La plateforme : explication de la fin du film Netflix

explication-netflix

Théories sur la fin

Peut-on aller plus loin dans l’analyse de La plateforme et de sa fin ouverte ? Difficile de faire preuve de certitudes puisque le réalisateur lui-même botte en touche quand on lui demande d’expliquer ses intentions, donc nous devons nous contenter de faire des théories. Une des théories les plus probables est de considérer que Goreng et Baharat meurent tous les deux des blessures reçues lorsqu’ils tentent de sauver Miharu. Tout ce qui se passe ensuite est plus spirituel : pour dire les choses simplement, c’est dans la tête de Goreng. Son cheminement final est intérieur. Il a fait ce qu’il pouvait, et même cet étage 333 est métaphorique, pour symboliser la descente aux enfers. Il a échoué à changer le système, et on peut même supposer qu’il a échoué à faire le bien. Sa chute vers les enfers est un signe que malgré ses bonnes intentions, il n’est pas “considéré” comme meilleur, ou bien, puisque c’est dans sa tête, il ne se considère pas vraiment comme quelqu’un de bon. N’oublions pas qu’il a tué Trimagasi, et que ce meurtre n’a cessé de la torturer depuis.

L’étage 333 n’existe donc pas vraiment, si ce n’est dans la tête de Goreng. C’est une autre explication à la non variation de température, et la présence improbable (et non expliquée) de l’enfant.

Autres mystères et théories

Pourquoi envoie-t-on des gens dans la fosse ? Et qu’est-ce que c’est que ce foutu certificat ?

Il semble y avoir au moins deux façons de se rendre fosse : par choix (comme Goreng) ou après avoir commis un crime (comme Trimagasi). Le film commence par les lignes: «Il y a trois types de personnes. Ceux du haut, ceux du bas et ceux qui tombent ». Ceux du haut sont représentatifs des personnes riches et puissantes. Celles du bas sont les couches pauvres qui se nourrissent. Et ceux qui tombent sont ceux qui tombent littéralement ou métaphoriquement – les gens qui meurent en essayant. Dans ces lignes, il n’est fait aucune mention des gens qui s’élèvent, qui réussissent. On peut donc supposer que personne ne sort réellement de la fosse, et qu’il n’y a donc pas de sortie, d’ascenseur social vers une autre vie, de certificat. La vie dans la fosse est la seule possibilité pour ces gens. Et pour nous ?

Qui est la petite fille ? Pourquoi est-elle le message ?

Comme évoqué plus haut, même si l’on peut avoir des théories plausibles sur son existence réelle, la fille du rêve n’est probablement qu’une création de Goreng, qui cherche du sens à ce lieu, à ses actes avant de mourir, aux actes de Miharu… Au final, comme Miharu, il créé un enfant qui n’existe pas. Il n’est peut être même pas encore complètement mort lorsqu’il imagine l’étage 333, mais il est gagné par la folie. La fin du film de la Plateforme est métaphorique car Goreng meurt en paix, croyant avoir fait une différence, et disparaissant dans l’enfer (ou le néant de l’après, ça non plus, nous ne le savons pas). Mais peut-on vraiment faire une différence, individuellement, dans ce monde si individualiste ? Une vision cynique du monde, mais pas totalement absurde.

Total
0
Partages
27 commentaires
  1. Le film était très bien, il était bien fait et l’histoire aussi mais a la fin nous ne comprenons rien .

  2. J’ai vu une autre théorie un peu similaire sur twitter, chaque personne a son plat préféré sur cette plateforme et si le temps qu’elle restait à ton niveau était le temps qu’il fallait utiliser pour repérer ton plat et le prendre ainsi vu que ce plat t’étais spécialement destiné la température ne changerais pas et chacun aurait sa part.

  3. Tu passes d’une vie à une autre comme tu passes d’un étage à un autre.
    Opulence, pauvreté, souffrance, envie, etc … Autant de vies que de mode de vies.
    Puis quand tu as tout vécu, tu t’éteinds sereinement et ne souffre plus car tu sors du jeu des passions et des désirs.
    … maintenant, je ne fait que répéter ce que je pense avoir compris dans la philosophie Bouddhiste !
    J’aimerais bien avoir l’avis de quelqu’un connaissant mieux la culture Asiatique en général, et Bouddhiste en particulier.
    Un bon film totalement d’actualité en tous cas.

