L’histoire : folie ou surnaturel ?
Shining raconte l’histoire de Jack Torrance, cet ancien prof et actuel écrivain, qui n’arrive pas à joindre les deux bouts et donc accepte un emploi complètement différent de sa formation initiale : il s’agit d’être le « caretaker », le gardien d’un hôtel de luxe, situé dans les bas fonds des montagnes et absolument inexploitable d’un point de vue touristique durant l’hiver. Le but étant donc pour Jack et sa famille de vivre isolé dans cet immense palace, le temps d’un hiver, c’est à dire durant cinq mois. Aux premiers abords, le pari semble accessible, d’autant plus que l’emploi paie bien. Une aubaine pour cet écrivain quelque peu fauché. Nous nous demandons tout de même, dès le début du film, comment l’histoire d’une famille enfermée dans un hôtel pendant cinq mois entiers, sans aucune âme vivante, peut effectivement nous émoustiller à ce point. C’est aussi que le génie kubrickien ajoute à la fadeur d’une intrigue aux allures un peu molles, une dose de mesquinerie que nous aidons aussi à entretenir grâce à notre propre imagination.
Ainsi, en arrivant à l’Overlook Hotel, la famille Torrance a le droit à une visite exclusive de tous les recoins de l’hôtel. Il est intéressant de constater également que dès ce début de film, nous assistons à cette fourmilière hôtelière, à ce chahut agressif, valu par l’activité prisée des hôtels touristiques de ce type. La première visite des protagonistes se fait donc dans un rush, dans un tumulte, dans une rapidité qui fera vite contraste au reste du film, accaparé d’une véritable lenteur.
Le chemin emprunté par la famille Torrance au tout début du film fait d’ailleurs écho à la thématique entière du film : ce long cheminement, inquiétant, lent vers une folie incommensurable et sans issue.
Jack Torrance passe donc cet entretien en début du film, par lequel nous comprenons que le poste pour lequel il postule est plutôt atypique et quelque peu refroidissant. Il est même dérangeant d’assister à la prise d’honnêteté totale du directeur de l’hôtel, lui annonçant qu’il y a eu un décès dans cet hôtel avant lui, et que la solitude pouvait amener aux comportements les plus abominables. Ce qui semble déjà être une mise en garde invraisemblable se transforme en véritable malaise glaçant aux vues du comportement de Jack face à celle-ci. En effet, il agit de manière plutôt enthousiaste et ne souhaite pas vraiment ouvrir les yeux sur les conditions qu’implique un emploi tel que celui-ci. Il affiche un sourire assez troublant et ne acquiesce de manière positive à tous les doutes que peut lui apporter le directeur.
La place du surnaturel dans Shining
Le seul à être parfaitement conscient du danger qui semble recouvrir l’hôtel, c’est le fils Torrance, Danny qui semble être habité par une personnalité intérieure, son « ami imaginaire », Toni. Le premier indice qui nous montre les anomalies légèrement surnaturelles du film passent justement par le biais de Toni, lorsque Jack est sur le point d’appeler pour annoncer qu’il vient d’être embauché à l’hôtel. Ainsi, il anticipe l’appel téléphonique de Jack et prévient Danny. Ce qui confirme dès le départ que la plupart des éléments surnaturels qui pourraient se produire seraient potentiellement liés à Danny.
Ce qui arrive à Jack Nicholson, c’est à dire, sa possession par l’hôtel, n’est pas le fruit du hasard, celui-ci était déjà perturbé avant même son arrivée à l’hôtel. Dans le film, il est mentionné que Jack a été violent avec son fils, après avoir été saoul. Aussi, l’ivresse ne justifie pas complètement la folie et la violence qui résidaient déjà en lui. Il fallait exprimer l’élément déclencheur de cette folie, qui se trouve être l’hôtel et toute la vie qui le submerge.
Le Overlook Hôtel déclenche, comme l’alcool, cette folie enfouie chez le protagoniste.
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J’aimerai savoir comment Danny à eu des marques d’étranglement après être sortis de la chambre 237. Et deuxièmement comment Jack à réussi à sortir de la chambre froide (épicerie)…
Merci Ines pour ce post
Pas tres fan de Kubrick, mais j’ai vraiment apprécier celui-ci, tout comme Barry Lyndon (son must pour moi !)
Nicholson est vraiment impressionnant, littéralement possédé par son personnage
Shining est un film fascinant qui bonifie avec le temps. Toutes les théories et les essais d’analyser le film ne font que renforcer son mystère et son pouvoir.
Merci pour ce post!
Cependant il y a un détail que je n’ai toujours pas compris, c’est le célèbre cliché a la fin et le rôle de l’ancien gardien de l’hotel qui a aussi tué sa famille ?
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