L’Homme qui tua Don Quichotte, analyse et explication du film maudit

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l_homme_qui_tua_don_quichotte_affiche1989

Je ne sais pas si vous vous rappelez de ce que vous faisiez en 1989, en tout cas, moi, je l’ai oublié depuis bien longtemps.

Pendant que j’étais trop occupé à faire du rien (ou du coloriage en maternelle), quelque part, Terry Gilliam venait de fermer le célèbre roman de Miguel de Cervantes : Don Quichotte. Cette lecture bouleversera l’ancien Monty Python qui alors est loin de penser qu’il entre dans une quête qui durera quasiment 30 ans.

Inspiré par le roman de Cervantes et par Un Yankee à la cour du roi Arthur de Mark Twain, le script de l’Homme qui tua Don Quichotte va connaître de multiples adaptations, modifications, changements de propriétaire avant de revenir dans les mains de son géniteur. Ses péripéties avant même sa production (finale) fera entrer le film dans les mythes du cinéma et Gilliam de devenir le réalisateur maudit par excellence.

Ainsi, devenu déjà un classique avant sa sortie par les affres de sa production et la malédiction qui semble le suivre, le film sera enfin projeté en clôture du Festival de Cannes 2018, devant un Terry Gilliam se remettant à peine d’un AVC l’ayant frappé quelques jours plus tôt.

De la lecture du livre en 1989 à ce qui donnera Lost in la Mancha en 2002 puis The Man who killed Don Quixote en 2018, l’histoire a évolué, mais pas le message de son réalisateur.

l_homme_qui_tua_don_quichotte_pryce_quixoteLa patte de Gilliam est évidente dans le film, et il y a fort à parier que beaucoup auront du mal à suivre la folie et les aventures de Javier, persuadé d’être Don Quichotte, accompagné de Toby, son fidèle Sancho Panza. Et c’est cette folie, cet imaginaire qui rend le film parfois tortueux, souvent déjanté, voir quelquefois totalement incompréhensible. Il est difficile de parler le Terry Gilliam et l’auteur de ce billet ne peut pas se vanter de le parler couramment.

Mais heureusement, quelques notions de Brazil en 1985, une touche de l’Armée des 12 singes en 1995, une pincée de Las Vegas Parano en 1998 et un soupçon de l’Imaginarium du Docteur Parnassus en 2009, le tout saupoudré de Monty Pythons vont nous aider à décrypter le film.

Ce dossier est évidemment 100% spoiler sur le film et l’analyse.

Synopsis

Toby, un réalisateur de publicités désabusé, se rend en Espagne pour un tournage. Il y rencontre un gitan qui lui offre une copie du film de jeunesse — une adaptation lyrique de l’histoire de Don Quichotte — que Toby avait réalisé dans la région il y a quelques années. Ému de cette redécouverte, Toby part à la recherche du petit village où il avait tourné ce film et se trouve mêlé à toute une suite de catastrophes.

Si l’on ne peut pas parler de l’Homme qui tua Don Quichotte sans mentionner l’aventure du film et Lost in la Mancha, nous verrons que ce film, en plus de traiter magnifiquement de la folie, est aussi à la fois une critique et une déclaration d’amour au cinéma.

N’hésitez pas à réagir et donner votre interprétation du film en commentaire !

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