#Cannes2016 Critique Le BGG de Steven Spielberg

Steven Spielberg n’était pas venu à Cannes depuis 2008 pour la présentation de « Indianna Jones et le Royaume du Crâne de Cristal ». Il revient cette année, comme beaucoup d’américains depuis le début de la quinzaine, pour montrer sa première collaboration avec le studio Disney : « Le BGG » (Le Bon Gros Géant).

Synopsis

La petite Sophie (Ruby Barnhill), une orpheline,  se fait emmener au pays des géants. par le BGG. Elle a peur de se faire manger par lui. Très vite, elle se rend compte qu’il est totalement inoffensif. Le BGG emmène alors Sophie au Pays des Rêves, où il recueille les rêves et les envoie aux enfants. Il va tout apprendre à Sophie sur la magie et le mystère des rêves…

Critique

Le BGG est une adaptation du livre de Road Dahl, l’auteur notamment de « Charlie et la Chocolaterie ». Pour l’occasion, le film reprend les concepts ingénieux du roman comme les schnockombres, sortes de concombres géants que mangent le BGG, les bulles descendantes, provoquant des crépi-prouts, ou le langage très particulier des Gobblefunk. Il est interessant également d’observer comment Road Dahl a appréhendé la thématique du rêve dans son histoire. Ceux-ci étant la conséquence d’une préparation effectuée par le BGG, comme une sorte de recette de cuisine.

© Doane Gregory
© Doane Gregory

A côté de ces éléments originaux issus du livre, Steven Spielberg n’effectue aucun apport personnel dans son film. Il se contente de reprendre les thématiques du roman sans essayer de construire une dramaturgie qui tient la route. Conséquence, on s’ennuie terriblement car il ne se passe rien.

© Doane Gregory
© Doane Gregory

Le début semblait pourtant intéressant. Les premières scènes laissent penser que l’on rentre dans un monde imaginaire entre « Harry Potter » et « Hook ». Rapidement, la jeune Sophie, incrédule, devient une tête à claque. Mark Rylance n’est pas plus convainquant dans le rôle du BGG, dont le grimage laisse peu la place à un vrai jeu d’acteur. On regrette déjà sa collaboration avec Spielberg sur « Le Pont des Espions ».

Pendant 1h15, on se demande : mais où est l’enjeu de cette histoire ? Une ébauche de réponse arrive bien trop tard lorsque Sophie trouve des dessins sur la table du BGG qui évoque la disparition d’enfants. La résolution de l’histoire est à la hauteur du reste… Décevant !

Antoine Corte

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