait référence au concept de bicaméralité développé par le psychologue Julian Haynes.

Cette théorie suppose que l’esprit humain, avant que la conscience se développe, était divisé en deux parties : l’une qui « parlait » et l’autre qui écoutait et obéissait. Elle est reprise par les scénaristes de Westworld pour justifier les actions et l’évolution des hôtes, qui comme les humains ont débuté “sans conscience”, avant d’évoluer progressivement et d’aspirer à plus.

 Le nouveau scénario de Ford

Ford modifie le background de Teddy en intégrant le Nemesis Wyatt, un ami devenu fou qui prétend entendre la voix de dieu. Ford précise que dans toute fiction, il y a une part de réalité.

On découvre dans l’épisode 10 que c’est Dolores qui est à l’origine de ce massacre qui a bel et bien eu lien. Le nouveau scénario de Ford est également révélé à la fin de l’épisode 10.

“These violent delights have violent ends” / “Ces délices violents auront une fin violente” : cette citation de Shakespeare reprise plusieurs fois dans la série était en fait une forme de révélation sur ce qui allait se dérouler à la fin de la saison 1. La violence des humains se retourne contre elle dans un bain de sang orchestré par Ford et qui semble amener de grands changements : les robots vont être capables de se défendre et vont peut être même tenter beaucoup plus, même s’il faudra attendre la saison 2 pour en savoir plus.

Page suivante : Références et influences 

N’hésitez pas à réagir en commentaires pour alimenter le débat de vos idées !

Total
2
Partages
15 commentaires
  1. Oh làlà moi qui ai laissé tomber GOT après 2 épisodes et demi… je ne vais pas m’en sortir avec cette série mdr ! Elle a l’air super bien pourtant 🙂

  2. J’ai le sentiment que cette série traite des dessous du mythe fondateur des américain, c’est à dire le massacre des premiers habitants de l’Ouest américain, les indiens. Le crime ontologique sur lequel s’est bâtie la société américaine et qui a été refoulé.
    Depuis 30 ans, l’homme en noir veut accéder à un niveau caché du jeu à travers un labyrinthe qui pourrait être celui de la mémoire collective américaine (représenté sous le scalp du croupier indien). Toutes les victimes (indiens, noirs, mexicains) des blancs connaissent ce niveau et prétendre ne pas le connaître, sans doute pour empêcher l’homme blanc (en noir) d’y accéder…
    Voilà mon hypothèse pour cette série, qui a l’air prometteuse…

  3. Aucun des auteurs de cet article ne dit clairement que c’est la simple adaptation en série du film éponyme “Westworld” de 1973 avec Yul Brynner ???

  4. Une remarque à faire par rapport a une série sci-fi dans un monde de robot ultra connecté (surement du 4G :), j’aurais aimais plus d’imagination par rapport au dévoilement de la conscience chez un robot. Pourquoi chercher à détruire l’humain et non pirater les ordinateurs et serveurs réseaux par leur simple conscience. A l’aube des « objets connectés », et du « Hackerisme », je pense qu’il aurait fallu un peu plus pousser la démarche de Maeve ou Dolores en piratant le code par la pensée. Décidément ces robots sont trop humanisés, et ne découvrent pas leur potentiel réel, mais plutôt une pseudo liberté pour être pire que les humains…

  5. De vinci*
    Il a été peint au 16 ème siècle dans la chapelle sixtine.
    Merci de corriger, sinon bonne analyse en dehors de ça.

  6. Super analyse, je viens de comprendre que je n’avais compris que la moitié des twists 😀 (Wyatt = Dolores, notamment…cela dit pour un épisode final de cette ampleur (1h30 ! et que de rebondissements !), ça méritait mieux qu’un visionnage paupières mi-closes à 4h du mat…). Un peu complexe tout ça au final, même après un second visionnage du 1er épisode. Les temps et les différentes “versions” des personnages semblent enchevêtrés tout le long des 10 épisodes. Ça mériterait un deuxième visionnage complet de la série pour tenter de remettre les dialogues dans les bonnes timelines (notamment ceux entre Arnold/Bernard et Dolores), et les comprendre plus finement aussi évidemment (les voix qu’entend Dolores, les mystérieuses répliques de l’homme en noir pour ne citer qu’eux…)
    NB : Votre fonction toute POURRIE qui recharge la page toutes les 2mn fait perdre les commentaires en cours d’écriture… pas cool… ça passe l’envie d’écrire un commentaire, c’est quand même dommage (Ça m’a pas passé l’envie d’écrire celui-là mais tout le monde ne s’acharne pas comme moi j’imagine).
    Ceci étant dit merci au rédacteur pour cette belle analyse.

  7. Mille ans plus tard. Je crois avoir compris une bonne partie de la timeline, mais un truc reste impossible pour moi : comment c’est possible que Dolores se souvienne de l’homme en noir au moment de se faire violer, que ce souvenir similaire l’aide à s’enfuir, et qu’ensuite elle tombe sur William aka l’homme en noir en puissance ? là j’avoue, mon cerveau explose !

  8. Bonjour,
    il me semble que dans vos références il manque celle à Philip José Farmer:
    Les thèmes et l’ imaginaire de La Saga des Hommes Dieux me semblent être
    en résonnance avec WestWorld: Ah! . . . les portes, les labyrinthes . . .
    Je me demande si Michël Crichton n’ a pas lu cette série de PJF.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Article précédent
kubo_armure_magique_affiche

Analyse et critique de Kubo et l’armure magique

Article suivant
miss peregrine affiche

Miss Peregrine et les enfants particuliers de Tim Burton

Articles sur le même sujet