Fight Club de David Fincher

“La première règle du Fight Club est : il est interdit de parler du Fight Club”. Cette phrase est restée dans les annales du cinéma (classée 27e réplique de tous les temps selon le magazine Première), tout comme le personnage de Tyler Durden (classé meilleur personnage de film selon Empire) et le film en général (classé 10e meilleur film de tous les temps, toujours par Empire). Tout a été dit ou presque sur ce film, sauf une critique sur Oblikon, ce qui est désormais chose faite.

Synopsis

Le narrateur, sans identité précise, vit seul, travaille seul, dort seul, mange seul ses plateaux-repas pour une personne comme beaucoup d’autres personnes seules qui connaissent la misère humaine, morale et sexuelle. C’est pourquoi il va devenir membre du Fight club, un lieu clandestin ou il va pouvoir retrouver sa virilité, l’échange et la communication. Ce club est dirigé par Tyler Durden, une sorte d’anarchiste entre gourou et philosophe qui prêche l’amour de son prochain.

Critique

Fight Club est un film coup de poing, maniant avec brio la violence et l’humour, tout en dénonçant le monde de la société de consommation. Plus qu’un film, c’est réellement un brulôt que ce Fight Club qui prône la liberté individuelle et la sensation de vivre par ses sens (ici au travers de la douleur) plutôt que par ses possessions.

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La réalisation du film est sans failles, tenue de bout en bout par un David Fincher brillant. Certains pourraient critiquer la seconde partie du film qui ralentit un peu. Mais elle donne une réelle force psychologique, presque psychanalytique au film. Tout comme dans The Killing Joke d’Alan Moore, Tyler Durden montre que tout le monde peut briser ses chaînes du monde qui l’entoure en une journée. Et comme le Joker, c’est le chaos qui habite le personnage de Durden. Durden qui est en quête de la destruction du monde raisonné et moral, carcan à une affirmation de soi en tant qu’homme.

Parlons-en justement de Tyler Durden. Le personnage est une sorte d’égérie anarchiste et individualiste, agissant cependant pour le bien commun, à la foi gourou et ami proche . Le personnage est d’une richesse impressionnante, symbole d’une folie justifiée, compréhensible et dans un sens cohérente. Sa vision iconoclaste du monde en fait en quelque sorte le Dorian Gray des temps modernes. Rien ne l’arrête, et surtout pas les obligations morales et le poids des interdits de la société. Son incarnation par Brad Pitt est d’ailleurs fabuleuse, certainement une des meilleures (si ce n’est la meilleure) prestation de l’acteur. Avec en face de lui un Edward Norton superbe aussi, présentant parfaitement le personnage engoncé dans son train train quotidien, décidant de le briser avec l’aide de Tyler Durden.

En conclusion, Fight Club est un film marquant, de ce type de film dont on a du mal à se remettre, où l’on se demande où on se situe par rapport aux personnages. Bref, un film qui dérange et qui fait réfléchir, et c’est plutôt pas mal.

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