Décidément c’est une déferlante de film pour teenagers à laquelle nous assistons. Après Le Labyrinthe, Divergente et Hunger Games qui arrive, la Redak prend des risques pour vous et va voir ces films. Pour le meilleur et souvent pour le pire ! Qu’en est-il de The Giver ?
Synopsis
Dans un futur lointain, les émotions ont été éradiquées en supprimant toute trace d’histoire. Seul “The Giver” a la lourde tâche de se souvenir du passé, en cas de nécessité. On demande alors au jeune Jonas de devenir le prochain “Giver”…
Critique
Le scénario peut vous paraître vu et revu (Equilibrium ? Le Meilleur des Mondes ? Divergente ?) mais nous éviterons d’en parler dans cette critique en nous focalisant sur le film en lui-même. Une analyse détaillée des influences, des relations avec d’autres ouvrages et films sera bientôt disponible sur Oblikon.
The Giver est avant tout une adaptation d’un roman à succès sorti en 1994 qui n’est que le premier tome d’une tétralogie et qui raconte l’histoire de jeunes adolescents de onze ans. Le film a donc été adapté à un public plus âge pour entrer “dans la cible” des 15-18 ans.
Au fond, le scénario est intéressant et pose de réelle questions sur une société dirigiste, dont les actions de chacun sont prédéterminées et surtout dans laquelle les émotions sont supprimées. Au delà du côté déjà-vu du scénario, la réalisation tente d’ajouter quelques éléments intéressants pour renouveler le genre. Une grande partie du film est donc en noir et blanc afin de tenter d’immerger le spectateur dans la vie quotidienne et le ressenti des habitants de la communauté. Cette astuce, bien qu’elle soit intéressante, fonctionne assez mal car c’est l’ensemble du film qui manque de profondeur.
En effet, si l’on compare ce film aux autres concurrents pour adolescents, The Giver est plutôt lent, souhaitant montrer le passage à la vie adulte de Jonas qui est très différent des autres de son âge. Pas de scène de combat, pas de boot-camp à la Hunger Games. Sauf que les relations entre le jeune Jonas et Le Passeur (The Giver) sont trop légères… Alors qu’il est censé être profondément choqué par ce qu’il voit, on n’y croit pas une seconde. Cela est très certainement dû au fait que le film manque de dureté. Les images sont légères, sans contraste.
Un manque de profondeur qui peut directement être imputé aux acteurs. Ni Jeff Bridges (Le Passeur) ni Brenton Thwaites (Jonas) n’arrive à provoquer d’émotion. L’ensemble Les dialogues ne sont pas non plus là pour aider à construire de grands rôles… Meryl Streep, quant à elle, semble être là selon la formule consacrée : “pour payer ses impôts”.
Une déception pour un film qui partait bien dans un univers pour une fois peu violent et qui aurait pu se porter sur la psychologie.