Critique de Looper de Rian Johnson

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Looper est le troisième film de Rian Johnson après Brick, primé à Sundance et Une arnaque presque parfaite.

Synopsis

En 2070, la machine à remonter le temps existe mais elle est illégale. La mafia l’utilise, néanmoins, pour faire disparaître les témoins gênants. Elle expédie donc ses victimes dans le passé, en 2040, où les loopers les éliminent. Dans cette époque-là, le système est géré par Abe (Jeff Daniels), un homme de la mafia venu du futur.
Un jour, Joe (Joseph Gordon Levitt), un looper, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que lui-même plus âgé (Bruce Wilis). En effet, pour ne laisser aucune trace des loopers et de la machine à remonter le temps, il est prévu qu’un jour, chaque looper viendra à se tuer, autrement dit boucler la boucle. En contrepartie, il disposera des trente prochaines années comme bon lui semble. Lorsque le Joe du futur apparaît devant le Joe du présent et s’échappe, ce dernier n’a d’autre choix que de partir à sa poursuite pour éviter lui-même de se faire tuer par Abe et ses porte-flingues.

Critique

Le scénario, certes alambiqué, s’éclaircit dès le début du film grâce à une introduction des personnages et du concept des loopers très bien posée. Le travail et ses conséquences en cas d’échec sont montrés avec le personnage de Seth incarné par Paul Dano. L’explication de la fuite de Bruce Willis permet d’introduire le personnage du Rainmaker qui fait régner la terreur en 2070. Ayant appris l’existence de celui-ci en 2040 parmi trois enfants, il vient donc s’en débarrasser. A partir de ce moment, le film se divise en deux parties. La première avec Bruce Willis poursuivi par des porte-flingues et lui-même à la recherche du Rainmaker est un film d’action et de chasse à l’homme plutôt standard. La seconde avec Joseph Gordon Levitt s’oriente quant à elle vers le côté émotion et se concentre plus sur la psychologie des personnages. En effet, ce dernier trouve l’un des enfants, Cid, et sa mère, Sara (Emily Blunt) et décide de le protéger.

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Cela nous donne au total un film d’action un chouia immoral mais aussi émouvant par la relation mère/fils/Joe jeune qui rend le trio attachant. Tout le monde est donc servi. Les personnages sont complexes et les seconds rôles ne sont pas en reste, ce qui ne gâche rien. Cid, doté de pouvoirs de télékinésie, est un enfant tout particulièrement flippant qui aurait pu jouer avec Esther et Joshua à la récré. Le fait de protéger un enfant et d’essayer d’orienter son futur n’est pas sans rappeler Anakin/Dark Vador et Tom Jedusor/Voldemort avec le fameux « et si… » .

L’atmosphère du film est noire dans les villes des deux époques où tout n’est que violence et chaos. Elle s’oppose à l’action qui se passe à la campagne, lumineuse, sans être idyllique pour autant. Les acteurs sont excellents et certaines scènes second degré font plaisir à voir, notamment un passage avec un Bruce Willis très Die Hard. Le face à face des deux Joe est un bon moment même si Joseph Gordon Levitt ne peut égaler le charisme de Bruce.

Pour conclure, chaque partie du film a son lot de suspens et la tournure de l’intrigue est moins convenue que l’on aurait pu s’y attendre. Un bon film, donc, où l’on ne doit pas s’endormir pour capter les subtilités. Mais qui en aurait envie ?

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