  4. “On peut imaginer que chacun pourrait, à son étage, prendre son plat sans se presser et que rien en se passerait”. Sauf que dès les premières scène Gorenb refuse de manger et ne garde qu’une pomme, et pourtant la température monte.
    De plus si chaque personne à réellement son plat préféré sur la table en regardant bien des le plan 0 on voir clairement qu’il n’y a pas assez pour nourrir potentiellement 666 personnes, il n’y a clairement pas 666 plats, ou alors y’a des doublon ^^

  5. ¨ [..] Peut être parce que d’un seul plat Il n’y a pas d’excès. On peut imaginer que chacun pourrait, à son étage, prendre son plat sans se presser et que rien en se passerait. ¨ Celà n’est pas vrai puisque garang s’etait contenté d’une seule pomme auparavant pourtant la variation de la température s’est declenchée.

  6. Voici une interprétation de cette fosse : les “riches” d’en haut sont égoïstes et cupides mais lorsque les pauvres d’en bas grimpent dans la société ils se comportent comme les fiches en oubliant d’où ils viennent. En gros on est tous foutus car l’Homme avec un grand H est mauvais.

  7. Pour faire simple je pense que les gens au dessus ont trop mangé ou même son camarade ce qui explique pourquoi la pomme active le système car trop de nourriture à déjà été consommée.

  8. Dans le questionnaire elle demande le plat préféré de chacun ce qui veut dire que chacun peut manger chaque jour mais ceux du haut se goinfre et ne se p qu’à eux. Comme les gens plus riche que d’autres dépense et dépense sans compter jusqu’au gaspillage et pense qu’à eux

  9. La fin en tant qu’explication finale est accessoire dans ce type de fable socio-politique; On peut penser que la petite fille,réelle ou pas, représente l’espoir qui motive l’action, le refus de l’ordre établi. Ce que deviendra cet espoir, nul ne le sait car on est en plein dans l’histoire. Mais l’important c’est la lutte, la révolte contre le système. injuste

  10. Prenons les choses à l’envers: si le filme est(principalement) une métaphore du sytème capitaliste, quelle pourrait être sa fin? Le héros remonte jusqu’en haut et terrasse le système? Le héros survit tant bien que mal et rejoint le vrai système, abandonnant ses compagnons d’infortune à leur sort? Le héros se contente de végéter en mode survie indéfiniment, sans révolte , comme son premier compagnon?
    Il fallait un espoir, un espoir que le système n’était pas infaillible, que la lutte était possible! Mais cette lutte se paie au prix fort, on n’en connait pas l’issue, ce qui ne veut pas dire qu’il faille abandonner!

  11. Avez-vous fait attention?
    Pour la fin, ceux qui sauvent :
    Un noir, un blanc et un asiat.
    N y a t’il pas derrière cela également un aspect antiracisme ?

  12. Avez-vous fait attention?
    Pour la fin, ceux qui sauvent :
    Un noir, un blanc et un asiat.
    N y a t’il pas derrière cela également un aspect antiracisme ?
    En parallèle, l’enfant encore neutre de toute influence montera au sommet pour changer le monde avec une vision neuve et l’esprit de solidarité qui l’aura sauvé de la fosse (la panacota qui lui a été donnée)

  13. Et si la fosse n’existait que dans notre tête … et que ça représente nos hauts et nos bas dans la vie, un fumeur ? Un cancéreux ? Un meurtrier ?
    L’enfant représente peut-être l’avenir ….

