#Cannes2017 Une Suite Qui Dérange : Critique du film de Bonni Cohen et Jon Shenk

Une suite qui dérange photo

Beaucoup de stars, pas toujours très légitimes, foulent le tapis rouge chaque année au Festival de Cannes.

Néanmoins, quand on a le vice président américain Al Gore qui débarque sur la croisette pour présenter son film Une Suite Qui Dérange, on est obligé d’admettre que c’est la grande classe.

Lors d’une soirée mémorable, il vient expliquer l’importance de lutter contre le réchauffement climatique. Notre critique sur son combat retranscrit en film.

Synopsis

L’ex vice-président Al Gore poursuit infatigablement son combat en voyageant autour du monde pour former une armée de défenseurs du climat et exercer son influence sur la politique climatique internationale. Les caméras le suivent en coulisse, saisissent des moments publics et privés, drôles et émouvants : alors que les enjeux n’ont jamais été aussi importants, il défend l’idée que les périls du changement climatique peuvent être surmontés par l’ingéniosité et la passion des hommes.

Un combat d’actualité

 

 

Il y a dix ans, le vice président Al Gore sortait Une Vérité Qui Dérange qui eut un retentissement très important dans le milieu politique, lançant les Etats-Unis dans des énergies renouvelables. 10 ans plus tard, le combat d’Al Gore est toujours d’actualité. Pire, il sent que l’élection de Donald Trump est un coup de revers dans sa cause. Il lui semblait nécessaire de sortir un nouveau film.

Une Suite Qui Dérange est une oeuvre très conventionnelle qui suit les conférences d’Al Gore pour former les ambassadeurs du monde entier. Pour ce faire, lors d’interventions millimétrées, il les abreuve d’images chocs et de chiffres clés que l’homme politique nous expose dans son film. Entre les inondations aux Philippines et les sécheresse en Afrique, une alarme est tirée sur les conséquences de notre surconsommation d’énergie.

Pas un documentaire alarmiste

 

 

Heureusement, le documentaire n’est à aucun moment alarmiste. Pas d’apprentissage par la terreur à la Elise Lucet dans Cash Investigation. Au contraire, le film est plein d’optimisme et montre la conviction profonde d’Al Gore que la guerre de l’écologie peut être gagnée. Pour cela, sur un petit air Michael Moore, le vice président prend des exemples concrets d’initiatives citoyennes, la première ville fonctionnant 100% en alimentation recyclable, les brevets des panneaux photo-solaires…

Une part importante du documentaire est centrée sur les négociations de la COP21. On se souvient des difficultés de Laurent Fabius, président de l’évènement, à trouver un consensus entre tous les pays du monde. Difficulté principale, le cas de l’Inde qui ne souhaitait pas se voir imposer des quotas de CO2 alors qu’ils sont en plein développement. On se rend compte que l’homme de l’ombre qui a trouvé un compromis avec les indiens est finalement Al Gore se démenant pour qu’une entreprise américaine mette à disposition gratuitement un brevet de panneau solaire.

Des anecdotes croustillantes

Une suite qui dérange photo

 

Quelques anecdotes croustillantes égayent le film. Pris dans un embouteillage, Al Gore décide notamment de prendre le métro parisien. L’oeuvre nous renvoie également aux tristes évènements du 13 novembre 2015 alors que le vice président était en France pour préparer la COP21.

Une Suite Qui Dérange n’est pas ce bijou du septième art. Il est pourtant un documentaire de conviction dont le message est censé interpeller au-delà des salles de cinéma.

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