Depuis plus d’un an, “Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates“, roman épistolaire écrit par deux Américaines, Mary Ann Shaffer et sa nièce Annie Barrows, parade en tête de tous les palmarès. Le bouche à oreille (ou téléphone arabe si vous préférez) fonctionnant à merveille je me suis décidée à le lire.
Déjà la couverture est attractive et donne envie d’aller plus loin. Je me suis donc plongée dans ce pavé (près de 400 pages tout de même) et dans l’univers d’un club de lecture un peu particulier, celui des amateurs d’épluchures de patates créé pendant l’occupation allemande sur l’île de Guernesey. Le choix du procédé épistolaire nous permet de côtoyer progressivement de façon plus intime chacun de ses membres et de nous y attacher. Nous partageons leurs émotions et leurs drames grâce à Juliet, jeune écrivaine londonienne en mal d’inspiration qui commence par correspondre avec chacun d’entre eux pour finalement aller les rejoindre. Je n’en dis pas plus…
Ce bouquin ayant eu un tel succès, j’en attendais beaucoup… trop certainement. Sans cette publicité, certes en partie justifiée, je n’aurais pas été dans l’attente du Livre… le livre non encore publié… celui qu’on espère toute sa vie. Or, je ne l’ai pas trouvé exceptionnel, juste plaisant à lire et très intéressant d’un point de vue historique car qui savait, avant sa publication, que Guernesey avait été occupée pendant cinq ans et que ses habitants avaient tant souffert ?
En résumé, c’est une lecture dont on n’aurait aucune raison de se priver. Il suffit juste de se laisser séduire par son charme anglo-saxon, presque un pléonasme ! Après ce coup de projecteur pour “ce fragment de France tombé dans la mer et ramassé par l’Angleterre”, comme l’écrivait Victor Hugo, pourquoi ne pas faire des îles anglo-normandes et donc de «