Les thèmes abordés
La liberté et le bonheur
Tout au long du film, du début à la fin, un grand nombre d’auteurs et de livres sont évoqués, référencés et présents. Le film va s’ouvrir avec une citation de Kafka (Il est souvent plus sûr d’être enchainé que d’être libre) puis avec la déclaration des droits des Etats-Unis (est-ce qu’il est mieux d’être heureux ou libre.). Celles-ci renvoient au sort de Montag, et vont nous faire questionner l’importance de la liberté.
Avant le pompier était heureux mais pas vraiment libre – même s’il n’en avait pas conscience. Vivre dans ces chaines n’était pas pour lui une si grande contrainte en apparence. Et quand il a commencé à chercher la liberté et le savoir, il a beau avoir gagné du libre arbitre, il y a aussi beaucoup perdu. On se questionne donc sur l’intérêt final de son choix. Qu’y a-t-il gagné ? N’aurait-t-il pas mieux valu qu’il continue d’être une star des réseaux, avec une apparente liberté en étant heureux ? A cette question, chacun aura sa réponse – surement influencée par son amour du totalitarisme – mais il convient simplement de remarquer une chose : quand Montag se rend compte qu’il n’est pas libre, il n’est plus heureux. L’ignorance était donc pour lui le bonheur.
En revanche, on peut penser que Beatty a très bien conscience de cette situation, car il déclare à un moment « Nous ne sommes pas nés égaux, donc le feu nous rend égaux… et heureux. ». Pour lui qui est un personnage très intelligent, le choix est fait : tant pis pour la liberté, il préfère être heureux.
On remarque aussi parmi les nombreux livres cités au cours du film, deux qui ont leur importance par l’écho qu’ils ont avec l’histoire. D’abord, il y a celui de la femme qui s’immole, Les Raisins de la Colère. Cela apporte un relief puissant avec l’histoire de Fahrenheit 451. Mais lorsqu’il s’agit d’A la recherche du temps perdu dans le QG des Anguilles, c’est encore plus frappant. Ces derniers essaient justement de revenir à cela, à l’époque perdue. Mais Proust n’était pas réputé pour son bonheur et sa joie. On voit encore la question de l’importance de bonheur ou de la liberté, et de l’apparente impossibilité à concilier les deux.
La technologie
Un autre thème que le libre arbitre, c’est celui de l’aliénation technologique, et c’est là une des nouveautés par rapport à l’œuvre originale. Ainsi, tout le monde est tout le temps informé de tout, car tout est projeté constamment sur des buildings par des équipes de « journalistes » qui se rendent tout de suite là où se passe l’action. Les écrans sont aussi constamment remplis de smileys et de likes, et les symboles pour désigner les Anguilles et les Citoyens normaux sont aussi très proches des smileys. Il semble même que le texte en dessous des livres autorisés soit en émoticônes. Cela montre bien l’aliénation encouragée par le Ministère. Enfin, on remarque aussi que quand Beatty amène Montag devant chez lui et le confronte, il lui dit de s’expliquer devant ses fans qui l’observent. Ainsi, le tribunal n’est pas judiciaire mais public, et l’importance de l’image de soi est primordiale.
Passons enfin à l’explication de la fin et au différence entre le livre et le film.
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