The house that Jack Built : explications du film et de la fin

Explications du réalisateur Lars Von Trier

Avant de nous intéresser à ce que Lars Von Trier dit du film, il semble pertinent de revenir sur ses propos polémiques de 2011, qui avaient entrainé son exclusion et son statut de Persona Non Grata. En effet, il est évident que cet épisode a marqué le cinéaste et que ce film, comme nous l’avons expliqué plus haut, est sa réponse. Voici une partie des paroles qu’il avait tenu lors de la fameuse conférence de presse :

“J’ai longtemps pensé que j’étais juif, j’étais très content d’être juif (…). Mais j’ai découvert que je n’étais pas juif (…), que j’étais nazi, parce que ma famille était allemande, ce qui m’a aussi fait plaisir.”

“Je comprends Hitler. Je pense qu’il a fait de mauvaises choses, absolument, mais je peux l’imaginer assis dans son bunker à la fin, a poursuivi Lars von Trier. Bien sûr, je ne suis pas pour la seconde guerre mondiale, je ne suis pas contre les juifs. Je suis avec les juifs bien sûr, mais pas trop… Parce que Israël fait vraiment chier”

“Ce que je veux dire à ce propos, c’est que j’aime vraiment beaucoup [l’architecte et ministre d’Hitler] Albert Speer. Même s’il ne fut peut-être pas l’une des meilleures créatures de Dieu, il avait ce talent qu’il a pu exercer pendant le régime nazi.”
“Comment vais-je pouvoir me sortir de là ?” “Ok, I’m a nazi”

Le cinéaste avait présenté ses excuses peu de temps après, mais le mal était fait :
“Si j’ai pu blesser quelqu’un par les propos que j’ai tenus ce matin, je tiens sincèrement à m’en excuser. Je ne suis ni antisémite, ni raciste, ni nazi”

The House That Jack Built de Lars Von Trier

Lors de son passage à Cannes pour présenter son nouveau film, le cinéaste provocateur n’a pas fait dans la finesse ni dans la retenue :

«Si vous tuez un enfant, ça doit être perturbant»
«J’essaie toujours d’aller loin. Ce serait malhonnête de ne pas le faire. Les choses qui arrivent dans la vraie vie, qui est pire, devraient et pourraient être filmées»
«J’aurais fait un grand serial killer»
«J’avais assez de contrôle sur moi pour ne pas prendre cette direction. Je n’ai jamais tué personne, mais si je devais le faire, ce serait un journaliste»
«Je mets de moi dans tous mes personnages. Mais pour Jack c’est évident. Il se voit comme un artiste, moi aussi».

Et curieusement, même si ces propos restent moralement dérangeants, ils semblent avoir été acceptés. Comme si sa démarche avait été comprise. Je ne sais pas si ces différentes explications vous permettent d’y voir plus clair sur l’intention du réalisateur, mais je vous propose de passer maintenant à l’analyse de la fin du film.

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