Critique du film Horns avec Daniel Radcliffe

Horns_affiche
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Le petit Harry Potter a bien grandi (Daniel Radcliffe a 25 ans en 2014). Encore jeune, il doit trouver une reconversion et montrer qu’il manie autre chose que la baguette. Adaptation d’un roman de Joe Hill (le fils de Stephen King), Horns est réalisé par Alexandre Aja.

Un film ambitieux car semble faire beaucoup de promesses d’un seul coup.

Synopsis

Soupçonné d’avoir assassiné sa fiancée, rejeté par tous ceux qu’il connaît, Ignatius a sombré dans le désespoir. Un matin, il se réveille avec une paire de cornes sur la tête. Celles-ci lui donnent un étrange pouvoir, celui de faire avouer leurs plus noirs secrets aux gens qu’il croise. Ignatius se lance alors à la recherche du véritable meurtrier…

Critique

Alexandre Aja (La colline a des yeux, Mirrors) se livre à un exercice de style bien complexe avec Horns. A la croisée de plusieurs styles cinématographiques – et peut être trop –, ce film est clairement imparfait malgré de très bonnes idées et un casting au top de sa forme.

Le mélange des genres est le premier défaut flagrant. On entre dans une histoire d’amour, de tendresse entre deux jeunes adultes, à la limite du film romantique. Assez brusquement, le film se transforme en un thriller qui nous rappelle vaguement le scénario de Gone Girl de Fincher. Pour finalement s’attarder sur une sorte de comédie fantastique délurée et assez crue. Les dialogues explicites, les scènes loufoques dignes d’un American Pie qui suivent directement un flashback d’enfants d’une dizaine d’années perturbent franchement la lecture…

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Dans ce joyeux bordel comico-trash-thrillo-fantastique, on hésite franchement entre rires, larmes et gêne. Heureusement que Daniel Radcliffe est là pour porter un rôle difficile d’anti-héros qui sait jongler entre l’amoureux gentil, le superhéros sans pitié ou encore le mec paumé et alcoolique. Ce n’était pas chose aisé et c’est loin d’être parfait, l’ensemble manque de cohérence. On croit parfois qu’il est totalement « possédé » d’une minute à l’autre puis totalement dépourvu et dépassé par ses sentiments sans pour autant que le film s’étende sur cette transformation. Pour lui donner la réplique, Joe Anderson (Terry) est excellent en musicien junkie et Juno Temple (Merrin) incarne avec finesse et naturel la bombe rousse dans toute sa splendeur mais son rôle manque de profondeur.

Heureusement, le film cumule quand même quelques bons points au-delà de la performance de Daniel Radcliffe : on a droit à un petit best of rock très plaisant des années 70, 80 puis 90. Et les images sont belles avec des effets spéciaux particulièrement convaincants. De plus, l’histoire est bien intrigante, on a quand même envie de savoir pourquoi tout cela lui arrive, pourquoi les cornes, pourquoi les serpents… bien plus que de savoir qui a tué Merrin !

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Horns aurait mérité d’être simplifié en limitant les histoires parallèles et les longs flashbacks car finalement, le sujet du meurtre est particulièrement téléphoné et les détours scénaristiques n’apportent rien à l’affaire. Les deux heures que dure le film semblent bien longues et le tout manque cruellement de dynamisme malgré les scènes comiques.

Au final, Horns est un film bancale qui n’a pas su trouvé son style mais qui a su révéler un très bon acteur en devenir !

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