Critique Antiviral de Brandon Cronenberg

Présenté à Cannes en Mai 2012 et début septembre à l’Etrange festival et au festival de Toronto, Antiviral est un film de Science-fiction aux allures de Thriller. C’est surtout le premier film de Brandon Cronenberg, fils de David. Notre verdict ci-dessous.

Synopsis
Syd March est employé dans une clinique spécialisée dans la vente et l’injection de virus cultivés sur la peau de célébrités. Syd vend aussi illégalement des échantillons de ces virus à des groupes criminels après les avoir introduit dans son propre corps.

Cela peut paraitre difficile de suivre la voie de son père lorsque celui-ci est un grand réalisateur, reconnu dans le monde entier, comme David Cronenberg. Son fils, Brandon, n’a pas hésité et a même osé reprendre des éléments récurrents de la filmographie de son père : Corps en souffrance, personnages névrosés et société pourrie qui se détruisent et s’autodétruisent. Choisir la même voie que son père, c’est le meilleur moyen de prendre de plein fouet la comparaison. Créer un univers très similaire, c’est véritablement jouer avec le feu. Et pourtant, Brandon Cronenberg s’en sort avec les honneurs.

Caleb Landry Jones dans Antiviral
Son film n’est pas exempt de tous défauts bien sur ! Il est notamment victime du syndrome “premier film” : il veut trop en raconter, trop en dire, et ce trop plein d’ambition fait qu’aucun sujet n’est vraiment abordé en profondeur, ils sont tous survolés. Ainsi, sa fin ne satisfait pas réellement puisqu’elle ne fait pas monter en puissance tout ce qui a été traité précedemment. Il n’empêche que le film offre une intrigue audacieuse, plutôt complexe et loin d’être dénouée d’intérêt.

La casting est également excellent. Caleb Landry Jones porte le film sur ses épaules et assure aussi bien dans un registre austère et froid que lorsqu’il doit offrir une prestation plus physique. Sarah Gadon, déjà remarqué chez Papa dans Cosmopolis il y a quelques mois, conserve ce visage mystérieux et intriguant qui la rend terriblement fascinante chaque fois qu’elle apparait. Même si aucun de ces personnages ne bénéficie d’un développement psychologique poussé, les acteurs jouent brillamment leur rôle et contribuent à créer l’ambiance du film.

Mais la vraie force du film, c’est l’aspect visuel du film. La mise en scène est intelligente et varie selon les situations, les univers et l’avancement de l’intrigue. Certains plans sont absolument magnifiques et la photographie offre une esthétique unique au film.

Brandon Cronenberg signe un premier film coup de poing et il est fort probable qu’on arrête vite le citer comme “fils de s’il continue sur cette lancée.

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