  14. Acédie (ou paresse spirituelle).
    Avarice.
    Colère.
    Envie.
    Gourmandise.
    Luxure.
    Orgueil… tout ceci est présent dans le film, on peut donc en penser que tous sont jugés pour leurs torts et méritent leurs sorts

  15. Pour moi, ce film est d’une extrême pertinence, puisqu’il parle d’espoir et de responsabilité avant tout. Le cadre du film renvoie en effet à notre société contemporaine occidentale, notamment consumériste, capitaliste, le qualificatif n’importe guère vraiment. En effet le film tend à montrer que la substitution de responsabilité vers « l’Administration » (les institutions de pouvoir) ou les étages supérieurs (les riches) ou inférieurs (les pauvres) est un frein au bonheur et au Bien, puisque que chacun.e justifie son comportement en blâmant quelqu’un d’autre. Le message essentiel qui en découle pourrait sembler bouddhiste ou chrétien (point commun entre les deux étant la quête du Vrai et du Bien et donc une notion de responsabilisation de ses propres actes afin d’accéder au Nirvana ou au royaume de Dieu. Pour moi il me semble avant tout chrétien : le réalisateur évoque cette notion de libre arbitre (chère au christianisme) et de choix qu’ont les personnages, notamment le protagoniste qui est venu de lui-même, et la secrétaire, bien que certains éléments leur étaient inconnus. Avec son libre arbitre, le protagoniste, armé de ses idées puisqu’idéaliste comme le héros de son livre Don Quichotte, va faire le choix de croire et d’espérer que le Bien est possible et donc d’agir conséquence, malgré l’incertitude sur le résultat de sa quête. On peut évoquer une descente aux Enfers à la Dante, ou bien de celle du Christ, avant de ressusciter par son sacrifice, ou plutôt une référence à l’Apocalypse des apôtres dans laquelle apparaît la Bête. Le nombre 333 du dernier étage n’est pas anodin, il évoque le nombre 666 théorique de résident.e.s (puisqu’ils/elles sont en nombre pair par étage), nombre symbolique du Mal chez les chrétien.ne.s. Or voici qu’en effet une ultime épreuve se pose : celle de sacrifier ou non la pana cotta, censé être objet du salut. Avant de conclure, il faut comprendre que pour beaucoup (historien.ne.s autant que chrétien.ne.s) l’Apocalypse peut être interprétée comme la lutte permanente du Bien et du Mal dans ses choix et son libre arbitre. Et, que ce soit la fin du monde ou un choix, ce qui en découlera dans le sens chrétien est la Vérité, l’apocalypse signifiant « action de dévoiler », et donc de découvrir le Vrai spirituel et éternel après la fin du monde physique ou après avoir fait un choix bon ou mauvais et en bénéficier ou pâtir les conséquences. La conclusion est que, passée cette ultime épreuve, que tout cela soit réel ou imaginaire, est qu’il a réussi, ou qu’on a la Vérité sur le bon choix à faire, car une fois le bon choix fait, on voit que le protagoniste sort de cet enfer ou cette terre souffrance en arrivant dans un nouvel endroit où il se sent apaisé et laisse l’enfant repartir seul, puisqu’il a accompli sa mission et assumé sa responsabilité d’envoyer un message. Comme le Christ qui est le fils, envoyé de Dieu sur Terre, ce qui compte n’est pas tant que le fils ou le Père accomplisse l’action, mais que le message soit donné : le bon, le partage, la solidarité est possible, et ce message est fait par le sacrifice, et sera véhiculé par l’enfant comme l’enfant de Dieu, Jésus. Voilà mon opinion 🙂

  16. Bonjour à tous
    Merci pour l’info sur NETFLIX
    Comment gérer tu temps avec 4 enfants et mon mari coincés à la maison. La télévision aide.
    Je ne veux pas que les enfants deviennent accros à l’écran.
    On regarde donc différents films sur le site
    Chacun a son tour.

  17. Bonjour à tous
    Merci pour l’info sur NETFLIX
    Comment gérer tu temps avec 4 enfants et mon mari coincés à la maison. La télévision aide.
    Je ne veux pas que les enfants deviennent accros à l’écran.
    On regarde donc les différents films sur le site hacun a son tour.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Article précédent
Vivarium

Vivarium : explication et analyse du film

Article suivant
casa de papel professeur

La Casa de Papel, partie 4, l’explication

Articles sur le même sujet